Bilbo Le Hobbit - J.R.R. Tolkien


A
uteur : J.R.R. Tolkien
Edition : Le livre de poche
Genre : Fantasy
Sortie : publication originale 1937
Pages : 380

"Dans un trou vivait un hobbit. Ce n'était pas un trou déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de vers et d'une atmosphère suintante, non plus qu'un trou sec, nu, sablonneux, sans rien pour s'assoir ni sur quoi manger : c'était un trou de hobbit, ce qui implique le confort."




Synopsis :
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible qui n'aime pas être dérangé quand il est à table. Mais un jour, sa tranquillité est troublée par la venue d'un magicien nommé Gandalf, et de treize nains barbus qui n'ont qu'une idée en tête : récupérer le trésor de leurs ancêtres, volé par Smaug le dragon sur la Montagne Solitaire. Suite à un malentendu, Bilbo se retrouve malgré lui entraîné dans cette périlleuse expédition.

Ce que j'en ai pensé :

Ce roman de Bilbo le Hobbit a une saveur un peu particulière pour moi, car j'ai lu ce livre lors d'une longue randonnée. Et il faut sans doute que je vous explique un peu ma vie personnelle pour que vous compreniez mieux mon ressenti sur cette lecture. Car, comme pour beaucoup d'entre vous, on apprécie plus ou moins un roman en fonction de quand on le lit et surtout dans quelles conditions psychologiques nous sommes.

Me voilà, sur le chemin de Stevenson, il y a quelques mois maintenant, dit le GR70 pour ceux qui serraient curieux de le savoir, et il est de notoriété publique de lire  : Voyage avec un âne dans les Cévennes par Robert-Louis Stevenson lui-même lorsque l'on fait ce périple. Mais voilà, je suis peu convaincue par les extraits que j'en lis : "Le monde extérieur de qui nous nous défendons dans nos demeures semblait somme toute un endroit délicieusement habitable. Chaque nuit, un lit y était préparé, eût-on dit, pour attendre l'homme dans les champs où Dieu tient maison ouverte. Je songeais que j'avais redécouvert une de ces vérités qui sont révélées aux sauvages et qui se dérobent aux économistes. Du moins, avais-je découvert pour moi une volupté nouvelle."

Cependant, je me raccroche à un autre extrait : "Quant à moi, je voyage non pour aller quelque part, mais pour marcher. Je voyage pour le plaisir de voyager. L'important est de bouger, d'éprouver de plus près les nécessités et les embarras de la vie, de quitter le nid douillet de la civilisation, de sentir sous mes pieds le granit terrestre et les silex épars avec leurs coupants." Et pour avoir senti le granit terrestre, j'ai eu, je peux vous l'avouer, très mal aux pieds !!! Et c'est donc sous la tente, le soir pour un repos bien mérité que j'ai décidé de lire Bilbo le Hobbit pour partager avec J.R.R. Tolkien un roman d'aventure, à travers son personnage, qui comme moi, faisait route vers l'inconnu en quittant son confort et rencontrer de nouvelles personnes.

Je m'abreuvais donc de paysages sauvages, de forêts sombres et humides, de montagnes de feu endormies, de passages délicats abrupts et caillouteux et de descentes vertigineuses. D'heures en heures, de pas en pas, je revivais la journée, les aventures de Bilbo que je lisais le soir avant de m'endormir.

J'avais la chance de créer mes propres paysages, de vivre l'aventure de Bilbo sur plusieurs jours, d'imaginer trolls, elfes et autres nains cachés derrière un rocher, derrière un arbre ou derrière un muret.

C'est donc avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert la plume de l'auteur que je ne connaissais pas. Et des fois, moi aussi, je me demandais ce qui m'avais pris d'avoir entrepris pareille aventure et de regretter mon trou ! 

Cependant, je n'ai pas pu mettre de côté bien longtemps les images de la trilogie de Peter Jackson que j'avais revu quelques temps avant de partir. Et même si le roman décrit parfaitement les ressentis de ce petit personnage aux pieds velus, il est tout de même beaucoup moins développé que ce qu'en a fait le réalisateur. Et j'ai trouvé que après que Bilbo soit arrivé à la montagne solitaire, il n'y avait plus grand chose et je m'attendais à beaucoup plus d'actions, de combats et d'aventures. 

La question que je me pose maintenant que je suis rentrée et le livre terminé, aurais-je ressenti autant de plaisir de découvrir les aventures de Bilbo sans être moi aussi immergée en pleine nature sauvage ? Rien n'en est moins sûre. 80km parcouru en 4 jours, beaucoup moins que notre cher hobbit, mais l'aventure ne s'arrête pas là pour moi puisqu'il me reste à parcourir 192 km pour finir mon périple et j'ai donc largement le temps de lire la trilogie du Seigneur des anneaux lors de ma poursuite du chemin non pas de Tolkien mais bien de Stevenson.


Quelques photos prises sur le chemin...

Citations :

"Je donnerais bon nombre de ces précieuses coupes, pensa-t-il, pour boire simplement quelque chose de réconfortant dans un des bols en bois de Beorn !"

"Misère de moi ! J'i entendu bien des batailles, et j'ai toujours cru comprendre que la défaite pouvait être glorieuse. Elle semble plutôt très désagréable, pour ne pas dire angoissante. Que je voudrais me trouver loin d'ici !"

Le mot de la fin :

Une aventure livresque fait lors d'une aventure pédestre : les deux se sont rejointes pour une saveur particulière : envie de poursuivre le chemin, envie de découvrir de nouvelles perspectives, envie d'évasion. Un roman parfait pour parcourir les plus beaux chemins de France.

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