Un mariage anglais - Claire Fuller

Auteur : Claire Fuller
Éditions : Stock
Genre : Contemporain
Date de publication originale : 2018
Pages : 448

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Synopsis :
Ingrid a 20 ans et des projets plein la tête quand elle rencontre Gil Coleman, professeur de littérature à l’université. Faisant fi de son âge et de sa réputation de don Juan, elle l’épouse et s’installe dans sa maison en bord de mer.
Quinze ans et deux enfants plus tard, Ingrid doit faire face aux absences répétées de Gil, devenu écrivain à succès. Un soir, elle décide d’écrire ce qu’elle n’arrive plus à lui dire, puis cache sa lettre dans un livre. Ainsi commence une correspondance à sens unique où elle dévoile la vérité sur leur mariage, jusqu’à cette dernière lettre rédigée quelques heures à peine avant qu’elle ne disparaisse sans laisser de trace.


Ce que j'en ai pensé :

On se laisse emporté dès le début du roman au rythme des vagues qui nous bercent tranquillement au fur et à mesure que l'on tourne les pages. On est tellement bercé que l'on s'endort aussi.

Vous l'aurez sans soute compris, je n'ai pas aimé ma lecture, et je me suis profondément ennuyée, poussant d'interminables soupirs tout au long de celle-ci.

Gil, le père vieillissant qui ne reconnait pas ses fautes passées et à l'espoir de retrouver sa femme disparue bien des années plus tôt.

Ingrid que nous découvrons via sa correspondance laissée au hasard des pages de livres pour son mari, pour qu'il sache la vérité pour qu'il sache le mal qu'il lui a fait, pour qu'il change, mais on ne change pas les hommes, les femmes, on ne change pas l'être humain, on accepte, on fait avec ou on fait sans, et Ingrid, n'a pas choisi cette dernière possibilité, et nous raconte au fur et à mesure des pages, sa frustration, sa déception envers cet homme qu'elle aime, le poids de son absence, le poids de sa solitude, isolée du monde. Mais ne l'a-t-elle pas cherchée, cette solitude ? Par maque de courage, de pugnacité, ou par manque de libre-arbitre, l'auteur de permet pas de trancher, exposant devant nos yeux, la vie morne d'une jeune fille désespérément amoureuse, qui va être la soumise d'un homme charismatique, jusqu'à ce qu'elle décide de choisir une issue fatale au détriment de ceux qui sont restés près d'elle.

Quant à leur deux filles, Nan et Flora, entre la première, mère avant l'âge et la seconde qui n'a jamais murie, un monde les oppose.

Claire Fuller, nous raconte une tranche de vie, triste à souhait. Même si le découpage peut être intéressant, entre la partie épistolaire et la partie courante, cela manque cruellement de rythme, les pages se succèdent sans surprise jusqu'à la fin où l'ensemble reste bien plat, sans saveur, même pas un petit grain de sable vient déréglée cette vie, et quand au grain de sel, même Flora n'aura pas réussi a le mettre dans son quotidien.

Citations :

"Des pères quittent leurs enfants tous les jours et personne ne bronche, à peine y a-t-il vagueent une déception de temps en temps. Pourquoi ce serait si choquant que pour une fois ça vienne d'une femme ?"

"Si je pouvais, je nous ferais vivre notre histoire à rebours ; d'abord nous connaîtrions la colère, la culpabilité, la honte, la déception, l'agacement, le quotidien et la banalité, et nous les viderions de leur substance. Après cela, tout le reste nous attendrait encore."

"Un livre ne prend vie que lorsqu'il entre en interaction avec un lecteur. Que pensez-vous qu'il se produise dans les creux, les non-dits, dans tout ce qui n'est pas écrit ? Le lecteur comble les vides avec sa propre imagination. Mais tous les lecteurs remplissent-ils ces creux comme vous le souhaiteriez, ou bien tous de la même manière ? Bien sûr que non."

Le mot de la fin :

Un roman qui aurait pu m'emporter dans les vagues froides des côtes anglaises, j'ai seulement coulé à pic au fur et à mesure que j'ai découvert l'histoire, jusqu'à mourir d'ennuie jusqu'à la fin ...

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