Interfeel T1 - Antonin Atger


 Auteur : Antonin Atger 


Edition : PKJ

Genre : Dystopie
Sortie : 2018
Pages : 438

"Nathan fixait l'embrasure de la fenêtre. Quelques instants auparavant, il s'y tenait encore. Puis il avait disparu, comme aspiré par le vide."

Synopsis :
Et si le monde entier avait accès à vos émotions ?
Nathan et ses amis sont en permanence connectés à Interfeel, un réseau social qui permet de partager ses émotions. Pour l'immense majorité des habitants de la planète, connaître les émotions de chacun est tout aussi naturel que téléphoner. Mais un événement tragique va se produire sous leurs yeux et bouleverser Nathan. Fasciné par Élizabeth, une " sans-Réseau " qui vit en marge de la société, il voit toutes ses certitudes vaciller. Ce que les deux adolescents découvriront pourrait bien changer le monde à jamais...

Ce que j'en ai pensé :

Bon, n'y allons pas par quatre chemin, je ne sais pas si c'est la fait de ne pas avoir lu de dysptopies pendant très longtemps, de m'être ennuyée ou du moins de ne pas avoir été trop happée dans les histoires que je lisais, avoir fait des mauvais choix livresques, bref j'ai enfin mon vrai coup de cœur de cette année 2020. Merci le confinement "number 1", merci à tous ces sites qui ont mis à disposition des centaines d'ouvrages gratuitement, merci de m'avoir fait découvrir ce roman et puis oui, je vais rester chauvine : cocorico : une excellente dystopie française !!! Mais comment se fais-ce que j'en n'ai jamais entendu parler ? Parce que, soyons honnêtes, elle ne démérite pas à côté des grandes trilogies hyper connues et ultra médiatisées (oui je sais, je suis aujourd'hui dans l'utilisation démesurée de superlatifs !!!). Cette année, vous voulez vous faire plaisir avec une vrai bonne dystopie qui ne parle pas de pandémie, de fin du monde, de maladie, bref qui ne vous rappelle pas ce qui gravite autour de nous chaque jour, foncez, je vous assure, faites-moi confiance.

Mais dans tout ça qu'est-ce que Interfeel ? C'est l'histoire d'une bande de lycéens qui sont branchés en permanence à un réseau qui les aide à communiquer entre eux via des émotions. Mais le fait d'être branché en permanence a permis de lisser les émotions de ceux qui l'utilisent, de les rendre dociles, de les rendre passifs et tout simplement vides. Car dès qu'ils se débranchent, il sont envahis par la peur, par le malaise de ressentir par soi-même et d'avoir perdu le lien qui les unissent aux autres. Cette population est donc sans surprise : l'amour, l'amitié totalement artificiel, je trouve l'idée brillante et Antonin Atger a réussi à créer un monde extraordinaire autour de ce réseau. 

Critique ouverte du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, monde envahi par les réseaux sociaux, par les ondes qui traversent nos corps où nous sommes branchés sans fils les uns les autres comme maintenant nos téléphones portables que nous posons sur des réceptacles et qui se rechargent sans être branchés par un fil. C'est de la magie pour certains, c'est le futur pour les autres, c'est ce qui risque de se passer dans les années à venir, Antonin Atger construit le monde de demain et on est en droit de se poser la question, comme à chaque grande évolution dans nos vie : à qui cela profite ?

Comme vous pouvez le constater ce livre m'a fait réfléchir sur notre place dans notre société et quoi de mieux pendant le confinement alors que déjà c'était une période de remise en questions pour beaucoup d'entre nous.

(Petite parenthèse, oui je suis très très en retard dans la rédaction de mes chroniques, et alors, ça tombe bien on reconfine "number 2" profitez pour le lire)

Malgré ces nombreuses questions, aucunement mon rythme de lecture a été altéré, un livre page turner comme on les aime : adolescents et adolescentes se croisent sur fond de sentiments humains ou non, et adultes pervers vont se mêler à l'histoire. Twist final, disparition, implosion des idées communes, peur de la différence, envie de vivre le soi-même et non pas le vivre des autres, être simplement un humain parmi les humains, vivre sa vie sans interférence, sans réseau, sans Interfeel : ici notre devise Liberté, Egalité, Fraternité n'a jamais été aussi forte.

Je sais je m'emballe, mais quand je repense que la semaine dernière, avant le reconfinèrent, j'ai eu la chance de visiter le château de Versailles quasiment vide et qu'à la sortie de la galerie des glaces, je vois trois adolescents, assis, vautrés sur une banquette en train de regarder leur téléphone au lieu de penser à la beauté, à l'histoire, à la chance de découvrir ce lieu dans l'intimité du moment, je crois que je ne fais définitivement pas parti de cette génération qui déboule derrière mes pas. Déjà trop accro à mon téléphone, j'ai besoin de pause, et ce livre m'a confirmé que les pauses technologiques sont essentielles pour avoir notre propre équilibre intello-sensoriel.

Mais revenons à ce roman, qui ne serait pas de la dystopie si la résistance n'était pas là, pour dénoncer et faire ouvrir les yeux à l'ensemble de la population qui ne comprend pas que ce qu'elle est devenue, et que la vie menée n'est pas la réalité. Ces jeunes héros vont se jeter dans le vide pour connaitre des sentiments violents, beaux, effrayants, énigmatiques, et devenir, ou redevenir des êtres comme à l'origine du monde ou presque ...

Petit bonus :

Je n'y étais pas mais j'aurai tellement aimé, découvrez l'interview faite par Babelio de cet auteur à suivre :



Citations :

"Autour de lui, des centaines d'émotions l'atteignaient, fragments de la vie des gens qu'il croisait. Certains transmettaient l'entrain du week-end qui approchait, d'autres accusaient le coup de la semaine qui se terminait, la motivation, l'irritation, le plaisir d'aller travailler. Tous semblaient calmes. Da manière générale, les gens étaient moins angoissés à l'idée de se promener dans la rue. Les mauvais intentions ne pouvaient pas être dissimulées, et si une personne n'était pas connectée au Réseau, elle était immédiatement suspectée. Depuis le lancement d'Interfeel, le nombre d'agressions était en chute libre."

"Il prit sa main, à moins que ce ne soit l'inverse, il ne savait plus. Le contact le frappa comme un coup de foudre. C'était comme dans les rêves qu'il faisait parfois, où les émotions et les couleurs se mélangeaient. Le froid le brûlait, les flammes le glaçaient, ses émotions se mêlaient et le contact de cette main délicate dans la sienne faisait hurler son cerveau de douleur."

"Sa vie d'avant, remplie d'illusions, lui manquait."

"Lorsque vous éprouvez une chose, vous savez que les autres la ressentent aussi, donc automatiquement, vous vous conditionnez pour n'avoir que des émotions positives ou qui vous mettent en valeur. C'est pour ça qu'ici, vous avez ressenti pour la première fois la rage, la jalousie ou le dégoût. Ces émotions n'ont pas disparu, elles sont simplement beaucoup plus légères que ce qu'elles étaient à l'origine."

"Le Tatoueur aussi avait tout perdu, et bien plus que lui. Il continuait pourtant à se battre. C'était peut-être ça, l'expérience, finalement. Continuer pour atteindre son but, même si toutes les illusions s'étaient effondrées. Il n'avait pas encore cette force."


Le mot de la fin :

Ressentir est devenu dangereux pour les autres et pour soi. Montrer ses émotions n'est plus dans la conscience collective. Antonin Atger nous prive de notre libre arbitre, de nos émotions, de nos envies, de nos paroles avec la création d'Interfeel, quelle réussite, quel coup de cœur.

***



Résumé complet du tome 1 pour quand je lirai le tome 2 : **SPOILERS**

Karl Certal a traduit en langage informatique : les émotions. Il a disparu il y a 15 ans sans laisser de trace après avoir mis eu point un réseau émotionnel INTERFEEL.

Nathan  Ethanin est un jeune adolescent sans problème, rêveur en classe, fasciné par le montage de films qui vit sagement chez ses parents et ne fait pas de vague. Il traine avec ces amis : Hanek Ethel (rivale en cours, ami en dehors, Hanek est un peu les muscles de la bande : toujours besoin d'être le meilleur de se dépasser physiquement), Livia (petite amie ou presque de Hanek, pas vraiment stable, elle déborde de sentiments contradictoires qui parfois se déchainent violement), Nadem Kijiam (le plus secret de tous, et le plus claustrophobe aussi des gens qui l'entourent, mangés par les crises d'angoisses, il ne parle jamais de ses démons) et Adila Vonal (amoureuse de Nathan, mais en secret). 

Les cours se succèdent certains plus plaisants que d'autres  : cours de code informatique contre cours d'écriture avec de vrais stylos provoquant de nombreuses crampes à leur doigts non habitués (et vous où en êtes vous de la bosse de l'écriture sur votre majeur ou annulaire en fonction de comment vous tenez votre stylo : a-t-elle complétement disparue, moi, elle est seulement visible pour public averti) : plus personne ne sait écrire dans le monde d'Interfeel.

Chaque personne connecté possède une opale : sorte de pierre, leur "précieux". Elle permet de capter les émotions de toutes les personnes que l'on croise et qui possède également une opale, pas besoin de communication verbale, seule la communication sensorielle est de mise : il est presque possible de se promener les yeux fermés sans toucher la moindre personne puisque les émotions des autres guident vos pas. C'est le premier effet d'Interfeel : les gens ne communiquent presque plus verbalement : en rentrant de l'école Nathan n'aura pas de conversation à cœur ouvert avec ses parents : il sentira son père, sa mère qui eux-mêmes sentiront le ressenti de la journée : pas besoin d'aller plus loin.

Mais Interfeel a aussi un gros avantage : si vous vous sentez pas bien, vous pouvez lui demander de vous envoyer des émotions apaisantes : plus de stress, de peur, d'angoisse, le calme absolu, la paix intérieure.

Mais comment Interfeel est-il devenu la norme ? Depuis la guerre numérique, 18 ans en arrière, qui a conduit à la création d'un gouvernement mondial qui gère les questions internationales, l'écologie, internet et Interfeel, les pandémies (oui, je sais j'ai dit qu'il n'y en avait pas, mais on évoque juste le sujet). Mais ce n'est pas la norme pour tout le monde : il existe une communauté à la marge : en bordure de ville qui refuse l'utilisation d'Interfeel, et puis il y a ceux qui viennent de l'épicentre : ultra connectés travaillant de jour comme de nuit ne parlant plus entre eux.

Lors d'un cours de philosophie humaine, le professeur Claude Erat pose la question  : "quelles sont les servitudes volontaires qui existent ?" Déstabilisé dans un premier temps, chaque élève va proposer sa vision : démocatie, journal, parentalité. Mais le jeu des questions réponses va vite laisser la place au malaise quand le professeur se déconnecte volontairement d'Interfeel pour prouvez que ses élèves perdent la capacité de jugement si la bonne émotion ne leur ait pas soufflé par une intelligence artificielle. Le clou du spectacle est la défenestration du professeur pour appuyer ses propos révolutionnaires. Choc de Nathan non pas sur le fait de l'acte violent auquel il vient d'assister mais sur le fait de ne rien ressentir : pourquoi n'a-t-il aucune émotion ?

Après cet acte, Kassandra Kacem commissaire en chef des Forces Spéciales intervient auprès des élèves (colonel à l'époque de la guerre numérique, une jambe en moins, et de nombreux grades). Accompagné de son assistant Vlad Ekaton. Elle leur annonce que le professeur est vivant et hospitalisé et qu'il sera emprisonné à vie puisqu'il est un déséquilibré mental et quant tant qu'élèves, ils n'auraient jamais du subir une telle chose. Ils seront interrogés de façon collective par Vlad Ekaton sur ce qui s'est passé : apologie de ce qui est bien de ce qui est mal dans la société dans laquelle ils vivent, Vlad porte des paroles rassurantes et accuse les cyristes de menteurs jusqu'à qu'une violente explosion sensorielle envahisse Nathan. Les cyristes sont des cyber-terroristes en abrégé, ceux qui ont été combattus pendant la guerres numériques par les forces spéciales et le gouvernement mondial.

Perte de mémoire, comportement étrange, Nathan ne se sent pas bien et ce n'est pas à cause d'Interfeel : que s'est-il passé ? pourquoi il ne se rappelle pas de tout ? : traumatisme et effacement volontaire de la mémoire, Nathan va essayer de comprendre ce qui n'allait pas avec Interfeel. Et quoi de mieux que d'aller voir ceux qui ont toujours refusé de se connecter au réseau.

Nathan commence à mentir et rejoindre les quartiers Est. Malaise, sentiment d'inconfort et de jugement, Nathan va passer au delà et va rencontrer Elizabeth Saana une sans-réseau. Il se déconnecte. Un échange normal, Nathan va ressentir des vrais sentiments, va écouter la vision d'Interfeel vu par Elizabeth. Elle est une fille adoptée par la communauté Est, elle a vécu 2 ans dans l'épicentre pour retrouver sa mère biologique (Malga Retu politicienne) et donc connait parfaitement Interfeel et a décidé de revenir loin du réseau.  Nathan pose ses questions, écoute les réponses et rentre chez lui, mais voilà, à son retour il se fait appréhender par les équipes de Kassandra.

Nathan apprend que les élèves sont surveillés dans leurs déplacements et doivent être interrogés en cas de comportement suspect ce que laisse présager la petite virée de Nathan. Kassandra va sermonner délicatement le jeune adolescent mais c'est sans compté sur l'interrogatoire plus musclé qui suivra avec son adjoint : pourquoi douter d'Interfeel ? pourquoi aller dans le quartier Est ? Nathan a-t-il rencontré le "tatoueur" ? Avec qui a t-il discuté dans le quartier Est ? Nathan essaye de protéger son esprit relié à Interfeel, il ne veut pas tout dire. La méfiance, un problème pour Vlad Ekaton : torture psychologique : une émotion-virus est inoculée à Nathan : Nathan ne peut plus contrôler son corps : ne peut plus bouger, ne peut plus parler. Vlad utilise Interfeel pour faire ressentir ce qu'il veut à ses victime : d'une redoutable efficacité : c'est la torture moderne. Introduire une émotion dans le corps d'un autre  : forte douleur cérébrale. Mais cela entraine l'amnésie à ceux qui la reçoivent. Procédé discret utilisé par Vlad au cours de sa carrière. Et pire que ça, Vlad arrive à lire dans les pensées des autres : petit secret qu'il dévoile à Nathan avant d'envoyer une décharge neuronale qui va effacer la mémoire de Nathan : Ne jamais douter d'Interfeel ...

Le comportement de Nathan change, la douleur est toujours présente, ses amis s'inquiètent pour lui. Mais il n'est pas le seul Hanek aussi est à bout de force.

Puis, Nathan se fait surprendre dans la rue par une jeune fille qui l'horripile, qu'il ne connait pas, qu'il ne reconnait pas. Elizabeth. Son souvenir oublié lui fait ressentir une douleur insupportable sans pouvoir comprendre. Redoutable la stratégie de Vlad. Il la frappe et s'enfuit.

Le monde de Nathan s'effondre, il fait semblant que tout va bien, mais ne comprends pas : confusion, mal être, Interfeel ne le guérit pas c'est tout le contraire.

Un sans-réseau le contacte : Kami, un ami d'Elisabeth. Nathan a un problème et pour comprendre il doit la voir. RDV pris dans l'épicentre. Au début Nathan ne ressent que du dégout ; il doit chercher les sentiments enfouis, il souffre mais il dépasse la douleur et se souvient. Il décide alors de convoquer ses amis pour leur dévoiler la vérité : la manipulation qu'ils subissent, le chantage de Vlad, les mémoires effacées et Elizabeth. Ils ont besoin de savoir, de comprendre et qui de mieux peut les aider : leur ancien prof de philo. Une mission de sauvetage s'organise : ils sont "Résistance".

Mais avant de se lancer, ils doivent apprendre à rester déconnecté d'Interfeel, et tout le monde n'est pas à la même enseigne de ce côté là : Livia, l'habituée, Adila, toute dans la neutralité, Nadem, le terrorisé car il devient un peu Mr Hyde.

"Résistance" lance son assaut à l'hôpital, le professeur est réveillé et se porte presque comme un charme. Mais voilà que Vlad Ekaton fait son grand retour : on apprend que ce dernier cherche le chef des Cyristes : le tatoueur. Que Claude Erat à un tatouage particulier qui semblerait le protéger. Que Vlad a un projet secret qui l'oblige à trouver les forteresses inversées (légende urbaine qui stockeraient les émotions de la planète). Il exerce sa torture cérébrale sur le professeur. Nathan ne le supporte pas étant donné qu'il l'a lui-même subit et lui et Hanek se font repérer. Au moment de sortir de leur cachette et de dévoiler leur identité, le commissaire adjoint s'effondre, le professeur vient de leur sauver la vie : son tatouage permet de contrôler l'opale d'un autre, et a d'autres propriétés très pratiques. Evasion spectaculaire.


Explications diverses entre les adolescents et le professeur (le tatoueur, les forteresses inversées), Livia quitte le groupe ne pardonnant pas à son ancien professeur son geste de suicide  : Livia de parents homosexuels, un pro technologie l'autre non, elle a grandi des jours avec Interfeel et d'autres sans, l'objectif : qu'elle ait le choix quand elle sera en âge de décider. Mais Interfeel s'est généralisé, les connectés ont développés de la suspicion contre les sans-réseaux, Livia arrive encore a trouvé sa place dans cette famille particulière. Puis un de ses père,  le sans réseau, est tombé malade et de part sa non utilisation d'Interfeel n'a pas pu bénéficier des meilleurs traitements : la discrimination des traitements médicaux renforce sa vision sur l'effet pervers d'Interfeel. Malgré le chantage, il a continué à refuser de se connecter. Malade, incompris, Livia était en colère contre lui, la famille sombrait : jusqu'au jour où son second père prit la décision de considérer son époux comme fou, et l'enferme à l'hôpital de force. Croyant au complot, devant sa famille qui était venue le voir il se défenestre. Livia ne pardonne pas le geste du professeur, elle vient de les trahir, elle a appelé les forces spéciales pour les dénoncer.

Fuir. Obligation de se déconnecter complétement, ils doivent devenir tous intraçables. Impossible d'aller dans le quartier Est, Elizabeth refuse de mettre en danger ses proches, ils s'en remettent au professeur. Ils sont maintenant considérés comme cyristes eux-mêmes.

Direction le village, là où se trouve le tatoueur. Lieu caché dans les égouts sous la civilisation, sous Interfeel. Mais leur arrivée n'est pas celle escomptée : le tatoueur refuse de les rencontrer, refuse qu'ils restent. Nathan, fatigué, déçu, prend les choses en main et force le passage. Nouvel interrogatoire de la part du tatoueur qui finalement accepte de les héberger sous condition de détruire leurs opales.

Intégration. Claude Erat retrouve un de ses proches Talak. Chacun travaille dans cette nouvelle communauté. Quid de leur passé, pas de regret de leur famille c'est ce qui m'aura le plus étonné durant ce passage.

Coup de théâtre : Vlad Ekaton est promu à la tête des forces spéciales (Kassandra Kacem devient son adjointe). Annonce : les adolescents ne sont que des victimes de la manipulation du cyriste Claude Erat. Et Elizabeth a agi sous l'influence de milieux extrémistes actifs de la banlieue Est dont le dirigeant est Kami Saana le frère d'Elizabeth et il doit se rendre aux autorités. Cachés par ses deux amis Patel et K'pata, ils essayaient de localisaient Elizabeth sans succès..

A la suite de quoi, le tatoueur décide de se battre de nouveau et décide d'infiltrer une Forteresse inversée pour arrêter Interfeel définitivement. Le tatoueur explique l'origine de la première guerre numérique et dévoile les noms des membre du mouvement rebelle : F.A.N.T.O.M.E. composé de sept personnes au nom de code : Le Fabuliste, l'Alchimiste (arrêté), le Navigateur, le Tatoueur, l'Organique, le Mathématicien et l'Emotionnel (arrêté) + une personne véritable fantôme. En fait ils étaient des hackers complémentaires les uns les autres. Il dévoile aussi que Karl Certal est en fait l'Emotionnel ancien membre de FANTOME et traitre.

L'entrainement commence. Mais quelques jours plus tard, Elizabeth apprend que son frère Kami a été arrêté et décide de partir. Le tatoueur lui offre un objet : un diffracteur de lumière qui permet de rester invisible mais qui en contre parti empêche de voir autour de soi à part le sol. Son départ est définitif, elle ne pourra pas les retrouver. Nathan lui avoue ses sentiments avant son départ. Sur le chemin du retour, elle marque la positon exacte du village, c'est son laisser-passer pour libérer Kami.

Nathan demande au Tatoueur de lui faire un tatouage. Il accepte. Pendant ce temps, Hanek est avec Talak et Claude Erat. Hanek a ramené son opale qui avait été détruite par le Tatoueur à leur arrivée. Talak réussi à la réactiver mais ils ne savent pas quelles sont ses nouvelle propriétés : nouveau réceptacle d'un nouveau réseau ni officiel ni celui du Tatoueur, peut-elle communiquer avec d'autres personnes ayant accès également à ce réseau parallèle ? Claude Erat se met en colère contre le Tatoueur et endoctrine Hanek contre son ami Nathan.

Le tatouage de Nathan se fait en plusieurs étapes extrêmement douloureuses : deux sont faites mais le village est attaqué par les forces spéciales. Nathan doit rester cacher à cause de son tatouage pas encore terminé. Adilia, Nadem, Nathan et le Tatoueur se font prendre.

 Vlad Ekaton interroge le Tatoueur n'ayant pas de preuves de son identité. Le tatoueur invente qu'en fait le professeur est le véritable Tatoueur et que Nathan est un proche. Face à face entre Nathan et Le tatoueur, explosion, évasion. Le tatoueur a volé l'Opale de Vlad Ekaton pour accéder à la forteresse inversée.

Nathan et Le tatoueur se cache dans un ancien repère de ce dernier. Il finit le tatouage de Nathan. Nathan pense que Hanek les a trahi en dévoilant l'emplacement du village puisqu'il ne s'est pas fait arrêté durant l'opération. Le tatoueur l'oriente vers Elizabeth mais Nathan refuse l'explication. Pour le Tatoueur le coupable est forcement parmi ses amis.

Le Tatoueur découvre où se trouve la forteresse inversée, qui est en réalité la ville (zones d'influence des radiations émotives), mais il est impossible de pénétrer au cœur de la forteresse sauf d'avoir deux personnes qui résistent ensemble avec des tatouages reliés mais l'effet négatif et le partage de brides de mémoires, une partie de l'esprit de l'autre, même s'il est possible de ne pas être connectés en permanence. Nathan accepte.

Le tatouage est terminé, il s'active via des émotions et sensations brutes : le tatouage transforme les émotions en armes. Il est temps de partir rejoindre le cœur de la forteresse dans l'épicentre dans la ville qui n'est en fait qu'un simple hangar.

Pendant ce temps Vlad Ekaton demande au commandant Malkone de l'aider dans une nouvelle mission. Kassandra Kacem quant à elle, a la visite de Livia et elle comprend que Vlad Ekaton a la possibilité de lire dans les pensées.

Nathan et le tatoueur ont réussi à ouvrir la porte de la forteresse inversée mais ils sont en face d'un mur barrière et derrière une autre réalité. Ensemble ils passent à l'intérieur. Secoué jusqu'au plus profond de son âme par les émotions envoyées par la forteresse inversée, Nathan prend conscience de tout ce qu'il a a oublié et dit au Tatoueur que Vlad Ekaton peut lire dans les pensées. Et à ce moment précis, le Tatoueur comprend que Vlad les a laissés partir et découvrir la forteresse inversée pour son propre intérêt. Il sera bientôt là. Ils doivent détruire Interfeel et pas subir les effets de la forteresse sinon ils vont disparaitre. Ils doivent aller dans la pièce centrale,  Nathan passe la porte  : le cœur absolu de la forteresse.

Nathan est au milieu de sa chambre. Le film qu'il vient de créer a été visionné par son père : une évasion d'un hôpital, un village caché, une forteresse inversée : bravo !!! le lendemain de la chute du professeur, Nathan avait eu l'idée de ce film. mais comment doit être la fin du film ? fins multiples ? son père s'énerve contre Nathan : "c'est pour ça que tu es là pour ne pas à avoir à choisir " et si la forteresse, c'était la situation parfaite qui devient réalité ? Nathan détourne les yeux et fixe un point noir dans le vide. Ce noir l'entoure, il doit continuer, et retourner dans la réalité qui le faisait souffrir, regagner son corps pour redessiner, reprogrammer la réalité et avancer.  Il doit transmettre le programme dans une opale devant lui.  : il doit recréer la réalité : Nathan touche l'opale absolue : Interfeel s'éteint. La population immobile crie, panique.

Kassandra en présence d'Adila, Nadem et Livia prennent également conscience que Interfeel n'existe plus et Kassandra comprend tout.

Nathan est maintenant dans le hangar vide. Nathan a réussi. Mais il a vu des choses quand il a touché l'opale absolue : des images d'un endroit différent, une mer gigantesque. Puis il reprend conscience que Vlad Ekaton est pas loin et qu'il faut partir. Mais il est soudain incapable de bouger. : Emotion-virus. Vlad Ekaton est là, le tatoueur ne l'aide pas au contraire, le Tatoueur relance Interfeel. Vlad Ekaton et le Tatoueur se sont associés : l'unique raison pourquoi le tatoueur a aidé Nathan à son arrivée au village c'est qu'il lui avait dit qu'une personne des forces spéciales était capable de manipuler l'esprit et surtout lire dans les pensées. C'est le tatoueur qui a trahi le village et prévenu les forces spéciales et qui a fait arrêté Kami. Maintenant, le corps de Nathan sera en prison, sa mémoire effacée et sa vie appartient à Vlad Ekaton et au tatoueur.

Mais Nathan n'est pas seul.

Elizabeth est de retour dans le quartier Est, elle veut fédérer la contestation et continuer à se battre contre les forces spéciales et contre Vlad Ekaton. Elle veut libérer son frère. "Résistance" a un nouveau visage.

Hanek, Talak et Claude Erat n'ont pas été découverts, mais ont découvert le "réseau froid", autre groupe rebelle ? peut être créé par un autre membre de FANTOME. Ils décident d'aller le rejoindre en lui envoyant un message signé "Résistance".

Kassandra  Kacem, a compris le jeu entre Vlad Ekaton et le Tatoueur. Elle aide Alida et Nadem a fuir. Elle sait qu'elle va être mis sur le banc de touche, il faut qu'elle agisse vite. Elle leur confie une mission dangereuse : aller chercher Karl Certal le créateur d'Interfeel au pays rouge. Seul moyen de contact entre eux : Livia qui doit venir au commissariat toutes les semaines. Nom de code : "Résistance".

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