Alice au Pays des merveilles - Lewis Carroll

Auteur : Lewis Carroll
Editions : Le livre de poche
Genre : conte
Date de parution : 1865
Pages : 152

"Alice, assise auprès de sa sœur sur le gazon, commençait à s'ennuyer de rester là à ne rien faire ; une ou deux fois elle avait jeté les yeux sur le livre que lisait sa sœur ; mais quoi ! pas d'images, pas de dialogue ! "La belle avance, pensait Alice, qu'un livre sans images, sans causeries !""

Ma note : 11/20

Synopsis :
" Quand le Lapin sortit une montre de son gousset, la regarda et reprit sa course, Alice se leva d'un bond car, en un éclair, elle réalisa qu'elle n'avait jamais vu un lapin avec un gousset et une montre à en sortir. Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs, et eut juste le temps de le voir s'engouffrer dans un vaste terrier sous la haie. " Pourquoi Alice s'étonnerait-elle alors de rencontrer chemin faisant une Reine de Cœur, un Griffon, un Chapelier, un Lièvre de Mars ou de prendre le thé chez les fous ? C'est au pays des merveilles que l'a entraînée le lapin blanc, un pays où elle ne cesse de changer de taille, et où tout peut arriver. Un pays que Lewis Carroll met en scène avec une rigueur impeccable dans la loufoquerie. Loin de la mièvrerie du conte enfantin, cette nouvelle traduction restitue au texte anglais toute sa verdeur mathématique.

Ce que j'en ai pensé :

Ce livre est cette année au programme de la 6ième. Ne l'ayant jamais lu lors de mon parcours scolaire, j'ai voulu découvrir ce conte hautement recommandé par nos illustres. Et comme j'ai dans ma PAL, Alice au pays des zombies, il me paraissait normal de lire l'original avant.
Comme j'ai été déçue par  ce court livre, je n'ai pas adhéré du tout à ma lecture, je me suis ennuyée et j'ai eu des difficultés à le finir.
J'ai trouvé que ce livre était finalement très complexe aussi bien dans sa forme et dans son fond.
L'auteur raconte le déroulement de l'histoire, Alice parle sans arrêt toute seule et l'auteur apostrophe son lecteur. C'est assez troublant et j'imagine un élève qui ne serait pas familier avec les livres soit sensiblement dérouté par ces changements intempestifs de point de vue.
Quand au fond, j'ai naïvement pensé à ces images de Walt Disney qui me restaient dans un coin de ma tête. Les situations mises en avant sont des plus absurdes, ne parlons même pas des échanges avec les différents êtres rencontrés au cours du voyage d'Alice qui sont abscons. Le pays es merveilles est très vite devenu pour moi, une longue traversée du désert, sans émerveillement, sans réjouissante et je n'ai en aucun cas eu l'œil qui brille.
Je me suis alors posée la question de ce qui caractérisait le conte, car je ne suis pas une experte dans ce genre littéraire (des autres non plus d'ailleurs !). On peut définir un conte selon ses caractéristiques récurrentes : un héros (ou une héroïne) évolue dans un univers hors de l'espace-temps, marqué par la magie et le surnaturel, accomplissant une quête à travers une série d'épreuves. Les personnages qui l'entourent sont souvent des être imaginaires souvent représentants du bien ou du Mal. Une morale clôt souvent le conte.
En effet, tous ces points sont largement exploités dans ce roman mais pour m part, l'absurde prédomine beaucoup trop l'histoire la rendant trop insaisissable. J'ai lu que ce procédé de l'absurde est un moyen humoristique. Je n'en suis pas très convaincue, après cette lecture.
Je reste donc songeuse, même si je sais bien qu'il s'agissait bien évidement d'un rêve, et que je suis consciente, que les rêves ne sont pas très cohérents.
Je serais néanmoins très curieuse de savoir ce que nous dirait Freud au sujet de ce rêve qui voit à travers le rêve l'accomplissement d'un désir. Mais bien évidement nous nous situons 40 ans après l'écriture de ce roman, et rappelons que Freud était le premier à rompre avec l'idée romantique d'un rêve contenant une clé ou un secret.

Citations :

""Songez donc, se disait Alice, je pourrais bien finir par m'éteindre comme une chandelle. Que deviendrais-je alors ?" et elle cherchait à s'imaginer l'air que pouvait avoir la flamme d'une chandelle éteinte, car elle se rappelait pas avoir jamais rien vu de la sorte."

"enfin, elle se représenta cette même petite sœur, dans l'avenir, devenue elle aussi une grande personne ; elle se la représentera conservant, jusque dans l'âge mûr, le cœur simple et aimant de son enfance, et réunissant autour d'elle d'autres petits enfants dont elle ferait briller les yeux vifs et curieux au récit de bien des aventures étranges, et peut être même en leur contant le songe du Pays des Merveilles du temps de jadis ; elle la voyait partager leurs petits chagrins et trouver plaisir à leurs innocentes joies, se rappelant sa propre enfance et les heureux jours d'été."

Le mot de la fin :

Un conte qui ne m'a pas transportée, une lecture sous bien des égards délicate, une satire de l'époque démodée, je ne garde pas de bons souvenirs de cette lecture. Je m'attendais à autre chose, avec plus de cohésion, un voyage intemporel qui a durer d'interminables heures. Je ne me laisserais sans doute pas tenter par la suite, de l'autre côté du miroir.

***

Commentaires

  1. J'ai le meme sentiment de lecture que toi : difficile autant sur le fond que sur la forme.

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    1. J'ai été vraiment surprise en effet, merci de me conforter dans ce sentiment.

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