Ne pleure pas - Guy Lagorce
Auteur : Guy Lagorce
Edition : Editions Grasset
Sortie : 1976
Genre : Contemporain
Pages : 204
Ma note : 17/20
Synopsis :
Marc, treize ans, qui raconte l'histoire, aime Thomas son frère aîné, vingt et un ans, d'un amour-passion absolu et brutal. Mais qui est-il vraiment ce grand frère ? Est-il le héros de bande dessinée que Marc a fabriqué dans sa tête : celui qui ne rate jamais un examen, qui ne perd jamais un combat de boxe, qui ne cède à aucune mode, et qui corrige tous ceux qui se dressent sur sa route ? Ou bien n'est-il qu'un caractériel qui campe dans le refus, dans une sombre révolte ? Lorsque Thomas, à la suite d'un accident, se retrouve paralysé à vie, le petit frère assiste, étonné, à la dégradation de son héros qui appelle la mort. Cette mort-délivrance qui fait peur à tous les autres membres de la famille y compris au grand-père, vieux chêne tutélaire, le petit garçon osera-t-il la regarder en face et la donner à son frère ?
Ce que j'en ai pensé :
C'est la seconde fois que je lis ce livre. La première fois, je devais avoir 15 ou 16 ans et j'en gardais un souvenir un peu évanescent. Je me rappelais de la fin ou du moins je croyais m'en rappeler.
Maintenant que je l'ai relu, j'en ai une vision un peu différente.
Ce livre c'est l'histoire d'un amour fraternel, sans limite ou du moins au début du roman. Un grand frère idolâtré, considéré comme le héro qu'il ne sera jamais : c'est bien le synopsis du livre.
Mais c'est surtout l'histoire de vacances passées à la campagne racontée à la première personne en compagnie d'un frère et de leur grand-père un peu bourru mais qui les aime de tout son être. Et des vacances à la campagne, se sont des bêtises de gamins, de nouvelles aventures chaque jour (un peu dans le style du film Milou en mai sans la famille envahissante), ce sont les liens avec le patriarche de la famille : en résumé la liberté.
Le thème de la paralysie de ce grand frère n'arrive que très tard dans le livre seulement le dernier tiers et encore, mais le cheminement pour y arriver est nécessaire pour comprendre ce qui va se passer. Ce livre décrit progressivement comme une ascension, les erreurs de jugement que l'on peut avoir lorsque l'on est jeune, insouciant, impulsif, lorsque l'on se croit invincible, lorsque l'on croit que l'on a toujours raison et que la tolérance à cet âge (18-20 ans) n'est sans doute pas notre préoccupation première.
La fin, on la connait, Marc va-t-il devenir à son tour le héro de son frère ? En réalité, je n'y crois pas, je pense que Marc va grandir et va aider son frère à rester le héro qu'il n'est plus .
Guy Lagorce nous raconte avec des mots simples mais tellement sincères, l'histoire d'une famille dont les membres ne se comprennent pas malgré de grands discours de la part d'un père sourd. Comment gérer la détresse d'un membre de sa famille.
Pour finir, comment ne pas verser une petite larme après la lecture de ce livre même si l'auteur nous demande de ne pas pleurer.
Ce qu'il me reste dans la tête :
Le match de boxe, l'atmosphère étouffante des vestiaires, la force animale qui se dégage du public, le bruit qui résonne dans les cris de mise à mort.
Le soleil qui s'infiltre à travers les feuilles lorsque Marc est en train de pêcher les écrevisses, l'eau froide et son panier improvisé.
Les deux chevaux qui ont laissées leurs empreinte dans le champ, traces indélébiles dans la mémoire de Thomas.
Citations :
"Fais ce que tu as envie de faire, Marc. Quand tu sauras qui tu es, alors tu pourras faire ce que tu veux.""
"Thomas, non seulement n'avait pas de secret pour moi, mais ça allait beaucoup plus loin : Thomas, c'était moi. Je n'aurais pas su alors m'expliquer ça clairement, mais je savais que lui, c'était moi. un Moi plus grand, plus fort, plus intelligent. Mais Moi quand même."
"Il vivait sur une féroce défensive. Comme s'il était dos au mur face à une meute. Pour rien, il sortait les griffes. Il était très dangereux. anormalement dangereux."
"Privé de son corps, mon frère semblait ne plus pouvoir éliminer le venin qu'il sécrétait doucement."
Récompenses :
Maisons de la presses - Roman - 1976
Le mot de la fin :
Un roman qui se lit le temps des vacances, qui parle de l'amour inconditionnel d'un garçon pour son grand frère. Ce livre sent bon les souvenirs d'enfance malgré la fin tragique : affronter la souffrance psychologique de quelqu'un qu'on aime plus que tout et que peut-on faire pour l'aider.
Edition : Editions Grasset
Sortie : 1976
Genre : Contemporain
Pages : 204
Ma note : 17/20
Synopsis :
Marc, treize ans, qui raconte l'histoire, aime Thomas son frère aîné, vingt et un ans, d'un amour-passion absolu et brutal. Mais qui est-il vraiment ce grand frère ? Est-il le héros de bande dessinée que Marc a fabriqué dans sa tête : celui qui ne rate jamais un examen, qui ne perd jamais un combat de boxe, qui ne cède à aucune mode, et qui corrige tous ceux qui se dressent sur sa route ? Ou bien n'est-il qu'un caractériel qui campe dans le refus, dans une sombre révolte ? Lorsque Thomas, à la suite d'un accident, se retrouve paralysé à vie, le petit frère assiste, étonné, à la dégradation de son héros qui appelle la mort. Cette mort-délivrance qui fait peur à tous les autres membres de la famille y compris au grand-père, vieux chêne tutélaire, le petit garçon osera-t-il la regarder en face et la donner à son frère ?
Ce que j'en ai pensé :
C'est la seconde fois que je lis ce livre. La première fois, je devais avoir 15 ou 16 ans et j'en gardais un souvenir un peu évanescent. Je me rappelais de la fin ou du moins je croyais m'en rappeler.
Maintenant que je l'ai relu, j'en ai une vision un peu différente.
Ce livre c'est l'histoire d'un amour fraternel, sans limite ou du moins au début du roman. Un grand frère idolâtré, considéré comme le héro qu'il ne sera jamais : c'est bien le synopsis du livre.
Mais c'est surtout l'histoire de vacances passées à la campagne racontée à la première personne en compagnie d'un frère et de leur grand-père un peu bourru mais qui les aime de tout son être. Et des vacances à la campagne, se sont des bêtises de gamins, de nouvelles aventures chaque jour (un peu dans le style du film Milou en mai sans la famille envahissante), ce sont les liens avec le patriarche de la famille : en résumé la liberté.
Le thème de la paralysie de ce grand frère n'arrive que très tard dans le livre seulement le dernier tiers et encore, mais le cheminement pour y arriver est nécessaire pour comprendre ce qui va se passer. Ce livre décrit progressivement comme une ascension, les erreurs de jugement que l'on peut avoir lorsque l'on est jeune, insouciant, impulsif, lorsque l'on se croit invincible, lorsque l'on croit que l'on a toujours raison et que la tolérance à cet âge (18-20 ans) n'est sans doute pas notre préoccupation première.
La fin, on la connait, Marc va-t-il devenir à son tour le héro de son frère ? En réalité, je n'y crois pas, je pense que Marc va grandir et va aider son frère à rester le héro qu'il n'est plus .
Guy Lagorce nous raconte avec des mots simples mais tellement sincères, l'histoire d'une famille dont les membres ne se comprennent pas malgré de grands discours de la part d'un père sourd. Comment gérer la détresse d'un membre de sa famille.
Pour finir, comment ne pas verser une petite larme après la lecture de ce livre même si l'auteur nous demande de ne pas pleurer.
Ce qu'il me reste dans la tête :
Le match de boxe, l'atmosphère étouffante des vestiaires, la force animale qui se dégage du public, le bruit qui résonne dans les cris de mise à mort.
Le soleil qui s'infiltre à travers les feuilles lorsque Marc est en train de pêcher les écrevisses, l'eau froide et son panier improvisé.
Les deux chevaux qui ont laissées leurs empreinte dans le champ, traces indélébiles dans la mémoire de Thomas.
Citations :
"Fais ce que tu as envie de faire, Marc. Quand tu sauras qui tu es, alors tu pourras faire ce que tu veux.""
"Thomas, non seulement n'avait pas de secret pour moi, mais ça allait beaucoup plus loin : Thomas, c'était moi. Je n'aurais pas su alors m'expliquer ça clairement, mais je savais que lui, c'était moi. un Moi plus grand, plus fort, plus intelligent. Mais Moi quand même."
"Il vivait sur une féroce défensive. Comme s'il était dos au mur face à une meute. Pour rien, il sortait les griffes. Il était très dangereux. anormalement dangereux."
"Privé de son corps, mon frère semblait ne plus pouvoir éliminer le venin qu'il sécrétait doucement."
Récompenses :
Maisons de la presses - Roman - 1976
Le mot de la fin :
Un roman qui se lit le temps des vacances, qui parle de l'amour inconditionnel d'un garçon pour son grand frère. Ce livre sent bon les souvenirs d'enfance malgré la fin tragique : affronter la souffrance psychologique de quelqu'un qu'on aime plus que tout et que peut-on faire pour l'aider.
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Un livre de ton enfance |
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