L'amour est dans le chai - Tamara Balliana
Éditions : Montlake
Genre : Romance
Date de publication originale : 2019
Pages : 315
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Synopsis :
Léonie, aspirante actrice dont la carrière n’a jamais réellement décollé, est de retour dans son village natal de Cadenel. Désabusée, elle n’a d’autre choix que de remplacer sa sœur Laetitia, en congé maternité, au domaine viticole où celle-ci travaille. Mais dès son retour, elle tombe nez à nez avec Enzo, son voisin d’enfance qu’elle a toujours détesté. Comme un fait exprès, alors qu’elle pensait qu’il avait lui aussi quitté la région, leurs chemins ne cessent de se croiser. Heureusement, Léonie peut compter sur le soutien de ses nouvelles amies du clan des célibataires malgré elles pour lui redonner le sourire.
Alors que Léonie trouve peu à peu ses marques dans cette nouvelle vie, il ne reste qu’une seule ombre au tableau : Enzo. Comment faire pour s’en débarrasser ? Ou alors une trêve est-elle possible entre eux ?
Ce que j'en ai pensé :
L'amour est dans le chai est une romance plutôt rafraichissante comme l'est un bon verre de rosé bien frais à l'ombre bienvenue d'un murier platane, avec en fond le chant des cigales. Cadarel, petit village provençal, nous plante le décors de cette romance bien menée mais pas non plus totalement inoubliable. Comme je le disais avec le rosé, c'est frais mais comme bien des rosés on oublie son goût rapidement.
Léonie est le genre de personnage qui m'agace dès le début, même si on ne peut lui retirer son humour qui m'a fait vraiment sourire. Celle qui croit ou qui fait semblant que tout va bien, la façade d'Instagram prime sur sa conscience, il fait beau et chaud alors on nargue ses connaissances restées dans le gris et froid nuage "brique de lait" parisien. Je parle bien de connaissance, car on se rend compte que loin des yeux loin du cœur, et dès le pied posé dans la gare de notre enfance, on oublie le reste. Puis, plus je lis, plus je me rends compte que si en fait je n'aime pas forcement ce personnage, c'est parce que je partage avec elle beaucoup de chose. Est-ce pour cela que je ne l'apprécie pas, parce que elle me reflète mes défauts ? Possible. Je pense que la façon dont Tamara Balliana a choisi de monter son personnage, permettra à beaucoup de lectrices de se reconnaitre en elle.
Puis Léonie, retrouve sa sœur, son beau frère, fait de nouvelles rencontres, des filles gentilles, normales, avec qui elle se noue d'amitié et qui finalement ne seront pas des connaissances, au contraire de celles restées à Paris que Léonie va oublier un peu plus chaque jour.
Un nouveau métier, une envie de réussite, une passion pour le théâtre qui prend une nouvelle forme, la vie de Léonie va bien, même mieux qu'avant lorsqu'elle comprend que peut être la vie qu'elle s'était choisie n'était pas faite pour elle. Mais c'est sans compter sur Enzo. Ah Enzo, l'archétype du provençal, beau, bronzé, musclé, décontracté, parlant le sud et sentant bon la chaleur de la Provence. Pourtant Léonie qui l'a connu depuis son berceau de maternité, ne l'a jamais aimé. Mais pourquoi cette obsession de le détester à ce point ? Gratuitement ? On se rend vite compte en lisant les différentes rencontres entre ces deux personnages, que c'est toujours elle qui lance les hostilités, c'est toujours lui, qui est tapi dans la nuit pour la surveiller, c'est toujours elle qui est agacée, c'est toujours lui qui la surprotège. La liaison dangereuse même si pas tant dangereuse que ça va progressivement s'installer et c'est plutôt gentillet, mignon et m'a laissé un tant soit peu rêveuse. Mais la nature agaçante de Léonie, va vite reprendre le dessus et toute seule elle va décider de gâcher cette nouvelle relation. Mais pourquoi sommes-nous toutes (je parle pour les femmes en général) toujours compliquées à s'imaginer des plans sur la comète, lorsqu'on nous parle de sentiments ? Léonie confirme la règle et au lieu de se laisser porter, va se rebeller contre ses sentiments et contre Enzo. Ce qui donne à l'histoire une tournure intéressante donnant au lecteur envie de savoir comment toute cette histoire va se terminer.
Un des points que j'ai également apprécié dans ce récit, c'est la façon dont l'auteure a choisi de nous raconter l'histoire. Léonie nous guide dans son parcours, et certains passages sont racontés du point de vue de Enzo (pas assez souvent à mon goût) mais ce qui nous permet d'avoir une autre vision, et de comprendre pourquoi Léonie se trompe et pourquoi on a envie de temps en temps de la secouer pour lui dire une bonne fois pour toute : ouvre les yeux !!!!
Je pense que cette romance est parfaite pour les vacances, l'été sur un transat, malheureusement pour moi, je l'ai lu en plein mois de janvier, après les fêtes de Noel, et donc je n'étais pas dans la configuration idéale pour le lire : je me rappelle pas de chauffage, trois couvertures sur moi et la goutte au nez, n'aide pas à se projeter au pays des vignes.
Merci a NetGalley de m'avoir permise de découvrir ce roman.
Citations :
"Je déteste que l'on ne m'aime pas. Je sais que l'on ne peut pas être apprécié par tout le monde. Mais quand j'ai la possibilité de changer ça, je le fais."
"Si je venais de le rencontrer, moi aussi je le trouverais certainement beau. J'aimerais pouvoir dire qu'il est affreux. Ma vie serait tellement plus simple s'il était petit avec une tête de troll ou des yeux de fouine. Bossu, les dents jaunes, avec une voix de crécelle, ou un problème de sudation extrême. Mais non, il est à l'opposé de tout cela. La preuve qu'il n'y a aucune justice en ce monde et qu'Enzo Deluca a été créé juste pour me tourmenter encore et encore."
Le mot de la fin :
Une histoire bienvenue pour cet été, qui se dégustera rapidement, le temps d'un apéritif sur la terrasse, et que l'on oubliera ensuite en allant plonger dans la piscine, mais les romans de vacances, c'est aussi fait pour ça, non ?
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