Le Seigneur des Anneaux, tome 2 : Les deux Tours - J. R. R. Tolkien
Le Seigneur des Anneaux, tome 2 : Les deux Tours - J. R. R. Tolkien
Le royaume de Gondor s'arme contre Sauron, le seigneur des ténèbres, qui veut asservir tous les peuples libres, hommes et elfes, nains et Hobbits.
Mais la vaillance des soldats de Minas Tirith ne peut rien contre la puissance maléfique de Mordor. Un fragile espoir, toutefois, demeure : le Porteur de l'Anneau s'approche de la montagne où brûle le feu du destin, seul capable de détruire l'Anneau Unique et de provoquer la chute de Sauron...
Si vous suivez régulièrement mon blog, vous savez déjà que je ne lis cette série que lorsque je suis au grand air et plus particulièrement en montagne. C'est donc vue sur le Mont Blanc en été où la neige éternelle resplendit sous les rayons du soleil que j'ai débuté ma lecture. Rien de mieux pour se plonger dans ce tome que d'être totalement immergée dans ce paysage époustouflant, reposant et surtout extrêmement déconnectant.
Ce tome se divise en deux parties distinctes où nous retrouvons la course poursuite de ce qui reste de la communauté de l'anneau pour retrouver Pipin et Merry et la seconde qui suit Frodon, Sam et l'abominable Gollum.
Deux parties et pour moi, deux intérêts antinomiques.
J'ai beaucoup aimé la première partie qui complète encore une fois parfaitement la version cinématographique même si les combats et les rencontres sont très différentes. J'ai bien plus apprécié la psychologie des personnages et en particulier le lien entre Gimli et Legolas qui se renforce durablement. Eux que tout oppose, cherche à en savoir plus l'un sur l'autre et dépasse la barrière de la différence pour créer une amitié pérenne et forte. De très nombreuses péripéties vont venir contrarier les plans des uns et des autres, J. R. R. Tolkien a su développer son monde dans un contexte de guerre et nous transmettre ses intentions du triomphe du bien sur le mal. de la lumière sur l'obscurité, du blanc sur le noir. Mais on y retrouve les doutes, les difficultés, la curiosité parfois malsaine qui les rend finalement si humains. Tout est parfaitement dosé faisant que la lecture est très fluide et addictive, malgré un manque indéniable de lutte, de combats féroces et de massacres.
En ce qui concerne la seconde partie, je suis beaucoup moins emballée ce qui a conduit à une baisse significative de mon rythme de lecture. Explications. Bon, j'avoue que j'exècre le personnage de Gollum, il est pour moi l'incarnation du vil, du malsain, de l'inconstance et je préfère un personnage tel que Sauron qui fait le mal car il aime le mal et qu'il est le mal personnifié que cette chose abjecte et malaisante. Il rassemble à lui seul presque tout les péchés capitaux et il ne mérite que de bruler en enfer et à mes yeux il ne mérite aucune circonstance atténuante. Alors vous comprendrez déjà pourquoi j'ai eu plus de mal à lire cette partie uniquement centrée sur lui ou tout comme. Car en ce qui concerne Frodon et Sam, j'ai trouvé que leur lien ne se ressent pas très bien, sauf à la toute fin de cette partie. Frodon est de plus en plus égocentriste, dû en partie par le fait qu'il soit le porteur de l'anneau qui le transforme mais je trouvais qu'il l'était déjà la base. L'anneau au final n'exacerbe que la nature cachée néfaste de celui qui le porte. Et oui, Frodon n'est pas mon personnage favori. Quant à Sam que j'aimais beaucoup, j'ai trouvé ici que son courage et sa détermination l'abandonnait et qu'il baissait facilement les bras sous couvert de grognements, de soupirs tout autant agaçant. Et pour finir, c'est sans compter des jours et des jours dans des paysages ternes, plats et désolés, où l'odeur de pourriture et de décomposition a fait frémir mes narines. Non j'ai trouvé cette partie longue, mais longue, et finalement je ne suis pas peu fière d'en être venue à bout.
Alors oui, je lirai le dernier tome lorsque je serai dans un lieu qui me donnera envie de parcourir ces lignes, mais je pense sincèrement que l'écriture de J. R. R. Tolkien n'est tout simplement pas faite pour moi. Je trouve que de plus un plus un déséquilibre se crée entre la volonté de décrire un monde riche où l'auteur est plus qu'ambitieux et la restitution faite en réalité par son écriture. Un tome qui manque de puissance, d'émotion, de sentiment, de combat, de sang, de carnage, de pleur, bref un roman qui ne m'a pas fait beaucoup ressentir ou seulement mon dégout viscéral contre Gollum, alors il faut bien reconnaitre que J. R. R. Tolkien a réussi de ce plan là à suggérer des sentiments profonds.
Je n'ai jamais osé me lancer mais ta chronique en montrant que ce n'est pas le chef-d'oeuvre absolu vanté par tout le monde rend la démarche moins impressionnante.
RépondreSupprimerTon commentaire me fait bien rire, mais oui, pour moi ce roman reste une lecture sympathique mais je le considère pas comme un chef d'œuvre. Mais c'est toujours pareil, c'est une question de goût.
SupprimerSi d'aucuns ont trouvé que le(s) film(s) de Peter Jackson "trahissai(en)t" Tolkien en ne le suivant pas fidèlement, d'autres ont trouvé que sa manière d'imbriquer les péripéties apportait de la fluidité, particulièrement sur ce volet-là... (j'ai vu dans votre chronique du tome 1 que vous les aviez vus et revus, ces films...).
RépondreSupprimerJe ne sais pas si la traduction peut être mise en cause ou non dans l'appétence ou pas pour un auteur?
Pour ma part, Le seigneur des anneaux (en traductin!), c'est le souvenir de ma première nuit entièrement blanche de lecture... J'ai pas pu lâcher!
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Merci pour votre commentaire, et oui il semblerait que la traduction ait un rôle à jouer, sachant que je suis sur la traduction de Francis Ledoux mais j'ai lu pas mal de retours sur le fait que Daniel Lauzon serait plus agréable à lire. Peut-être un jour quand je serai très âgée et que j'aurai envie de repartir du côté de la comté !!!
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