Retour sur Livre Paris 2018

 
Ce week-end, j'ai eu la chance de parcourir les allées du salon du livre à Paris avec mon amie Ségolène, qui a bien voulu m'accompagner. Encore une fois, quelques heures faites de rencontres et de surprises. Un très bon moment à l'intérieur pendant que la neige reprenait ses quartiers à l'extérieur, le temps s'est arrêté pour nous laisser le temps de déambuler, de se faire parfois bousculer mais surtout nous procurer le bonheur de croiser des personnes souriantes, heureuses de partager un mot, une discussion, une poignée de main et même parfois de poser pour une photo ...

Cette année, j'ai décidé d'être raisonnable, je ne voulais dénicher que des livres que je ne connaissais pas, au hasard de mes pas et surtout de ne prendre que des livres dont l'auteur était présent, d'échanger des mots et une dédicace.

Le problème avec ce genre de salon, immense, où la foule peut y être extrêmement dense pour apercevoir un auteur extrêmement connu, que parfois, on tourne, on retourne sans voir au final grand chose. Jusqu'au moment où Ségolène, a la brillante idée de lever la tête et de me montrer une énorme affiche qui attire mon œil qui a cet instant n'était pas du tout affuté. Nous avons enfin un objectif :

 
Vietnam, 1970. James Hawkins est une jeune recrue. Durant un assaut, il prend une balle dans la tête et croit mourir. Après un mois de coma, et tandis qu’il essaie de se rétablir dans un hôpital de Saigon, il découvre que quelque chose s’est éveillé en lui. Ses nuits deviennent des épreuves, son sommeil et ses rêves ne lui appartiennent plus. Désormais, lorsqu’il dort, il visite les songes des autres… Seuls les médicaments l’empêchent de rêver. Un an plus tard, un ancien frère d’armes, Nate Irving, vient frapper à sa porte. Il est venu le chercher pour participer à un projet secret : les Limbes. Direction une base perdue au fin fond de l’Alaska pour une aventure aux frontières de la peur et de la folie, une aventure qui les entraînera au cœur des rêves pour percer le mystère des Limbes. « Nous sommes des pionniers, des aventuriers d’un genre nouveau. Le rêve, c’est la dernière frontière. L’homme a conquis la mer, la terre, l’espace… et maintenant, enfin, il conquiert son propre esprit. Il lui aura fallu des milliers d’années pour comprendre que les plus grands mystères ne se cachaient pas dans les profondeurs des océans, ou aux confins de l’univers mais bien au cœur de son être. »
 
Intriguant, non ??? Quant à Olivier Bal, je n'ai pas pu m'empêcher de plonger dans des yeux aussi bleu que la glace des banquises qui se brisent dans un mouvement d'écumes ... Redevenons sérieuses, maintenant. Je pense que je ne serai pas déçue par ce roman, mélange de genres qui va peut être une fois de plus m'empêcher de dormir. Il ne restera pas longtemps sur mes étagères, c'est décidé c'est ma prochaine lecture ...Rrhhhhhhh !!!! Je me rend compte qu'une fois de plus mon téléphone n'a lâché et n'a pas enregistré la photo ...
 
 
Continuons notre chemin : nous découvrons devant nous, des bornes distribuant des histoires, mais pas n'importe lesquelles : à vous de choisir, 1 minute, 3 minutes ou 5 minutes. On appuie sur un bouton, et l'histoire se déroule tel un immense ticket de caisse. Cette super idée revient à Short édition. Voilà, ce qu'il nous faut dans cette belle capitale, dans les stations de métro, dans les queue des supermarché le samedi, ou encore dans tous les bureaux de renseignements des services publics !!!
J'ai donc pris une histoire de chaque délai. Je n'ai lu que celle d'une minute : Vue sur Terrasse par Laeticia Remericq dans la catégorie suspens, et j'ai adoré. Je vous ferai bientôt un retour de ces trois courtes histoires. A suivre ...
 
Autre roman, autre auteur ... Dans un coin du salon, où la foule est maintenant clairsemée, le brouhaha ambiant plus diffus et nous sommes capables de parler sans forcément élevé la voix. J'ai pu rencontrer Frédéric Ernotte, auteur belge qui m'a séduite pas sa gentillesse, par son côté pudique et timide. Une rencontre charmante, où nous avons vraiment pu échanger sur nos lectures communes et j'ai été sensible à sa gentillesse non feinte. Et en attendant que Ségolène puisse faire dédicacer son livre par un autre auteur tout aussi agréable, j'échange avec d'autres auteurs de la maison d'édition Lajouanie, de très belles rencontres, des sourires, des rires, nous sommes ensembles, dans le vrai, dans le plaisir de nous rencontrer, tout simplement merci à vous tous ...
 

 Est-ce forcément mal de ne pas faire le bien ?

Assis sur le toit d’un des plus hauts gratte-ciel de Bruxelles, Mathias est songeur.
Les jambes du laveur de vitres balancent dans le vide à plus de cent mètres du sol.
Alors qu’il réfléchit au travail d’intérêt général que la justice lui a imposé (vendre en porte à porte des gadgets pour une association humanitaire), un homme paniqué surgit derrière lui.
Mathias ne le sait pas encore, mais la minute qui va suivre va radicalement changer sa vie.

Un engrenage impitoyable vient de s’enclencher..







Continuons nos découvertes. Certains auteurs font le plein, des queues qui s'étirent à l'infini, dans un calme tout à fait relatif, ou l'excitation est palpable, les yeux des anonymes brillent, certaines jeunes filles en arrivent à ronger leur ongles dans l'impatience de rencontrer enfin un auteur tant attendu, des gloussements font écho au trouillomètre  qui explose. Une jeune fille embrasse un auteur qui m'est tout à fait inconnu, l'enlace dans un câlin appuyé, je suis émue ... J'adore observer cette foule, d'essayer de me mettre à leur place, de comprendre même qu'une fraction de seconde ce que peuvent ressentir ces jeunes personnes et je me dis est ce que ces auteurs sont conscients du pouvoir qu'ils exercent ? Sont-ils des magiciens des temps modernes dont le pouvoir serait de créer des émotions parfois enfouies sous des couches de vêtements ?

Et puis, dans une grande allée, je le vois, et là une vague de souvenirs me submergent, je m'arrête, comme immobilisée par un passé qui refait surface, devant moi, un homme que j'ai connu toute petite : Bernard Pivot. Non ne rigoler pas, s'il vous plait. Je me rappelle de la dictée annuelle qui passait à la télé quand j'étais petite, cette voix si caractéristique, qui dès que nous l'entendons, nous ne pouvons que tendre l'oreille. Ses cheveux sont aussi blancs que la neige qui tombe à l'extérieur, ses lunettes légèrement de travers, il est souriant et je vois une sorte d'aura qui nimbe les personnes qui l'entourent. Quelle classe tout de même, je m'éclipse ...

Je passe rapidement sur le mouvement de foule qui me percute sans bruit, mais la tension est palpable. Des hommes en noir, l'oreillette branchée, nous font nous écarter, en une fraction de seconde, ils ont disparu aussi discrets que quand j'ai été légèrement repoussée par une main invisible. Quand je reprends conscience, je vois au loin notre premier ministre. Et oui, c'est aussi ça les grands salons, la politique s'y invite aussi discrète qu'une brise ayant balayée le tapis rouge déplié nous nos pieds ...



Ma dernière rencontre est due à une couverture qui m'impose un arrêt sur image. J'ai encore du mal à exprimer ce que je ressens quand je la regarde. Ce mélange étrange de peur et d'attirance incontrôlable, elle m'appelle inexorablement. Son auteur Charlotte Sizel en est l'exact opposée : fraiche et avenante, cette rencontre a été pour moi une très belle découverte.



Discrétion. Peur.

Les règles ont changé. Le territoire est divisé entre différents gangs qui tiennent les rues d’une main de fer.

Ce monde, c’est celui de Lia et si elle veut y survivre, elle va devoir s’adapter !












Voilà, mes pas me conduisent vers la sortie, j'ai passé un merveilleux moment avec toi Ségolène, à l'année prochaine peut-être, mais surtout j'espère vous faire un retour très rapidement sur ces découvertes ...

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