BABELIO - Défi écriture mai 2018
Organisé par Babelio, le principe est simple et j'ai voulu pour la première fois me lancer. Ah, l'inspiration du moment quand tu nous tiens.
Le thème du mois de mai : "vous vous réveillez sur une île déserte"
Alors je vous entends déjà dans vos cerveaux, l'image du palmier, la mer bleue turquoise, le paréo s'envolant au vent, le paradis ou presque. Et bien j'ai voulu prendre le contre pied. J'espère que ce texte vous plaira.
Je me réveille car ma joue me gratte.
Je relève la tête et sens que quelque chose glisse le long de ma joue.
Je passe ma main contre mon visage et je sens de minuscules grains.
J'en prends un et le mets dans ma bouche.
C'est dur, minuscule et ça grince entre mes dents.
Je recrache. Du sable.
Merde.
Je me redresse et me met en positon assise.
J'essaye de toucher ce qu'il y a autour de moi.
Du sable.
Du sable partout qui glisse entre mes doigts. Tellement fin.
J'entends mon cœur qui percute ma poitrine de plus en plus fort.
Mon ventre se contracte. Un spasme violent me secoue.
Je vomis.
Merde.
Je sens une brise me balayer le visage m'amenant des odeurs inconnues. Je crois que j'aurais jamais cru imaginer sentir le chaud.
Complexe comme sensation. Complexe comme interprétation.
Ma gorge est sèche, rugueuse.
J'avance à quatre pattes jusqu'à ce que mes mains sentent le sable mouillé. Compact, dur, humide.
J'avance encore. Une vague recouvre mes mains. Et disparait.
J'attends. J'écoute. Je compte.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six.
La suivante me touche de nouveau.
Merde.
Il l'a fait. Je m'assois.
Il me reste trois jours. Dans trois jours, je serai morte, car personne ne peut tenir plus de trois jours sans eau.
Merde.
Il m'a dit qu'il me ferait souffrir comme je l'ai fait souffrir.
Il m'a dit que pour la première fois je verrai.
Je verrai la mort en face.
Merde.
C'est vrai. Je vois.
Et pour la première fois de ma vie, je ne veux pas voir.
Le thème du mois de mai : "vous vous réveillez sur une île déserte"
Alors je vous entends déjà dans vos cerveaux, l'image du palmier, la mer bleue turquoise, le paréo s'envolant au vent, le paradis ou presque. Et bien j'ai voulu prendre le contre pied. J'espère que ce texte vous plaira.
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Je me réveille car ma joue me gratte.
Je relève la tête et sens que quelque chose glisse le long de ma joue.
Je passe ma main contre mon visage et je sens de minuscules grains.
J'en prends un et le mets dans ma bouche.
C'est dur, minuscule et ça grince entre mes dents.
Je recrache. Du sable.
Merde.
Je me redresse et me met en positon assise.
J'essaye de toucher ce qu'il y a autour de moi.
Du sable.
Du sable partout qui glisse entre mes doigts. Tellement fin.
J'entends mon cœur qui percute ma poitrine de plus en plus fort.
Mon ventre se contracte. Un spasme violent me secoue.
Je vomis.
Merde.
Je sens une brise me balayer le visage m'amenant des odeurs inconnues. Je crois que j'aurais jamais cru imaginer sentir le chaud.
Complexe comme sensation. Complexe comme interprétation.
Ma gorge est sèche, rugueuse.
J'avance à quatre pattes jusqu'à ce que mes mains sentent le sable mouillé. Compact, dur, humide.
J'avance encore. Une vague recouvre mes mains. Et disparait.
J'attends. J'écoute. Je compte.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six.
La suivante me touche de nouveau.
Merde.
Il l'a fait. Je m'assois.
Il me reste trois jours. Dans trois jours, je serai morte, car personne ne peut tenir plus de trois jours sans eau.
Merde.
Il m'a dit qu'il me ferait souffrir comme je l'ai fait souffrir.
Il m'a dit que pour la première fois je verrai.
Je verrai la mort en face.
Merde.
C'est vrai. Je vois.
Et pour la première fois de ma vie, je ne veux pas voir.
J'aime beaucoup ton texte et l'usage des autres sens !
RépondreSupprimerMerci beaucoup, j'avais vraiment envie de présenter la chose d'une façon différente que de voir une étendue d'eau
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