La porte d'Abaddon - Mathieu Bertrand

A
uteur : Mathieu Bertrand
Edition : M+
Genre : Thriller
Publication originale : 2022
Pages : 312

"Les six soldats du roi Henri mirent pied à terre à moins de cent mètres de la cabane du sorcier Bune."




Synopsis :
Janvier 1519 : Le capitaine Philippe d'Alesani est chargé par le Connétable Charles de Bourbon d'épurer la France des sorcières qui la hantent et qui continuent à échapper à la Sainte Inquisition. Lors d'une mission, il poignarde le sorcier Bune avant que ce dernier ne puisse lui révéler l'emplacement de la Porte du Mal. Janvier 2019, Sud de la France : Isabelle vit un enfer auprès d'un mari alcoolique et violent. Son fils se met en tête d'assassiner ce père qui les terrorise. Dans le même temps, le commandant Patricia Lagazzi, officier de gendarmerie spécialisé dans les affaires criminelles liées aux phénomènes inexpliqués est missionnée dans les Landes pour y enquêter sur des disparitions qui s'y succèdent dans des circonstances étranges. Deux histoires sans le moindre point commun et qui pourtant vont s'entrechoquer dans une lutte qui mêlera sorcellerie, ordre religieux et services spéciaux du Ministère de l'Intérieur…

Ce que j'en ai pensé :

A la recherche d'un roman qui allait me plonger dans une quête au trésor ou contre les forces du mal, un roman pleins de rebondissements, un roman course-poursuite, un roman d'aventure, je n'ai malheureusement pas été gâtée. 

Oui, je n'ai pas aimé ce que nous propose Mathieu Bertrand. Même si tous les ingrédients étaient présents, ceux-ci ne se sont pas incorporés les uns aux autres comme je l'attendais.

Mais avant d'aller plus loin dans cette chronique, commençons par le début. On découvre Isabelle qui vit avec son fils auprès d'un mari violent, alcoolique et pervers. Elle vit l'enfer, se tait jusqu'au jour, où l'inévitable arrive... J'ai trouvé que cette partie manquait cruellement d'émotions, de compassion et d'altruisme. C'est simplement une succession de clichés sur la femme battue et soumise, un article de journal relatant un fait divers sans âme et sans sensation. J'ai eu l'impression d'être installé devant le journal télévisé d'apprendre qu'un nouveau cas de maltraitance a eu lieu, que c'est triste, mais que l'on n'a aucun moyen d'action. Je suis restée passive, et ce n'est pas du tout ce que j recherche lors de la lecture de roman, justement, j'attends de vivre des choses, belles ou douloureuses, d'être immergé dans le quotidien des protagonistes, ce qui n'est pas le cas ici.

Puis arrive Patricia, gendarme spécialisée dans les meurtres paranormaux. Là aussi, aucune attache à ce personnage qui est d'une telle platitude, qui réagit tel un robot, mécaniquement ancré dans sa volonté de connaitre l'assassin.

Parlons-en justement l'assassin qu'il est tellement facile de découvrir dès la moitié du roman, sans grande imagination, l'auteur a joué la simplicité et n'a même pas pris le parti pris d'étonner son lectorat. 

Pourtant il y a des choses qui m'ont donné envie de continuer de lire, et en particulier, le lieu où l'assassin cache les corps ainsi que sa découverte qui est le point fort du roman qui a été bien sous exploité pour moi. C'est avec beaucoup trop de facilité que Mathieu Bertrand enchaîne des actions, utilisant des raccourcis enrageant ce qui ne donne pas envie de tourner les pages, laissant le lecteur passif jusqu'à une fin aussi plate que le reste du roman.

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