De larmes et d’écume - Stéphane Michaka
De larmes et d'écume - Stéphane Michaka
Une des énigmes les plus obsédantes du XIXe siècle !
Un naufrage légendaire.
Une jeune femme disparue.
Une enquête haletante.
Un voyage inoubliable...
Londres, 1884. Le jeune " Spotty " Finch fait ses premiers pas à la City auprès de Basil Huntley, un enquêteur obsédé par les naufrages. Quand un vieux corsaire leur apporte le journal d'une passagère clandestine de la Mary Celeste, goélette retrouvée douze ans plus tôt sans personne à bord, la tentation de résoudre l'énigme est irrésistible. D'autant que cette passagère pourrait bien être Elsie, l'amour de jeunesse de Basil... L'enquête commence, et le récit nous embarque dans une traversée inoubliable.
Entre amour impossible, aventure maritime et enquête palpitante, l'histoire de Spotty, Basil et Elsie ne laissera personne indemne !
En quelques mots :
Une lecture à contre-courant de mes attentes : De larmes et d’écume m’a surprise par sa lenteur et son ton grave, loin d’un roman jeunesse classique édité chez PKJ. Malgré une structure habile et un mystère final bien mené, l’émotion m’a manqué tout au long du récit. Une histoire cohérente mais un style trop distant pour m’embarquer pleinement.
En beaucoup plus de mots :
Publié chez PKJ, je m’attendais à un roman plutôt jeunesse… et j’ai vite compris que ce n’était pas le cas. À l’inverse, je pense même que les jeunes lecteurs risquent de ne pas être séduits par ce texte assez lent, où les rebondissements se font rares. Un récit bien plus sombre, lent, introspectif, qui se tient à mille lieues de ce que son étiquette pouvait laisser croire. Il me semble important d’être prévenu : ce roman exige patience et attention.
Trois temporalités, trois personnages, trois récits entremêlés, avec en filigrane un lien commun. Spotty, le narrateur principal écorché, issu des marges londoniennes, nous parle de son quotidien à Londres, de son enfance compliquée et cherche à se construire au milieu d’un monde qui ne l’attendait pas. Il rencontre Basil Huntley, un homme usé par le regret, hanté par un amour perdu et peu à peu leurs confessions se tissent autour d’une même silhouette : Elsie.
Elsie, jeune femme terrifiée, embarque en cachette sur un navire, fuyant quelqu’un ou quelque chose. Le journal d’Elsie, rédigé à bord de ce bateau devenu mythe, apporte au roman une atmosphère de huis clos haletant, chargée de brume, de sel et de secrets. On la suit sur la Marie-Céleste, voilier en partance pour l’Europe, où la tension monte à chaque page. Dissensions, mutinerie, cargaison inquiétante…
Cette partie est sans doute la plus vivante, la plus tendue, et m’a tenu en haleine bien davantage que les récits de Basil ou Spotty. Entre les plaintes de Basil et les errances de Spotty, j’ai eu du mal à m’attacher. Tout manquait d’émotion. L’ensemble du roman progresse à petits pas, entre confidences, mystères et allers-retours temporels parfois un peu confus.
Même le style, que j’ai trouvé très « journalistique », empêche de ressentir la gravité des événements. Même à la lecture du dénouement, aussi tragique que discret, j’ai eu l’impression de rester en surface, incapable de réellement m’attacher aux personnages.
Le roman est inspiré d’une histoire vraie, ce qui a attisé ma curiosité et m’a empêchée d’abandonner, même si j’y ai sérieusement songé. Une fois refermé, je reconnais la cohérence du tout, la solidité de la structure. Mais je n’ai pas vibré. Un roman que je n’ai pas détesté, mais qui ne me marquera pas longtemps.
J'hésitais à noter ce titre parce que c'est édité par PKJ et que je ne lis plus vraiment de YA, mais ça a l'air moins ado que je le croyais. Malgré tes bémols, je pourrais me laisser tenter.
RépondreSupprimerIl y a dans ma WL un autre roman inspiré de cette histoire vraie: Le fantôme de la Mary Céleste: de Valerie Martin. Peut-être qu'il te plairait plus que celui-ci?
Mais je suis contente que tu souhaites malgré mon retour découvrir ce livre, et déjà impatiente d'en connaitre ton point de vue. Je ne connais pas l'autre livre dont tu parles, je vais voir de ce pas. Merci beaucoup.
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