Quand la vie s'en mêle, Tome 1 : Adèle - Lucie Castel

A
uteur : Lucie Castel
Edition : Kobo Original
Genre : Chick Lit
Publication originale : 2022
Pages : 287


"Je dévisage Grégory en essayant de ne pas rire."


Synopsis :
Lorsque la grand-mère adorée d’Adèle décède, la jeune femme à l’esprit sarcastique et à la langue bien pendue est déterminée à respecter ses dernières volontés : quitter la demeure familiale et partir à l’aventure.
Une formation de jardinier-paysagiste plus tard, elle part pour Luserne, petite ville du sud, où se trouve Lucien Vidal, vieil homme acariâtre mais aussi et surtout premier grand amour de sa grand-mère. Grâce à lui, Adèle décroche un petit boulot pour s’occuper du jardin du cimetière communal.
Malgré la suspicion qu’elle suscite chez les habitants les plus conservateurs, elle se lie bientôt d’amitié avec un groupe de marginaux : un jeune facteur dont l’obésité menace son maintien en poste, une toiletteuse gothique et lesbienne, une ancienne reine du lycée anorexique et le jeune et séduisant croque-mort de la ville.
Mais l’ambiance se dégrade lorsqu’un corbeau placarde sur les tombes des lettres accusant des notables respectables des pires comportements. Commence alors une chasse aux sorcières qui accuse prioritairement les amis d’Adèle en raison de leurs différences…

Ce que j'en ai pensé :

Premier contact avec Lucie Castel, découverte de son dernier roman grâce à mon partenariat de cette année avec Babelio et Kobo, je découvre un roman sincère, mais avec un peu trop de superficialité tout de même.

Mais avant de venir au fond, passons un peu de temps en surface. Lucie Castel, nous emmène de Lyon à Luserne, direction le sud de la France, où le ciel est bleu, la température élevée et les caractères des résidents fermés à tout ce qui est "étrangers" et qui ne dépensent pas leur argent le temps d'un été. En effet, l'autrice a très bien mis en avant le caractère très fermé des gens du sud, qui n'aiment pas accueillir les étrangers dans leur petit village.  Et Lucie, la protagoniste que nous allons suivre durant ce premier tome, ne va pas y échapper, tant par sa façon de se vêtir qui rappelle les couleurs des toiles de Pierre Ambrogiani qui a participé au cours du début du XXème siècle à la nouvelle peinture marseillaise, toiles aux couleurs vives et provocantes ; tant par son activité professionnelle  : jardinière, là où tout crame au moindre rayon du soleil, Adèle va devoir redoubler d'effort pour se faire accepter en tant que personne et en tant que salariée.

Heureusement que certains ne jugent pas sur les apparences, et bientôt Lucie va faire la connaissance des reléguas de ce petit village à l'esprit étriqué et très conservateur. 

Ce roman est donc une très bonne distraction pour les beaux jours qui se sont maintenant bien installés et la prévision d'un été que nous souhaitons chaud et agréable. Installez-vous confortablement, votre chapeau de paille vissé à votre tête et lunettes de soleil obligatoires et venez découvrir les aventures d'Adèle. Mais n'attendez pas non plus à un roman poignant, émouvant, original et novateur. Ce n'est qu'un roman où l'on passe un bon moment, avec une intrigue sur fond de Maître chanteur qui donne un peu de rythme au roman. Mais ça s'arrête là pour moi. La différence, thème qui aurait pu être mis bien plus en exergue est simplement pointée du doigt, mais dès que le sujet pourrait prendre de la profondeur comme pour la grossophobie, la lesbophobie ou l'anorexie, tout s'envole comme par un grand coup de mistral. On sait que c'est là, tapis au fond de l'autre, mais on préfère se taire encore une fois et l'autrice ne fait pas exception, et c'est dommage. Ces thèmes seront peut être plus développés dans les tomes suivants, mais je trouve que c'était tout de même trop superficiel ici.

Mais si vous n'êtes qu'en quête d'un roman sympathique sans prise de tête qui se lit rapidement et qui permet de faire un break sans Kit Kat au risque de se retrouver du chocolat plein les doigts, vous avez trouver un petit roman agréable qui aura répondu à vos attentes estivales. 

Bonne lecture.

Citations :

"Ma grand-mère repose à l'extrémité sud, là où sont rassemblés les caveaux des vielles familles lyonnaises dont la tradition veut que les morts s'entassent dans un lieu exigu, quand, dans sa vie, un monde les séparait souvent."

"Il y a des amours qui se figent et deviennent inébranlables comme les plus hautes montagnes."

"Les autres, dans leur pire comme leur meilleur, c'est la vie."

"C'est la vraie vie, les gens peuvent se montrer mesquins, sournois, parfois cruels, mais globalement, ce ne sont pas des sociopathes qui ne pensent qu'à nuire aux autres.

Le mot de la fin :

Un roman qui sent bon l'été, qui vous fera passer quelques heures de farnienté agréables mais n'attendez pas plus malgré une intrigue sous fond de corbeau qui permet de donner du corps à l'histoire.

***

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