À un cheveu - Maëlle Desard

 

https://img.livraddict.com/_thumbs/covers/477/477668/200_0/couv26363423.jpgÀ un cheveu - Maëlle Desard

Un grand bain d'humour et d'empowerment
À 17 ans, Emma aime la natation, son frère presque jumeau, le chocolat et dessiner dans les marges de ses cahiers. Elle serait à un cheveu de la belle vie si elle n'avait pas perdu les siens, de cheveux, deux ans plus tôt (tandis que le reste de ses poils a continué à pousser, merci bien !). Affublée d'une perruque avec laquelle elle entretient une relation d'amour-haine quasi mystique, Emma décide de profiter du déménagement de sa famille pour repartir de zéro. Nouvelle vie, nouveaux amis... et peut-être un premier amour !
Un roman lumineux sur l'acceptation de soi et de son corps, résolument féministe et universel !


Je suis particulièrement surprise par cette lecture, car je ne pensais pas l’aimer autant. À un cheveu est un roman qui parle aux adolescents, à ceux qui subissent du harcèlement, à ceux qui ont un handicap, à ceux qui veulent être des bonnes personnes, à ceux qui se posent des questions, à ceux qui n'aiment pas leur corps, à ceux qui ne comprennent pas le monde dans lequel ils évoluent. Mais il est aussi écrit pour les parents, pour leur permettre de mieux comprendre le monde dans lequel leurs enfants évoluent aujourd’hui. J’ai compris, en quelques heures de lecture, bien plus que par des questions qui restent souvent sans réponse.

Ce livre touche à un élément clé de la féminité : les cheveux. Longs ou courts, raides ou bouclés, noirs ou blonds. On en a, on les supporte, on les subit, on les dresse, on les coupe, on les soigne. Mais lorsqu’on n’en a plus ? Comment se sent-on ? C’est toute la force de ce roman, inspiré par l’histoire personnelle de Maëlle Desard, elle-même atteinte d’alopécie.

Ce qui m’a le plus marquée dans cette lecture, c’est sa lumière. Malgré un sujet difficile, l’autrice insuffle de l’espoir à chaque page. Elle parle d’amitié, d’entraide, du regard des autres, qui peut aussi être bienveillant. Loin d’être un récit larmoyant, c’est un concentré d’optimisme et de réalisme sur la vie des adolescents d’aujourd’hui.

La parentalité y occupe également une place essentielle. L’autrice aborde l’impuissance des parents face à la souffrance de leur enfant, leur maladresse, leur amour inconditionnel. C’est de l’amour filial à l’état pur, sincère et touchant.

Certains lecteurs pourraient être surpris, voire choqués, par le langage parfois cru du roman. Il m’a fallu quelques pages pour m’adapter à cette écriture très directe, mais c’est précisément ce qui lui donne toute sa force. Ce réalisme brut le rend authentique, vivant, vrai. À cet âge, on parle sans filtre, sans mièvrerie, avec des mots parfois abrupts et avouons le aussi vulgaire, mais ils traduisent parfaitement les émotions et les tempêtes intérieures.

L’adolescence, c’est aussi les hormones en folie, le besoin de plaire, de séduire, de se sentir beau, d’être accepté. Maëlle Desard retranscrit tout cela avec une justesse impressionnante.

J’ai été séduite par ce roman, que je recommande chaudement. Il trouve toute sa place dans le Mois de mars au féminin, tant il aborde avec subtilité la question de l’image de soi et de l’acceptation. Un roman fort, sincère, et profondément humain.

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