Le messager des Dieux - Guillaume Bouvier

Auteur :
 Guillaume Bouvier
Edition : Librinova
Genre : Historique
Sortie : 2019
Nombre de pages : 675

"Les morts ne savent pas comment on fabrique l'Histoire. Ils l'arrosent de leur sang et n'apprennent jamais ce qui suit leur décès. Ils ne savent pas leur sacrifice et cette ignorance les rend encore plus beaux.""

Synopsis :

En apprenant la disparition soudaine de son ami Georges à Genève, Marc Neuville met tout en œuvre pour comprendre ce qu'il s'est passé.

 Peu avant d’assister aux obsèques, il découvre une mystérieuse lettre faisant référence à une organisation, l’Ahnenerbe, destinée à confirmer les théories nazies sur la « race aryenne », et cela, par tous les moyens.

 Quel est le rapport avec la mort de son ami ? Celui-ci aurait-il déterré des secrets historiques qui le dépassaient ?
Entre convoitises, menaces et corruption, Marc sera-t-il prêt à affronter le pire pour faire toute la lumière sur cette affaire ? 

Le Messager des Dieux vous entraîne dans une quête effrénée jusqu'à l’île de Crète, où la Seconde Guerre mondiale a porté son lot d’atrocités, souvent méconnues, et qui l’ont pourtant profondément meurtrie.

Ce que j'en ai pensé :

Lorsque j'ai lu le synopsis de ce roman, j'ai tout de suite été emballée. Un pan de l'histoire de la seconde guerre mondiale qui m'est totalement inconnu : la Crète. Envie de savoir, envie de découvrir, je me suis jetée dur ce roman.

Marc est un personnage singulier, mal dans sa peau, peu sûr de lui, professeur par défaut, loin du stéréotype d'Indiana Jones, les mystères se ne sont pas son truc. Mais voilà, son meilleur ami est mort, le monde autour de lui s'écroule, il doit découvrir pourquoi, par qui ? La police est là, mais elle ne sait pas tout, et doit-il tout leur dire ?

Guillaume Bouvier nous propose un roman de course poursuite à travers l'Europe en passant par les Etats-Unis, où nous suivons Marc et ses différentes rencontres pour accéder à la vérité. 

Mais voilà, je suis assez mitigée après ma lecture ayant trouvé le roman un temps soit peu trop long et surtout l'intrigue de la seconde guerre mondiale au final très peu approfondie. Un survol de cette période pour rester ancré dans le contemporain.

Certains passages sont longs, Marc hésite beaucoup, doute, et manque d'entrain ce qui sabre le rythme du roman. Le mystère s'enlise à de nombreuses reprises et chaque révélation conduit à une nouvelle impasse. 

J'ai eu l'impression que l'auteur devait se rattraper aux branches pour reprendre le fil conducteur qu'il s'était donné pour finalement arriver à la fin du roman en se disant tout ça pour ça. 

J'ai beaucoup de mal à trouver mes mots pour dire vous expliquer que ce roman a de nombreux atouts mais qu'ils sont mis en superposition et que le tout reste immiscible.

C'est dommage car les personnages sont bien travaillés, un voile de mystère sur les personnages féminins suit notre personnage principal qui entre nous sait très bien s'entourer et c'est sans doute cela qui m'a donné en vie de connaitre la vérité.

Car même si Marc ne s'en rend pas compte, il a un certain charme, comme ces vieilles maisons qui sentent la poussière et sont dans leur jus. Elles attirent notre curiosité et on les découvre et on entrevoit leur potentiel. Marc est entouré de femmes fortes, volontaires qui le pousse à se dépasser, ce qui le surprend et lui fait sensiblement peur. Mais sans ces personnages que je vous laisse découvrir, ce roman n'aurait pas été tout à fait le même.

Citations :

"Selon lui, c'était la Providence qui expliquait qu'à travail égal, certains faisaient fortune, tandis que d'autres finissaient sur le paille. Dans ces conditions, et avec une telle philosophie, pourquoi se fatiguer, pourquoi se priver des plaisirs de la vie ?"

"Il devait bien s'avouer que les femmes demeuraient pour lui un mystère aussi inquiétant qu'insondable..."

"L'âme de l'île, telle que la lui décrivait Anna, lui paraissait même transparaitre dans l'âpreté du raki, dans la dureté des biscottes, dans la puissance des arômes du fromage : tout cela sentait la rocaille, l'aridité, la rudesse."

Le mot de la fin :

Un bon roman mêlant historique et aventure qui aurait eu le mérite d'être sabré de temps en temps pour garder le meilleur des mystères et nous surprendre. Mention spéciale pour les personnages féminins secondaires qui portent le roman et font que l'on garde un certain intérêt jusqu'à la fin.

***

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