La maison dans la dune - Maxence Van der Meersch

Auteur : Maxence Van der Meersch
Edition lue : Le livre de poche
Genre : Contemporain
Première sortie : 1932
Pages : 256

Ma note : 16/20

Synopsis :

Dans l’atmosphère brumeuse et glacée du Nord, douaniers et contrebandiers s’affrontent…
   Les hommes et leurs chiens se livrent des combats souvent mortels.
   Une maison isolée dans la dune… C’est là que Sylvain rencontrera Jacqueline. La jeune fille saura-t-elle détourner le contrebandier de ses coupables expéditions ?
   Un livre violent, direct, vrai, profondément humain.

Ce que j'en ai pensé :

Encore un roman emprunté sur les étagères de ma grand-mère qui devait appartenir à un de mes oncles ou tantes reçu lors d'un prix de fin d'année. Et oui, ce n'est plus le cas maintenant.
Ce livre nous emmène dans le nord de la France, de vastes plaines, du brouillard, de la pluie fine. Mais détrompez-vous, il y a aussi beaucoup de belles éclaircies dans ce paysage franco-belge.
L'histoire se passe durant les années 20, où des contrebandiers ont organisé un réseau pour passer du tabac de Belgique vers la France, jouant au chat et à la souris avec les douaniers. Cette organisation repose essentiellement sur des chiens, qui sont dressés à parcourir des kilomètres à travers les dunes portant des charges trop lourdes pour eux, courant ventre à terre vers leur maître.
On découvre le quotidien de Sylvain, ancien boxer marié à Germaine qui vit au dessus de ces moyens, qui rêve de beaux bijoux et de belles toilettes. Par amour Sylvain va devenir fraudeur, le plus connu de la région. Mais Lourges douanier peu scrupuleux, d'une ténacité sans épreuve, décide qu'il aura sa tête et traque Sylvain jusqu'à ce que ce dernier commette une erreur.
C'est lors de ces repérages que Sylvain va découvrir une petite auberge sur la dune tenue par un couple âgé et leur jeune nièce : Pascaline. Dès sa première rencontre ce nom l'envoute, elle est belle, innocente, fraiche, pleine de charme dont la spontanéité le séduit. Et dors et déjà, il sait qu'il reviendra dans cet havre de paix, où il est accueilli avec tant de simplicité que cela lui ouvre les yeux vers une nouvelle vie, sans le besoin de risquer sa vie.
Ce livre raconte de façon simple, le quotidien de ces gens du nord, de cette chasse à l'homme, de ces plaisirs simples qui rendent la vie plus belles, de ces rencontres faites au hasard qui nous ouvrent de nouveaux horizons, de la trahison de nos proches.
La seule erreur que j'ai faite en lisant ce livre et d'avoir voulu en savoir plus sur cet auteur que je ne connaissais pas et j'ai malheureusement connu la fin avant de la lire, ce qui est très frustrant. Je vous la laisse la découvrir.

Ce qu'il me reste dans la tête :

La course poursuite entre les douaniers et le chien porteur de tabac dans les dunes qui n'a que pour unique objectif rentrer chez lui malgré les balles qui lui tournent autour.
Le chemin qui mène à l'auberge avec ces grands arbres, promenade agréable entre soleil et ombre et avec un léger vent venu de la mer, de la vrai poésie.

Citations :

"Le jeune homme s'y sentait plus gai, plus léger, il avait un peu l'impression de n'être plus le Sylvain de tous les jours, mais le Sylvain que, tout petit, il pensait devenir avant que la vie lui eût à grandes bourrades enseigné sa dure loi."

"On cherche tellement à se faire une belle vie qu'on se la gâche sans s'en apercevoir. Pour en profiter vraiment, il faudrait être toujours comme j'étais tout à l'heure, à ne penser à rien, à se sentir seulement vivre. Comme ça, on ne perdrait pas son temps."

"Il est ainsi des coins dont, on ne sait pourquoi, l'aspect vous charme, vous prend sans résistance, vous fait soudainement reconnaître et aimer la beauté. Souvenirs inconscients, rappelés obscurément dans les profondeurs de la mémoire ? Rappel de vieilles images ? Réalisation d'un idéal lentement formé au fond de l'être ?"

Le mot de la fin :

Livre simple mais pas ordinaire, il raconte un moment oublié de notre histoire. Je suis très contente de l'avoir dépoussiéré, et je trouve dommage qu'il ne soit tombé dans l'oubli. Si vous le croisez au hasard de votre route, prenez-le, il vous fera passer un bon moment.




 


Commentaires

  1. De cet auteur, j'avais bien aimé "l'empreinte du Dieu" qui avait eu le Goncourt en 1936 et que j'ai lu il y a quelques années.Je vais voir pour me procurer celui-ci et je reviendrai un jour dire ce que j'en pense. Quand? pas avant longtemps avec tout ce qui me reste à lire.

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  2. Je pense que moi aussi, si au hasard des brocante et vide grenier, je trouve l'empreinte de dieu, je retournerai vers cet auteur dont j'ai bien aimé le style.

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