Phobos, T1 : Il est trop tard pour regretter - Victor Dixen

Auteur : Victor Dixen
Éditions : France Loisirs
Genre : Science-Fiction
Date de publication originale : 2015
Pages : 429

      "Léonor, que ressentez-vous au moment de quitter la terre pour toujours ?"

Synopsis :

  Six prétendantes d’un côté. Six prétendants de l’autre. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour. Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter.

Ce que j'en ai pensé :

Phobos, on en a tous entendu parlé, reparlé, surparlé depuis près de deux ans maintenant. Je ne parle même pas des filles hystériques qui ont fait la queue pendant trois heures pour avoir une dédicace se résumant à une petite signature qui auraient tellement rêvé d'avoir un petit mot doux, car Victor Dixen, c'est quand même l'auteur à la mode, jeune, séduisant qui écrit des romans pour les jeunes, avec des histoires séduisantes. Comment ça, je suis aigrie !!!Comment ça vous avez fait la queue et perdu des orteils !!!Vous m'en voulez d'avoir écrit ça ? Non, non et non, je suis juste réaliste et j'ai lu beaucoup de vos articles sur vos rencontres avec l'auteur durant le salon du livre à Paris, ou ailleurs... Bref, je ne m'en cache pas, et vous connaissez ma faiblesse profonde, quand il s'agit de roman YA qui plait à tout le monde : je succombe : Mea culpa, oui c'est ma très grande faute.

Phobos, c'est un pur roman de SF pour YA midinette. Phobos, c'est une satyre de la téléréalité qui a envahi nos écrans avec des programmes tous très différents. En lisant ce livre, on peut retrouver le premier concept de téléréalité diffusé en France à savoir Love Story : X garçons, X filles qui sont au même endroit pour trouver l'amour, où tout ou presque est fait pour leur confort, hermétiquement isolé du monde extérieur, sauf qu'ici les prétendants ne risquent pas l'élimination par le public ; ça aurait pu être un bon concept d'ailleurs, vous ne trouvez-pas ? Si vous aimez pas le prétendant ou la prétendante, appuyer sur 1 et il est éjecté dans le vide sidéral ...
Cependant, le public, joue tout de même un grand rôle : les dons. Le public donne de l'argent à son candidat préféré pour qu'il ait la chance d'avoir une vie meilleure sur Mars. Sorte de "Maçon du cœur" pour avoir un bel appartement, un beau nid douillet : A vos bons cœurs, Messieurs Dames ...
Et puis, il y a l'amour avec un grand A, Serena, la psychiatre qui a sélectionné nos candidats, non pas au hasard, mais pour que le tableau des rencontres soit beau, parfois explosif, parfois romantique. Ils vont se dire oui, sans s'être jamais touché dont l'unique but est la procréation et le développement sur Mars : un lien avec "Marié au premier regard?"

Victor Dixen a su distiller tout au long de son histoire, ce que la télévision actuellement nous abreuve à longueur de journée et c'est une franche réussite. Même si, c'est assez frustrant d'avoir le point de vue des filles ou du moins d'une fille Léo, et pas du tout celui des garçons. Un parti prix de l'auteur à la fois agaçant mais intelligent. Peut être que les prochains tomes nous offrira la surprise de nouveaux points de vue.

Phobos, la peur, le satellite de Mars, le fils du Dieu romain de la guerre, Phobos, celui qui est le déclencheur pour comment peut-on dire : l'atterrissage, l'alunage, l'amarsage de deux équipes qui vont vivre pendant 5 mois dans un vaisseau, où le retour est (je doute, à voir avec la suite), impossible.

Vitor Dixen, nous propose un cocktail avec un gout de peu sur les cachoteries, les effusions, les commérages, la cruauté, l'angoisse, les valeurs, le libre arbitre. Le fait de nous faire partager cette histoire qui finalement est beaucoup plus complexe qu'elle peut paraitre en lisant le synopsis, à travers Léo, Serena, la chaine Genesis et des second-rôles, tout s'enchaine avec une grande fluidité.

Ce n'est pas un roman qui est lu, c'est un programme, un film, un documentaire qui apparait devant nos yeux, et comme à chaque fois, même si nous nous mentons à nous-mêmes ou aux autres, que nous tombons sur ce genre de programme, on arrive pas à s'en défaire. Ici les mêmes sentiments nous gagnent, nous rendent accros, nous devenons associables pour suivre sans que le monde qui nous entoure nous dérange, nous devenons autiste et oublions qu'il se passe peut-être des choses vraiment importantes à l'autre bout de la planète. Mais quoi ? Nous sommes tellement humains et quand on lit, on veut vivre une autre vie : Victor Dixen a hautement relevé le défi, j'ai visionné les pages sans me rendre compte des heures qui défilaient ... J'ai frissonné, souri, ri, été émue, je le disais un cocktail parfait, j'en redemande.

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Commentaires

  1. Mais euh! ^^ Moi je suis bien contente d'avoir eu ma petite dédicace :D
    Je suis contente que tu aies bien aimé en tout cas! Et les autres tomes sont supers aussi!

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    1. J'ai lu les trois tomes, je suis juste très à la bourre dans mes chroniques ...

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    2. Ah cool :) Et tu les as aimés? :)

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