Les chaînes d'Andromède - Marie Dewitte

Auteur : Marie Dewitte
Éditions : Concours Kobo by Fnac
Genre : Romance
Date de publication originale : 2016
Pages : 284

     "- Il n'en est pas question !
- Céliandrine, nous avons suffisamment supporté tes excentricités comme ça."

Synopsis :
  
 Le mythe d'Andromède revisité à la sauce "Chick lit".
 A l'occasion du centenaire de son arrière-grand-mère, Célia, une jeune femme de 21 ans, se découvre soudain dotée de la beauté fascinante de son arrière-arrière-grand-mère. Malheureusement elle apprend aussi qu'elle a hérité de la malédiction familiale qui remonte à Andromède, la princesse de la mythologie grecque dont elle est la descendante. Une malédiction qui lui complique singulièrement la vie, rendue déjà un peu difficile entre une mère envahissante et son incapacité à trouver un travail.
 Au départ incrédule, elle finit par se rendre à l'évidence devant les effets handicapants du sortilège. Elle va alors consacrer toute son énergie à essayer de s'en libérer et pour cela, trouver l'homme qui, comme pour sa lointaine aïeule, la sauvera d'un péril mortel.
 Cette quête va l'emmener bien plus loin qu'elle ne l'aurait imaginé, sur les traces de ses illustres ancêtres mythologiques, là où son caractère volontaire et un tantinet rebelle pourrait bien provoquer des catastrophes.

Ce que j'en ai pensé :

 En cette période estivale, il n'est pas sans me déplaire de lire une romance toute mignonne, mais ne nous emballons pas non plus. Le sujet pourrait être original avec une adolescente qui se cherche qui va découvrir qu'elle est sujette à une malédiction et que pour s'en débarrasser, il va falloir qu'elle trouve l'homme de sa vie ou presque et que bien évidemment dans les choix qui s'offrent à elle, on retrouve le meilleur ami qui avait disparu depuis une éternité et comme par magie revient à ce moment là, l'ouvrier de son père toujours au petit soin et pour finir le fils du maire arrogant et hautain, nous sommes dans une romance de type classique, alors pas de grande surprise en ce qui concerne celui qui sera l'heureux élu.


Mais revenons à cette pauvre fille affublée d'un prénom plus que ridicule (je ne l'invente pas, elle le dit elle même) : Céliandrine, mais tous les goûts sont dans la nature, et je m'efforcerai de ne pas faire plus de commentaires, mais comment vous dire que cela m'a plus fait penser pendant toute la lecture de ce roman à la forêt de Brocéliande qu'à la mythologie grecque.


Célia (oui plus court et moins perturbateur pour mon petit cerveau qui en cette période n'a pas besoin d'être en ébullition par les chaleurs caniculaires que nous avons eu), est, disons-le, une sorte de dark, qui se cache sous des fringues noires, maquillage à la truelle. Elle va découvrir qu'en fait elle est belle, voire très belle : splendide, sexy, angélique, une bombe tout simplement, et que cela va lui poser quelques problèmes, car elle a la malédiction de sa famille ou plus exactement certains membres de sa famille, elle va vouloir être de plus en plus belle, et séduire de plus en plus sans s'en empêcher (c'est quand même moche non, vous ne trouvez pas !), mais dès qu'un homme lui dira qu'elle est belle, ses membres vont se tétaniser jusqu'à ce qu'elle en meure : pas très drôle comme mort, qu'en même. Le seul moyen d'en échapper, trouver l'homme qui pourra contrer cette malédiction (je vous laisse le soin de découvrir comment).


Ce qui est plutôt original, c'est que Célia est la descendante d'Andromède, pas besoin de rechercher dans wiki qui est ce personnage mythologique qui faillit se faire dévorer par un monstre des mers accrochée à son rocher par son père et sa mère en pleurs (ils n'ont pas d'autres choix) et qui va finalement se faire délivré par Persée qui en tombe désespérément amoureux rien qu'en la regardant de loin, de très loin, de haut de très haut, quelle vue exceptionnelle tout de même, si seulement je pouvais avoir la même. Mais les histoires mythologiques, sont sans doute beaucoup trop enrobées, et ici Marie Dewitte va proposer une revisite de ces histoires en faisant voyager, Céliandrine dans le corps de son aïeule, pour connaitre la vérité sur son futur prince pas encore tout à fait charmant. J'ai particulièrement apprécié ces passages de transfert d'époque et de corps qui sont particulièrement réussis.


Céliandrine, va donc faire tout pour ne pas mourir, et l'auteur nous réserve quelques petites surprises qui sont agréables, maintenant dire que je n'oublierais jamais ce livre, on y est loin, mais il a l'avantage de prendre du bon temps avec un personnage qui a beaucoup d'autodérision et d'humour.


Citations :


"Mais quelle malédiction pourrie qui ruine tous mes efforts de vie sociale ! Comment ont fait mes ancêtres ? C'est vrai qu'à l'époque les femmes tournaient de l'œil pour un rien. C'était presque culturel."


"Nous nous sommes aussi penchés sur les fusées de détresse humides, notre meilleur espoir. J'ai déchiffré le mode d'emploi à moitié effacé. Pas d'humidité, pas de flamme, attention au vent, … Tu parles d'un matériel de détresse, si on peut seulement l'utiliser dans des conditions optimales. A ce demander à quoi ça sert."


Le mot de la fin :


Une bonne romance d'été, entre plage et travail. Une protagoniste avec beaucoup de humour qui va essayer de déjouer la malédiction des femme de sa famille, à vos pronostiques pour qui sera l'heureux vainqueur, ne chercher pas très loin, c'est couru d'avance. A lire au bord de l'eau mais méfiez-vous qu'il n'y ait pas de monstres ...


***

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