Rencontre avec Ivan Calbérac
Avant de commencer mon article, je souhaite remercier du fond du
cœur Babelio qui m’a permis de faire cette rencontre. Comme évoqué avant, ça a
été une grande surprise d’être sélectionnée.
Vendredi 20 mars 2015, il
est 18h30, je suis sur le Quai Panhard et Levassor à Paris devant l’immeuble où
se trouve la maison d’édition Flammarion. Devant l’entrée un car de polices,
deux policiers armés jusqu’aux dents qui font la ronde et qui vous jettent des
petits coups d’œil discrets. Et oui, j’en avais déjà oublié que l’on est en
plan Vigipirate niveau haut. Je ne peux m’empêcher d’avoir des flashs des
images télévisées de l’attaque de Charlie Hebdo : Je suis Charlie.
Je vais donc assister à ma première rencontre littéraire et je
suis très contente de rencontrer : Ivan Calbérac.
Ivan Calbérac est un réalisateur,
scénariste, acteur et producteur français et maintenant écrivain.
Il commence à écrire pour la télévision (L’amant de mes rêves) et saute le cap du long métrage de cinéma en 2002, avec Irène, qui révèle Cécile de France aux côtés de Bruno Putzulu et Patrick Chesnais. Le film sort sur les écrans en juin 2002, y rencontrant un chaleureux accueil critique et public, puis remporte le Grand prix du festival de Saragosse en 2003, le Grand Prix à La Ciotat et le prix du jury à Cabourg. Le film est distingué enfin par sa nomination au César du meilleur premier film (2003).
Il tourne ensuite On va s’aimer, en 2005, une comédie musicale avec Julien Boisselier, Alexandra Lamy, Mélanie Doutey et Gilles Lellouche dans les rôles principaux (sortie le 14 juin 2006). Il poursuit sa collaboration avec Mandarin Productions pour Une semaine sur deux, son troisième long métrage, où il réunit devant la caméra Mathilde Seigner, Bernard Campan et Grégori Dérangère, en 2008 (sortie le 22 juillet 2009). Le film réunit 500 000 spectateurs dans les salles de cinéma françaises, et sera vendu dans le monde entier.
Parallèlement, il travaille pour le théâtre et la télévision depuis ses débuts. Sa première pièce de théâtre, "Le Bourreau", soutenue par la DRAC, l’ADAMI et la Mairie de Paris, est jouée à l’Essaïon de Paris en 1997. "Tout un cinéma" est à l’affiche de la comédie Caumartin d’août à la fin décembre 2005. Plus récemment, il signe "L’étudiante et Monsieur Henri", qui triomphe au théâtre de Paris toute la saison 2012-2013, puis en tournée dans toute la France. La pièce est récompensée par le Coup de Cœur Théâtre Privé du Palmarès du Théâtre, et consacrée par le Grand Prix du Jeune Théâtre de l’Académie Française (2013). [source : Wikipédia]
Maintenant Ivan Calbérac est aussi un écrivain avec son premier roman : Venise n’est pas en Italie.
Je reviens après ce petit interlude à ma rencontre.
Je suis assise parmi une vingtaine de bloggeurs. « Je suis Ivan, je suis l’auteur, Je suis Ivan, je suis l’auteur, Je suis Ivan, je suis l’auteur… » Le voici, qui serre les mains à toutes les personnes présentes avec un sourire jusqu’aux oreilles et je sais à cet instant que cette rencontre sera très agréable.
Après avoir salué toute la salle, Ivan Calbérac s’assoit et nous dit en préambule : « Je suis super ému d’être là. Je suis très touché ». On peut même apercevoir au coin de ces yeux de l’humidité qui se forme. J’ai trouvé ça également très touchant. Il nous explique que « c’est long d’écrire un livre, c’est très solitaire et là c’est un moment très touchant ».
Vient le temps des questions réponses sur son œuvre où je vais essayer de vous faire un résumé de cette heure d’entretien dans ce cadre très privé.
Il nous fait part qu’il n’a pas très bien vécu son adolescence, que c’est pourtant une période fondatrice et que même maintenant il se sent proche de l’adolescent que l’on retrouve dans son livre. En effet, c’est une période de grands bouleversements émotionnels. J’ai donc vite compris et il ne s’en cache pas que cette œuvre est largement inspiré de sa propre adolescence, sorte d’autobiographie romanesque.
En effet, si vous lisez le livre, vous comprendrez, qu’Emile (le personnage principal) n’a pas une adolescence de rêvé. Ivan Calbérac nous dit : « Nos parents ne nous accueillent pas comme on l’attend ». N’est ce pas la plus grande difficulté lorsque l’on est parents, de vouloir le mieux pour ses enfants et d’en vouloir toujours plus et n’oublie–t-on pas qu’il est important pour eux qu’ils fassent leurs propres expériences en les accompagnant et surveillant cette démarche. Que ces adolescents sont tels qu’ils sont et que nous parents, ne devons les voir tels qu’ils sont et non à notre image.
Un des bloggeurs dans la salle lui dit qu’il a adoré ce livre et trouve que ce livre est intemporel et universel, ce qui touche bien évidemment l’auteur. C’est à ce moment là, qu’une fois de plus, même si je me promets à chaque fois d’être une spectatrice, je n’ai pas pu m’empêcher de rebondir. En effet, j’ai été gênée de ne pas visualiser l’époque où se déroule cette œuvre, car je n’arrivais pas à me retrouver totalement dans les personnages, je le fais donc savoir. Je suis repérée, il me demande mon nom, et s’excuse auprès de moi de m’avoir perturbée (en reprenant mes propres mots). Alors pour ceux qui liront le livre et qui seront également perturbés, l’histoire se déroule fin des années 80. Je suis un peu honteuse à ce moment de cette rencontre, mais je ne suis pas totalement d’accord sur l’intemporalité de ce livre.
Le débat continue et nous nous arrêtons sur Venise, et un autre bloggeur convient que ce n’est pas la destination qui compte mais le voyage qui fait grandir Emile sur ces quelques pages. Cette fois, cette remarque est unanime et c’est surtout ce qui rend ce livre intéressant.
En fin, nous avons bien évidement, abordé la fin du livre, que je ne vous dévoilerai pas, mais je peux vous dire les derniers mots d’Ivan Calbérac : J’ai fait le choix de ne pas clore toutes les histoires parce que dans la vie, on ne peut pas tout clore ».
Pour finir, sur cette rencontre, j’ai découvert une personne très avenante, très naturelle, avec beaucoup d’humour et beaucoup d’autodérision. J’ai eu l’impression d’être avec un ami que l’on n’a pas vu depuis longtemps. J’en garderai donc un très bon souvenir.
Concernant l'intemporalité du livre, je pense que cela signifiait que le livre traverse les époques et les ages sans jamais "prendre un coup de vieux" plus que 'je n'arrive pas à savoir en quelle année se passe l'histoire" comme tu l'as entendu..
RépondreSupprimer