Gatsby le magnifique - Francis Scott Fitzgerald
Gatsby le magnifique -Francis Scott Fitzgerald
Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère.
Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées. Ce roman visuel qui se décline dans des tons d'or, de cuivre et d'azur, s'impose également comme la chronique d'une certaine époque vouée, telle la fête qui porte en elle son lendemain, à n'être magnifique que le temps d'un air de jazz.
En quelques mots :
Malgré sa renommée, Gatsby le Magnifique m’a laissée de marbre. Un narrateur insipide, un héros fantasmé, une romance plate et une critique sociale à peine effleurée.
J’ai attendu l’étincelle, le drame, l’émotion… en vain.
Tout sonne creux, comme les personnages qu’on effleure sans jamais les saisir.
Un classique ? Peut-être. Mais pour moi, un immense gâchis de potentiel et de temps.
En beaucoup plus de mots :
Bon j'ai déjà une mauvais expérience avec ce titre puisque je n'ai pas du tout aimé le film éponyme des années 2000, je n'avais pas compris grand chose à l'époque. Depuis le temps est passé, il "parait" qu'il faut avoir lu ce livre au moins une fois dans sa vie (oui oui, c'est moi qui le dit avec mon challenge : 100 livres à lire au moins 1 fois dans sa vie) alors je me suis lancée dans sa version audio sans attente, avec l’envie de redonner une chance à cette œuvre encensée.
Très vite, j’ai été déstabilisée par le texte. On suit Nick… quelque chose (déjà oublié, c’est dire). Personnage paumé dans sa vie, sans passé, sans présent, sans avenir. Un mec tout à fait ordinaire, mais on se rend rapidement compte que ce type inconsistant va être l'élément déclencheur du drame qui va se dérouler plusieurs mois plus tard. Ainsi, cette figure est terne, et à travers ses yeux ternes, tout semble l’être également.
Le début n'augure rien de bon pour moi, je persiste, ce roman est assez court. J'ai trouvé ce roman mais tellement vide, sans émotion, sans saveur, avec une plume quelconque, elle aussi, à l'image de son personnage principal. . Et même quand Gatsby fait enfin son entrée, celui que l’on nous promet « magnifique », tout reste recouvert d’une couche grise : ni dorures, ni étincelles, ni mystère électrisant. Rien.
Alors oui, Fitzgerald fait partie de ces auteurs marqués par la première guerre mondiale, et il en fait référence tout au long du roman, puisque Nick lui aussi à connu les atrocités de la guerre. Le contexte d’après-guerre, ce spleen généralisé, le désenchantement d’une génération brisée. J'ai ressenti la critique de la haute société, de ses apparences glacées, de ses illusions de grandeur. On comprend la volonté de dénoncer un monde factice. Mais ça ne m’a pas suffi. De là, en dire que ce lire est un chef d'œuvre de la littérature américaine, on en est quand même très loin.
Tout est creux superficiel, sans émotion, et même si l'auteur critique avec les même adjectifs la jetset d'époque, il m'a manqué de l'emphase, de la véritable critique sociale, du crachat, de la morgue, une émotion quelconque, mais rien...quelque chose qui m’émeuve, qui me bouscule, qui me gifle. Là, j’ai eu un simple courant d’air.
Jusqu’au drame. Enfin. Là, quelque chose vacille. L’illusion se fissure. L’élégance se flétrit. La fadeur de l'excentrisme, les apparences laissent placent aux masques qui tombent pour révéler une humanité bien laide. Il y a un frisson, une tension, presque un espoir que le texte prenne enfin son envol : disparition volontaire, vengeance, .. enfin ! mais le souffle est bref. Trop bref. Et très vite, on retombe. Dans le vide, dans la fadeur, dans l’ennui d’un quotidien sans relief, dans cette vie morne proposé par l'auteur.
Il n’y avait simplement rien à voir. Je referme ce roman sans regret, avec un arrière-goût de déception. Il est rare que je dise cela, mais j’ai perdu mon temps.
Un roman que je retiendrai non pas pour sa grandeur mais pour sa platitude assumée.
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