Midnight Kiss - Acacia Black
Midnight Kiss - Acacia Black
Une vidéo, un mensonge, une chance de tout sauver… mais à quel prix ?
À Golden Hills University, les relations entre athlètes sont strictement interdites. Nova et Cassius, basketteurs prometteurs, n’ont qu’un seul terrain d’entente : leur anniversaire commun. Chaque année, le temps d’une nuit, ils s’autorisent une trêve loin de leur rivalité habituelle en passant la soirée ensemble.
Mais cette fois, tout bascule. Une blessure met en péril l’avenir de Nova, tandis qu’une vidéo compromettante d’eux risque d’entraîner leur suspension. Leur seule option ? Feindre des fiançailles pour convaincre l’université que leur relation est sérieuse et sauver leur avenir sportif.
Comme si cela ne suffisait pas, l’ex de Nova compte bien lui faire payer d’être partie...
Entre faux-semblants et vérités inavouées,
Jusqu'où iront-ils pour protéger
Leurs rêves... et leurs cœurs ?
En quelques mots :
Ce roman surfe sur la vague estivale des romances adolescentes, mais peine à creuser les thématiques pourtant prometteuses qu’il effleure à peine. Malgré une jolie dynamique entre les deux protagonistes et un héros masculin loin du cliché du badboy, l’ensemble reste trop superficiel. Les intrigues secondaires brouillent parfois la lecture, et le basket, censé être central, reste en arrière-plan. Une lecture agréable mais frustrante, qui aurait gagné à aller plus loin.
En beaucoup plus de mots :
À peine paru, Midnight Kiss est déjà sur toutes les lèvres. Il faut dire que l’été rime souvent avec romance, et celle-ci promettait – à en croire les rumeurs – un petit air des Frères Scott : série où des adolescents pleins d'hormones, transpirent, suent, dégoulinent de façon ultra sexy en jouant au basketball, sauf qu’ici, la comparaison s’arrête vite : oubliez les basketteurs en sueur et l’adrénaline des matchs. À vrai dire, j’ai plus pensé à Jeanne et Serge, version ballon orange. Car ici, la rivalité est mixte : une fille et un garçon qui se détestent (ou presque) et jouent au ballon, Ennemies to lovers.
Très bien semble-t-il ? il faudra le prouver, car l'autrice par un tour de passe passe, ne nous propose pas de grande tension athlétique sur le terrain. On y est de temps en temps, mais très en retrait.
Alors, est-ce le roman de l’été ? Pour moi, pas tout à fait. L’autrice aborde pourtant des thématiques fortes et peu communes dans la littérature young adult : la naissance de Nova notre protagoniste féminine principale, ou encore l'utilisation de la ritaline pour accentuer la concentration (bien au fait de ce sujet, il est prescrit pour les hyperactifs justement pour les aider à ne pas se disperser) ou encore les douleurs menstruelles chez les sportives de haut niveau... des sujets passionnants, … mais ces thèmes sont à peine effleurés, comme posés en vitrine pour attirer le chaland, avant d’être aussitôt rangés. Et avec 693 pages, il y avait franchement de quoi les creuser !
Il y a aussi les amis de Nova et de Cassius notre protagoniste masculin principal et bien évidemment ces deux personnages qui ne peuvent pas s'encadrer dans la vie évoluent parmi le même cercle d'amis. Ils sont flous, nombreux, pas toujours identifiables, et n’apportent pas grand-chose au récit. Un ou deux personnages secondaires forts auraient suffi, et sans doute rendu le tout plus fluide et plus percutant. Oh je suis dure, je trouve envers cette romance.
Bon, revenons à nos deux acolytes, qui se détestent, mais pas vraiment, car ils déposent leur ballon pendant une nuit par an, pour se raconter ce qu'ils ne se sont jamais dit les 364 autres jours. Ces moments de vérité sont sincères et touchants, leurs rencontres bien amenées et équilibre vraiment le reste de l'histoire.
Mais revenons à Cassius un petit instant. Merci Acacia Black de nous présenter un garçon "gentil" et non pas le badboy qui se tape tout ce qui bouge et que la midinette va vouloir faire changer. Non, ici en fait la badass est Nova, même si elle ne l'est pas vraiment. Cassius, c'est l'adolescent normal, pas tout à fait bien dans ses baskets, mais on sent tout de suite, le romantique, l'amoureux, le protecteur. En parlant série, il m'a fait tellement pensé à Pacey Witter dans Dawson. D'ailleurs il y a certains de leurs questionnements qui font penser aux réflexions pseudo-philosophiques de la série, et c'est plutôt bien écrit de ce côté là.
Quant au "smut" (c'est un nouveau mot en vogue que j'ai découvert il n'y a pas si longtemps et qui signifie : terme générique préféré pour désigner le contenu impliquant du contenu sexuellement explicite dans les œuvres) donc en gros les scènes à caractère sexuel, elles sont peu présentes (3 scènes à tout casser, les autres sont évoquées mais pas explicites), elles sont dosées avec justesse et j’ai apprécié : pas besoin de lire des clichés acrobatiques en détail pour ressentir l’intensité des émotions. Ce que j’ai aimé surtout, c'est la complexité des sentiments ressentis, cette volonté de comprendre ses émotions, d'avoir le choix, de saisir les instants, de s'ouvrir à l'autre, de croire au possible, de se tromper, de trahir, de pardonner, d'oublier, de vivre des moments puissants, de parler d'échanger, les moments suspendus et les mots qui finissent par sortir. Ce roman offre tout ça, et c’est déjà beaucoup.
Midnight Kiss est donc une romance agréable, portée par des émotions sincères, même si le fond reste trop en surface à mon goût. Une lecture facile, touchante par endroits, mais qui aurait pu être bien plus marquante.
Une lecture agréable, facile, bien amenée, avec des plus et des moins – même si l'ensemble est resté bien trop superficiel pour moi.
Pas une lecture pour moi, mais ton billet est très intéressant, tu as su mettre lumière les points qui nécessitaient de l'être ;)
RépondreSupprimerJe me doute que tu n'est pas la cible du roman. Et oui, j'ai voulu vraiment appuyé là où les autres ne sont pas allées.
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