Sisters - Michelle Adams
Auteur : Michelle Adams
Éditions : Bragelonne
Genre : Policier
Date de publication originale : 2017
Pages : 384
"La vibration de mon téléphone évoque la course d'un cafard sous le lit."
Synopsis :
Je m’appelle Irini. Mes parents m’ont abandonnée. Je m’appelle Eleanor. Quand ma sœur avait trois ans, mes parents l’ont abandonnée. Moi, ils m’ont gardée. Deux sœurs. Deux vies séparées. Une seule et même famille, unie par un atroce secret.
Irini n’avait que trois ans lorsqu’elle a été abandonnée par ses parents. Sa sœur, elle, est restée. Ils lui ont préféré cette sœur tyrannique, destructrice et méchante. Vingt ans ont passé. Une nuit, Irini reçoit un coup de téléphone de cette sœur qu’elle n’a pas revue depuis si longtemps. Eleanor lui apprend que leur mère vient de mourir, et la presse de revenir dans la maison familiale, en Ecosse, pour l’enterrement. En acceptant de renouer avec sa famille au-delà de la mort, Irini ne se doutait pas qu’elle réveillerait des fantômes bien plus traumatisants que ceux contre lesquels elle se bat depuis toujours. Elle pensait que ses parents ne voulaient plus d’elle. Et si la vérité était plus horrible encore ?
Ce que j'en ai pensé :
Rapports impossibles entre deux sœurs Irène et Eleanor qui se détestent autant qu'elles n'arrivent pas à vivre loin l'une de l'autre sans ressentir un vide viscéral. La gémellité n'a pas sa place mais leur connexion y fait penser. Dans ce couple indissociable, il y a la forte et la fragile, l'ainée et la cadette, la manipulatrice et la manipulée, mais qui est qui ?
Michelle Adams nous propose une histoire basée sur les sentiments de manque de l'autre, du besoin de reconnaissance pour pouvoir vivre, de ce sentiment étrange qui nous pousse à aller vers un être que l'on sait va nous détruire mais que l'on ne peut s'empêcher d'aimer, mais surtout la peur de chacun d'entre nous d'être seul car l'Homme n'est pas un être solitaire et à besoin des autres pour exister.
C'est à travers les yeux de Irène que nous allons évoluer dans cette histoire, chacun de ses doutes, interrogations est appuyé par des flashbacks qui sont parfois un peu difficile à appréhender, et on se perd de temps en temps dans la chronologie de cette histoire, rendant la première moitié du livre parfois compliquée et répétitive. La victimisation était sans doute trop présente dès le début mais en refermant le livre, je pense que c'était sans doute indispensable pour comprendre la seconde moitié du roman qui est quand à elle bien mieux maitrisée.
En effet, en plus de vouloir comprendre son passé, Irène va devoir maitriser son présent, mais quel qu'il soit, passé et présent se délite entre ses doigts, le temps coule, les réponses appellent de nouvelles questions rendant Irène beaucoup plus attachante au fur et à mesure qu'elle ne l'était au premier abord.
Chaque personnage secondaire a sa place, son mystère, sa vérité, sa façon de voir les choses, secrets de famille, mensonges et tromperies, Michelle Adams a su lier chacun d'eux et perd le lecteur quant à savoir en qui Irène peut avoir confiance et si finalement ne pouvait-elle pas se faire confiance elle-même ? La notion du bien et du mal, des regrets, des remords, de la justice, Irène n'en a finalement pas grand chose à faire, son passé l'a-t-elle rendue plus égoïste qu'elle semble elle-même l'avouer ? A vous de vous faire votre propre idée.
Un roman qui apporteront toutes les réponses aux questions que se pose Irène, mais sans doute pas toutes celles que vous auriez pu vous poser avec votre regard extérieur ...
Citations :
"Ils s'étaient retrouvés piégés avec moi, comme un chaton qu'on trouve au fond du jardin et dont on ne veut pas, mais qu'on n'a pas le cœur de laisser mourir de faim. alors vous le prenez, et vous faites semblant d'aimer les chats, sait-on jamais ? A force, peut-être que ça finira pas prendre pour de bon."
"Une fois qu'une erreur est commise, on ne peut l'effacer. Tout ce qu'on peut faire, c'est essayer de se frayer un chemin à travers le bordel innommable qu'on a laissé derrière."
"Nous attendons que le pire arrive à nos semblables, et nous allons nous asseoir aux premières loges, en salivant d'avance au spectacle, pauvres tarés frustrés et voyeurs que nous sommes.
Le mot de la fin :
Un roman en deux temps. Une première partie répétitive qui en devient parfois agaçante pour ouvrir sur une seconde beaucoup plus rythmée, où le personnage principal va découvrir la vérité sur elle, sur sa sœur, sur sa famille. Un livre à lire au coin du feu sans aucun doute, une couverture en laine sur les genoux, une tasse de thé à la main et plongé en Ecosse.
Éditions : Bragelonne
Genre : Policier
Date de publication originale : 2017
Pages : 384
"La vibration de mon téléphone évoque la course d'un cafard sous le lit."
Synopsis :
Je m’appelle Irini. Mes parents m’ont abandonnée. Je m’appelle Eleanor. Quand ma sœur avait trois ans, mes parents l’ont abandonnée. Moi, ils m’ont gardée. Deux sœurs. Deux vies séparées. Une seule et même famille, unie par un atroce secret.
Irini n’avait que trois ans lorsqu’elle a été abandonnée par ses parents. Sa sœur, elle, est restée. Ils lui ont préféré cette sœur tyrannique, destructrice et méchante. Vingt ans ont passé. Une nuit, Irini reçoit un coup de téléphone de cette sœur qu’elle n’a pas revue depuis si longtemps. Eleanor lui apprend que leur mère vient de mourir, et la presse de revenir dans la maison familiale, en Ecosse, pour l’enterrement. En acceptant de renouer avec sa famille au-delà de la mort, Irini ne se doutait pas qu’elle réveillerait des fantômes bien plus traumatisants que ceux contre lesquels elle se bat depuis toujours. Elle pensait que ses parents ne voulaient plus d’elle. Et si la vérité était plus horrible encore ?
Ce que j'en ai pensé :
Rapports impossibles entre deux sœurs Irène et Eleanor qui se détestent autant qu'elles n'arrivent pas à vivre loin l'une de l'autre sans ressentir un vide viscéral. La gémellité n'a pas sa place mais leur connexion y fait penser. Dans ce couple indissociable, il y a la forte et la fragile, l'ainée et la cadette, la manipulatrice et la manipulée, mais qui est qui ?
Michelle Adams nous propose une histoire basée sur les sentiments de manque de l'autre, du besoin de reconnaissance pour pouvoir vivre, de ce sentiment étrange qui nous pousse à aller vers un être que l'on sait va nous détruire mais que l'on ne peut s'empêcher d'aimer, mais surtout la peur de chacun d'entre nous d'être seul car l'Homme n'est pas un être solitaire et à besoin des autres pour exister.
C'est à travers les yeux de Irène que nous allons évoluer dans cette histoire, chacun de ses doutes, interrogations est appuyé par des flashbacks qui sont parfois un peu difficile à appréhender, et on se perd de temps en temps dans la chronologie de cette histoire, rendant la première moitié du livre parfois compliquée et répétitive. La victimisation était sans doute trop présente dès le début mais en refermant le livre, je pense que c'était sans doute indispensable pour comprendre la seconde moitié du roman qui est quand à elle bien mieux maitrisée.
En effet, en plus de vouloir comprendre son passé, Irène va devoir maitriser son présent, mais quel qu'il soit, passé et présent se délite entre ses doigts, le temps coule, les réponses appellent de nouvelles questions rendant Irène beaucoup plus attachante au fur et à mesure qu'elle ne l'était au premier abord.
Chaque personnage secondaire a sa place, son mystère, sa vérité, sa façon de voir les choses, secrets de famille, mensonges et tromperies, Michelle Adams a su lier chacun d'eux et perd le lecteur quant à savoir en qui Irène peut avoir confiance et si finalement ne pouvait-elle pas se faire confiance elle-même ? La notion du bien et du mal, des regrets, des remords, de la justice, Irène n'en a finalement pas grand chose à faire, son passé l'a-t-elle rendue plus égoïste qu'elle semble elle-même l'avouer ? A vous de vous faire votre propre idée.
Un roman qui apporteront toutes les réponses aux questions que se pose Irène, mais sans doute pas toutes celles que vous auriez pu vous poser avec votre regard extérieur ...
Citations :
"Ils s'étaient retrouvés piégés avec moi, comme un chaton qu'on trouve au fond du jardin et dont on ne veut pas, mais qu'on n'a pas le cœur de laisser mourir de faim. alors vous le prenez, et vous faites semblant d'aimer les chats, sait-on jamais ? A force, peut-être que ça finira pas prendre pour de bon."
"Une fois qu'une erreur est commise, on ne peut l'effacer. Tout ce qu'on peut faire, c'est essayer de se frayer un chemin à travers le bordel innommable qu'on a laissé derrière."
"Nous attendons que le pire arrive à nos semblables, et nous allons nous asseoir aux premières loges, en salivant d'avance au spectacle, pauvres tarés frustrés et voyeurs que nous sommes.
Le mot de la fin :
Un roman en deux temps. Une première partie répétitive qui en devient parfois agaçante pour ouvrir sur une seconde beaucoup plus rythmée, où le personnage principal va découvrir la vérité sur elle, sur sa sœur, sur sa famille. Un livre à lire au coin du feu sans aucun doute, une couverture en laine sur les genoux, une tasse de thé à la main et plongé en Ecosse.
***
Merci à Netgalley pour la découverte de ce roman
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