Le livre perdu des sortilèges T2 : L'école de la nuit - Deborah Harkness

Auteur : Deborah Harkness

Éditions : Le livre de poche

Genre : Bit-Lit

Date de publication originale : 2012

Pages : 923

    

 "Notre arrivée fut un pêle-mêle de sorcière et de vampire tout à fait indigne.."

Synopsis :

 L'historienne Diana Bishop, issue d'une lignée de sorcières puissantes et le vampire Matthew Clairmont ont violé les lois de séparation des créatures. Lorsque Diana a découvert un manuscrit alchimique magique à la Bodleian Library, elle a déclenché une lutte dans laquelle elle est devenue liée à Matthew. Maintenant la coexistence fragile entre sorcières, démons, vampires et humains est dangereusement menacée.
Cherchant la sécurité, Diana et Matthew ont voyagé dans le temps pour se retrouver à Londres, en 1590. Mais ils réalisent vite que le passé n'est un havre de paix. Retrouvant son ancienne identité en tant que poète et espion de la reine Elizabeth, le vampire retombe avec un groupe de radicaux connus sous le nom de l'École de la Nuit. Beaucoup sont des démons rebelles, les esprits créatifs de l'âge, dont le dramaturge Christopher Marlowe et mathématicien Thomas Harriot.
Ensemble Matthieu et Diana chercheront le Londres des Tudor pour trouver le manuscrit insaisissable, l'Ashmole 782, et la sorcière qui va enseigner à Diana comment contrôler ses pouvoirs remarquables.

Le livre perdu des sortilège

L'école de la nuit

Le nœud de la sorcière

Ce que j'en ai pensé :

Deborah Harkness a le don de nous faire partir dans son monde, en tant que lecteur nous sommes immédiatement envoutés par l'histoire proposée. En fait, je me demande vraiment si Déborah ne serait pas une sorcière elle aussi.

Cependant, tout comme pour le premier tome, le reproche que je fais à ce roman est la première partie avec la découverte de ce qu'est réellement l'école de la nuit. J'ai trouvé ce passage vraiment rébarbatif, très long et insipide. Surtout quand il s'agit de comprendre qui est qui dans cette première partie compte tenu du nombre incalculable de nouveaux personnages (merci pour l'index des personnages en fin de roman, cela m'a été fortement utile).

Mais maintenant que c'est dit et dès que Diana et Matthew regagne la France une fois de plus au château des sept tours en Auvergne pour rendre compte à Philippe, le créateur de Matthew, tout va vite, très vite. Le cadre est toujours aussi bien placé dans ce passé où tout est à la fois connu et inconnu. Ce père autoritaire, violent et sans peur qui va finalement succomber comme sa femme avant lui à la douceur et au caractère fort de Daina (ou après, cela dépend sur qu'elle frise chronologique nous nous situons, bref, vous m'avez comprise). Mais là également j'ai un tout petit reproche à faire. Pourquoi Ysabeau dans le premier tome et Philippe dans ce deuxième rejettent-ils Diana pour l'aimer tout aussi rapidement après ? J'ai trouvé que ce scénario était encore une fois trop rapide et déjà vu. Mais peut-être est-ce seulement pour nous faire comprendre qu'Ysabeau et Philippe étaient faits l'un pour l'autre ? Oui, mon petit cœur ne s'en remet toujours pas. Ne vous moquez pas.

Ensuite Diana va énormément grandir dans ce tome d'un point de vue de maitrise de ses pouvoir et intellectuellement parlant. Elle sera moins impulsive, même si elle n'en fait au final qu'à sa tête, mais c'est ce que l'on aime chez elle. Car pour elle, Diana n'est plus seule, ils sont désormais deux. Dans ce XVIème siècle, elle va découvrir la vie des gens de l'époque (je vous ai dit également que l'auteure avait beaucoup trop accentué les détails vestimentaires de l'époque, les tissus, les coupes, les couleurs, l'auteure doit être une fashion victime, là encore beaucoup trop de longueurs, mais j'ai trouvé ça moins dérangeant). Elle va découvrir différentes cours européennes d'antan et c'est vraiment un régal pour nous lecteurs de vivre ce siècle qui est peu exploité en littérature à travers des personnages attachants. Et si je dois en garder qu'un, et sa séparation m'a émue (non je n'ai pas pleuré non plus, faut pas exagérer), il s'agit de Jack, ce petit gamin des rues, que Diana et Matthew ont recueilli dans le passé. J'ai beaucoup aimé les rapports qui se sont fondés entre lui et Matthew. Ils étaient extrêmement forts et permettaient de découvrir ce personnage sombre, à fleur de peau ce qui promet une certaine évolution et ouverture de ce personnage dans l'avenir et c'est que j'attends de lui lors du prochain tome.

C'est donc un très joli tome qui nous ai proposé, avec beaucoup d'intrigues, de frustrations, de rebondissements et une quête toujours pas aboutie mais qui laisse le lecteur désirant de lire la suite très rapidement.

Citations :

"- Enseignez-vous la lecture à vos servantes ?

- Certainement, répondit Mary. Elles apprennent à lire et à compter aussi. De tels savoirs les rendent plus précieuses pour un bon mari - un homme qui aime gagner de l'argent comme le dépenser.

[…]

- Alors Annie devrait aussi apprendre, dis-je en faisant signe à la fillette.

[…]

- L'avenir lui donnera des raisons de vous en remercier, dit Mary, l'air grave. Nous autres femmes ne possédons rien dans l'absolu, hormis ce que nous avons dans la tête. Notre vertu appartient d'abord à notre père, puis à notre époux. Nous consacrons nos devoirs à notre famille. A peine partageons-nous nos pensées avec quelqu'un, que nous écrivons ou que nous manions l'aiguille, tout ce que nous faisons et créons appartient à quelqu'un d'autre. Tant qu'elle aura des mots et des idées, Annie possédera toujours quelque chose qui n'appartiendra qu'à elle seule."

"- Enseignez à votre épouse comment dire un mensonge convaincant, master Roydon. Elle a besoin d'être plus experte dans l'art de la tromperie ou elle ne survivra guère longtemps à la cour.

- Le monde a besoin de sincérité plus que de courtisans, commenta Matthew en lui prenant le coude. Diana demeurera ainsi qu'elle est.

- Un homme qui prise l'honnêteté chez son épouse, fit Elisabeth, incrédule. Quelle meilleure preuve que la fin du monde est aussi proche que le prédisait le Dr Dee."

"- Un rêve est un cauchemar à l'envers. Vois si tu peux rêver de quelqu'un que tu aimes au lieu d'un monstre et dans tes rêves, cette personne te paraîtra plus proche, même si elle est très loin."

Le mot de la fin :

Une suite, une fois de plus envoutante, malgré ses défauts, parfois trop de longueurs et de nombreux personnages secondaires qui alourdissent le rythme du roman. Mais tout cela est balayé par la force du personnage de Diana qui lutte pour connaitre ses pouvoir et changer le futur. Une très belle histoire dans l'Histoire.

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