La guerre de Troie n'aura pas lieu - Jean Giraudoux

https://img.livraddict.com/_thumbs/covers/67/67744/200_0/couv61411698.jpgLa guerre de Troie n'aura pas lieu - Jean Giraudoux

Hélène, enlevée par Pâris, est réclamée par les Grecs. Mais la plupart des Troyens, fascinés par sa beauté, refusent de la rendre. D'âpres négociations s'ensuivent. Les partisans de la paix l'emporteront-ils ? Avec cette relecture de la mythologie antique, Giraudoux s'adresse aussi à ses contemporains : en 1935, la Première Guerre mondiale est encore dans les mémoires. Et la pièce, qui interroge le caractère éternel des conflits armés, fait surgir la menace d'une nouvelle tragédie, peut-être imminente.

En quelques mots :

Une lecture laborieuse, à laquelle je n’ai trouvé que peu d’intérêt, malgré quelques éclairs d’intelligence politique. Ce sont finalement les annotations laissées dans le livre qui m’ont le plus captivée, bien plus que le texte en lui-même. Une expérience mitigée, vite refermée… et vite déposée dans une autre boîte à livres.

En beaucoup plus de mots :

J’ai trouvé cette pièce un peu par hasard, en piochant dans une boîte à livres. Et comme j’ai récemment acheté La Malédiction de l’Oracle de Bea Fitzgerald, je me suis dit que ce serait une bonne mise en bouche : mêmes personnages mythologiques, même époque, même tension autour de Troie. Une belle idée sur le papier… mais dans les faits, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’œuvre.

Il faut dire que mes souvenirs de mythologie grecque sont un peu flous, et je me suis vite sentie perdue entre les noms et les enjeux. J’ai dû faire quelques recherches pour mieux situer qui était qui, et ce que chacun venait faire dans cette histoire de paix fragile. Une fois cette remise à niveau faite, j’ai pu un peu mieux apprécier la lecture.

Cela dit, soyons honnêtes : je n’ai pas trouvé un grand intérêt à cette pièce. Bien que son intention de départ soit claire – une satire des gouvernements d’entre deux guerres, écrite en 1935 alors que l’Europe glisse dangereusement vers un second conflit mondial – le texte m’a semblé daté, trop bavard, un peu pompeux parfois. Je m’attendais à plus d’intensité, de tragédie, ou du moins à une tension palpable. Or, j’ai trouvé celui-ci un peu soporifique par moments.

Seules les apparitions symboliques de la Guerre et de la Paix m’ont vraiment réveillée, mais ce fut bref, presque frustrant. Je me souviens avoir été totalement happée par Andromaque de Racine, pourtant plus classique et ancien, mais ici, malgré une écriture plus moderne, la magie n’a pas opéré.

Mais ce qui m’a tenue dans cette lecture, c’est le hasard des annotations que j’ai trouvées au fil des pages. Le livre était annoté par un précédent lecteur ou étudiant, et j’avoue que j’ai apprécié cette lecture parallèle du texte. Des analyses rapides, des interprétations du climat politique, une réflexion philosophique parfois très juste : j’ai souvent préféré lire les notes griffonnées dans les marges que la pièce elle-même. Comme si l’œuvre se réveillait enfin à travers un autre regard.

Il m’a fallu un voyage en train pour en venir à bout, et j’ai finalement décidé de le déposer dans une autre boîte à livres. Il est ainsi devenu un livre voyageur. Peut-être tomberez-vous dessus un jour… et qui sait, y ajouterez-vous à votre tour quelques mots en marge ?

Bref, une lecture qui ne me marquera pas, mais qui aura au moins le mérite de m’avoir remise dans le bain des héros troyens avant d’attaquer ma prochaine lecture plus romanesque. À suivre !




Commentaires

  1. Je suis persuadée d'avoir lu cette pièce au collège (en parallèle avec l'Antigone d'Anouilh), mais je n'en ai absolument aucun souvenir, même pas une impression de lecture, rien du tout, ce qui est rarissime pour moi. Vu ce que tu en dis, ça s'explique, du coup ^^
    J'espère que ta lecture suivante a été meilleure ;)

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    Réponses
    1. J'ai lu aussi Antigone mais je n'en ai aucun souvenir maintenant que tu en parles. Bon, d'une manière générale je ne suis pas vraiment pièces de théâtre à lire, je préfère les regarder. Cela faisait une éternité (au moins 20 ans) que je n'en avais pas lues, c'était l'occasion. En principe je devrais lire La Malédiction de l’Oracle, cet été, tu verras surement mon retour.

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