Maman à tort - Michel Bussi

Auteur : Michel Bussi
Edition : Presses de la cité
Genre : Policier
Sortie : 2015
Pages : 512

Ma note : 19/20

Synopsis :
Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent. Qui est Malone ?

Ce que j'en ai pensé :

Je souhaite tout d'abord remercier le site Babelio qui m'a permis de découvrir cet auteur ainsi que ce livre. Je dois rencontrer Michel Bussi le 4 juin 2015 à très bientôt pour le résumé de cette rencontre.

Avant de commencer mon avis sur cet excellant livre, je souhaite dire merci à Michel Bussi de m'avoir mis la chanson de Mylène Farmer dans la tête durant toute la durée de ma lecture. Je l'ai eu en boucle, dès que je voyais la couverture du livre. Je n'ai donc pas pu résister à relire les paroles de cette chanson et je me suis arrêtée sur le second paragraphe :
un quoiqu'maman dise
deux elle m'oubliera
trois les yeux mouillés
quatre j'ai mal
cinq je dis c'que je veux
six j'suis malheureuse
sept j'pense pas souvent
huit et vous ?
Y a-t-il un lien avec le livre? je pense que je poserai la question mais une seule chose est sûre le caractère lesbien de la chanson n'est pas du tout au thème du roman, il s'agit d'un enfant prénommé Malone qui dit à celui qui veut bien l'écouter "c'est pas ma maman".
Un enfant avec beaucoup d'imagination qui voit un bateau pirate, un château avec quatre tours et ses chevaliers, une forêt d'ogres et des fusées qui s'envolent. L'auteur nous conte à plusieurs reprises des petites histoires du soir, avec une vrai morale sur les mêmes thèmes que ceux cités précédemment. Je n'ai pu m'empêcher d'en lire une à mon fils qui a beaucoup apprécié. Mais Michel Bussi va plus loin et continue à mettre un peu de fantaisie dans l'enquête avec les noms des personnages principaux  : Vasile Dragonman : le psychologue pour enfant, ainsi que l'équipe de police composée de Marianne Augresse, Pierick Pasdeloup et Jean-Baptiste Lechevalier.
Je me suis un peu dispersée, revenons à l'enquête, ou devrais-je dire les deux enquêtes. La première est la chasse de deux hommes impliqués dans un casse à Deauville dont le butin n'a jamais été retrouvé. L'enquête piétine, les suspects s'envolent comme par magie, Marianne Augresse, commandante de police, essaye de trouver de nouveaux indices jusqu'à ce qu'elle soit contactée par Vasile Dragonman qui lui parle d'un petit garçon qui affirme que sa mère n'est pas sa vrai mère. Au début, Marianne ne s'intéresse pas aux hallucinations d'un enfant de quatre ans mais continue de rencontrer le psy car elle le trouve craquant. Mais finalement si les deux enquêtes étaient liées ? ou pas ? Michel Bussi nous ballade !!!
En ce qui concerne Malone, j'ai douté durant toute la lecture :
1/ Malone ment, ses parents disent la vérité et n'arrivent pas à gérer cette situation,
2/ Malone dit la vérité et ses parents sont d'excellents comédiens,
3/ Malone ne ment pas, ses parents ne mentent pas non plus mais une bonne ou mauvaises personne chuchote à Malone des choses,
4/ Aucune des possibilités ci-avant.
J'ai beaucoup aimé l'approche que fait l'auteur sur la psychologie de l'enfant âgé entre 2 et 5 ans, toutes les anecdotes concernant le cerveau de l'enfant et de son développement, j'ai même trouvé ça effrayant pour nous parents.
Michel Bussi nous induit en erreur, nous trouble, distille des indices qui nous mènent vers de bonnes comme de mauvaises pistes, lâche délicatement des révélations que je n'ai pas vu venir et puis enfin la clôture de l'enquête, j'avoue que je ne m'y attendais pas.
Michel Bussi, auteur qui m'était jusqu'alors inconnu et arrivé à me mener par le bout du nez et j'ai adoré. Un expérience que je vais vite recommencer avec le titre "N'oublier jamais".

Ce qu'il me reste dans la tête :

La peluche Gouti qui n'est pas vraiment un rat, mais qu'est ce que ce truc !!!
Des corons en Normandie, je ne le savais pas.
Le repère des pirates et son emplacement.

Citations :

"-[...] Ce n'est pas un souvenir direct. C'est un souvenir de souvenir, si vous préférez.
- Désolé, je ne comprends pas.
- Un souvenir auquel il se force à penser tous les soirs, pour ne pas l'oublier si personne ne lui en reparle. Un souvenir qu'il se plante comme un clou dans le crâne. Un clou pour y accroché une sorte de drap dans son cerveau, pour ne pas voir ce qu'il y a derrière."

"Le temps de conservation d'un souvenir, pour un enfant augmente avec son âge. Si vous prenez un bébé de trois mois, ses souvenirs vont durer environ une semaine. Un jeu, une musique, un goût... Un bébé de six mois possédera une mémoire de trois semaines, un bébé de dix-huit mois, une mémoire d'environ trois mois, à trente-six mois d'environ six mois..."

"On croit se rappeler avec précision des vacances d'il y a trente ans, de chaque jour, de chaque paysage, chaque émotion, mais se sont uniquement des images, toujours les mêmes, que nous avons sélectionnées et recomposées en fonction de critères très personnels, comme une caméra qui ne filme qu'un seul angle de vue, qu'une partie du décor. C'est la première chose pour votre premier gadin à vélo, votre premier baiser, vos cris de joie le jour des résultats du bac. Votre cerveau trie et ne retient que ce qu'il l'intéresse en fonction de sa subjectivité. Si vous pouviez remonter le temps et repassé le film exact de votre passé, vous verriez que les faits réels correspondent peu à vos souvenirs. Quel temps faisait-il ? Qu'aviez-vous fait avant après ? Qui était là à part vous ? Rien, aucune idée, il ne nous reste que des flashs !"

"Un seul thème. Les hommes.
Tous des chiens fous, fainéants et obsédés, à tenir en laisse. Mari. Amants. Patron. Même combat."

Le mot de la fin :

J'ai lu un policier vraiment exceptionnel, où Michel Bussi nous ballade entre des indices, des fausses pistes, des petites bombes posées au bon moment au bon endroit. Les pages se tournent et on ne peut pas s'arrêter, pas de temps mort dans ce livre à part peut-être la libido de notre commandante. Je tiens enfin mon premier coup de cœur de cette année 2015.

***
Un livre d'un auteur que tu n'as jamais lu avant


Commentaires

  1. Oh ! Tu m'as vraiment donné envie de le lire, et pourtant ça fait un moment que je le voie mis en avant en librairie! J'avais peur que ce soit un livre commercial avec une histoire mille fois deja vue! Mais ton résumé m'intrigue haha! Je l'ajoute a ma WL !

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    1. Je n'avais pas vu une histoire comme celle-ci ailleurs et j'ai été très agréablement surprise. J'espère que toi aussi tu apprécieras.

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