Bienvenue à l'hôtel Savoy - Prudence Emery et Ron Base

A
uteur : Prudence Emery et Ron Base
Edition : La martinière
Genre : Cosy mystery
Publication originale : 2023
Pages : 400

"Il était 9h30 lorsque la gouvernante de l'hôtel Savoy découvrit le corps qui gisait sur la moquette de la suite 705 avec vue sur le fleuve."




Synopsis :

Dans le décor élégant de l’Angleterre des Swinging Sixties, l’hôtel Savoy est à son apogée, accueillant les familles les plus fortunées, les personnalités les plus célèbres, les aristocrates les plus décadents dans son monde de perfection raffinée. On y croise les amants chamailleurs Elizabeth Taylor et Richard Burton, des membres de la famille royale qui folâtrent dans les couloirs… Quand un cadavre est retrouvé dans la très élégante suite 705.

Un meurtre au Savoy ? Shocking ! Qui a pu commettre un acte d’aussi mauvais goût ?

Les soupçons se portent sur Priscilla Tempest, l’attachée de presse du Savoy, qui peine à se remettre de ses excès de champagne de la veille. Aussi ravissante que vive et espiègle, elle a aussi un sérieux don pour s’attirer des ennuis…

Bienvenue à l'Hôtel Savoy est un mélange subtil et savoureux de suspense et d’humour, de nostalgie et de modernité. Aussi pétillant qu’une coupe de champagne !

Ce que j'en ai pensé :

Bienvenue à l'Hôtel Savoy est un cosy mystery agréable mais il m'a manqué un petit quelque chose tout au long de la lecture. Ce petit titillement qui me met en éveil et qui me donne envie de tourner les pages encore et encore. Ici un chapitre terminé, je pouvais me passer de la lecture immédiate de la suite. Pourquoi me demanderez-vous ? Et bien je m'attendais un roman So british qui ne l'était tout simplement pas. Le flegme britannique prend largement le dessus sur l'humour anglais et au final je n'ai pas souris.

Est-ce également dû au fait que j'ai lu il n'y a pas très longtemps "La femme de chambre" de Nina Prose qui faisait également référence à un meurtre dans un grand hôtel so chic !!! Et dont le personnage principal était tellement incongrue que Priscilla m'a paru dans ce roman bien trop fade. Attachée de presse accro au champagne plus qu'au café, totalement libérée du carcan traditionnel de la femme des années 60 mais pas trop non plus, elle a pour mission d'exercer toutes les demandes de sa clientèle très select.  Mais au final, je n'ai pas l'impression que Priscilla soit très investie et aime tant que ça son métier. 

Seul personnage que j'ai particulièrement apprécié est la belle mère du patron de Priscilla : Eunice ! Avec un nom pareil il fallait s'en douter. Ce nom signifie Victorieux ou Eclatante victoire et en effet ce personnage est sans aucun doute le personnage qui m'a fait apprécié ma lecture et j'en aurai presque préféré qu'il soit moins secondaire. Ultra libéraliste, émancipée jusqu'au bout des ongles, prêt à défrayer la chronique mondaine, Eunice vaut le détour, croyez-moi, et rien que pour la rencontrer je vous conseille de lire le roman.

Car même si je suis un peu passer à côté du roman et encore plus de l'enquête que j'ai trouvé trop poussive, et dont la fin est finalement très téléphonée, les autrices nous emmènent vers de fausses pistes avec des personnages plus menteurs les uns que les autres et au final c'est ce que l'on apprécie avec ce genre de roman.

Citations :

Priscilla avait eu le temps de déterminer que son compagnon aux yeux bleus était le genre de riche play-boy londonien dont une jeune femme célibataire comme elle aurait dû se tenir à l'écart. Mais c'était justement son problème : être incapable de se tenir à l'écart du genre d'homme dont elle aurait dû se tenir à l'écart.

- Vous avez l'air stressée, ma chère.
- Un cadavre dans l'hôtel, ça a de quoi mettre tout le monde sur les nerfs, moi y compris.
- C'est très impertinent de la part de ce gentleman, acquiesça Noël. Ignorait-il que ça ne se fait pas de mourir au Savoy ?

- Je pense que votre vision des choses très conservatrice vous induit en erreur au sujet de Priscilla[...]
- En erreur, vraiment ? Je me le demande. [...] A mes yeux, elle représente tout ce qui va de travers dans ce pays : le manque de respect envers les classes dirigeantes, la désintégration de nos valeurs dans une cacophonie de musique populaire et de slogans qui réclament ... l'égalité, Dieu du ciel !
- Et tout ça en minijupe.
- La brièveté des jupes ne me détrange pas. contrairement à tout le reste.

Le mot de la fin :

Une lecture mitigée, bien trop rapprochée je pense de La femme de chambre de Nina Prose que je gardais en arrière scène avec des personnages pas tout à fait sympathique, sans attachement particulier et à qui on préfère un personnage secondaire ce qui devient problématique à mon gout.

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Merci encore à NETGALLEY et aux éditions la Martinière pour ce partenariat.
#BienvenueàlHôtelSavoy #NetGalleyFrance


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