Orgueil et Préjugés - Jane Austen
Auteur : Jane Austen
Genre : Classique
Date de publication originale : 1813
Pages : 467
" C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier, et, si peu que l'on sache de son sentiment à cet égard, lorsqu'il arrive dans une nouvelle résidence, cette idée est si bien fixée dans l'esprit de ses voisins qu'ils le considèrent sur-le-champ comme la propriété légitime de l'une ou l'autre de leurs filles."
Synopsis :
Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage: l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l'épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu'il n'y a en fait qu'un héros qui est l'héroïne, et que c'est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.
Ce que j'en ai pensé :
Mes connaissances, en ce qui concerne les classiques de la littérature anglaise du XIXème siècle se limitant au livre "Les Hauts de Hurlevent" dont je n'avais pas apprécié l'histoire, l'ayant commencé trois fois et abandonné tout autant, j'ai décidé de renouer avec ce genre, balayer mes préjugés et découvrir un nouvel auteur. Et quoi de mieux que de donner une chance à ce roman, mille fois lus, mille fois chroniqués, tout simplement un incontournable de la blogosphère livresque.
Ce que j'en ai pensé :
Mes connaissances, en ce qui concerne les classiques de la littérature anglaise du XIXème siècle se limitant au livre "Les Hauts de Hurlevent" dont je n'avais pas apprécié l'histoire, l'ayant commencé trois fois et abandonné tout autant, j'ai décidé de renouer avec ce genre, balayer mes préjugés et découvrir un nouvel auteur. Et quoi de mieux que de donner une chance à ce roman, mille fois lus, mille fois chroniqués, tout simplement un incontournable de la blogosphère livresque.
J'avoue avoir vu l'adaptation cinématographique de 2005 avec Keira Knightley et Matthew Macfadyen. Cette version ne m'ayant pas déçue, j'ai laissé passé un peu de temps, avant d'entreprendre la lecture de l'œuvre originale.
Ce roman a le gros avantage de ne pas être ennuyeux. Même si le sujet de base : le mariage à tout prix des filles Bennet, est sensiblement léger et sans grande surprise, il a le mérite de se lire rapidement sans aucun temps mort, tout l'inverse de mon expérience passée.
Jane Austen a su donner de la profondeur à ses personnages, sans noyer son lecteur sous de lourdes descriptions et de profonds états d'âme. Et je suis surprise d'avoir autant apprécié le personnage de Mrs Bennet, mère de cinq filles toutes très différentes, qui n'a qu'un seul objectif, marier ses précieuses filles le plus rapidement possible au meilleur parti possible. Ce personnage, totalement décalé mais pas méchant, peut sans doute agacer, mais je ne peux lui reprocher de tout faire pour le sort de ses enfants.
En ce qui concerne les descendantes Bennet, je n'aurai pas imaginé avoir dans cette famille tous les clichés ou presque de la femme du XIXème siècle : la magnifique, un peu hautaine mais finalement trop gentille, l'intellectuelle mutine n'ayant pas le verbe dans sa poche à la limite rebelle puisque déjà belle, la fille-enfant dépourvue d'intelligence totalement insouciante et vénale, l'influençable écervelé mais pas méchante et enfin la perfectionniste dont les critiques ne touchent pas se croyant au-dessus des autres de part sa volonté de briller en société.
Ce qui est assez agréable, c'est que l'on retrouve ces pendants pour la gente masculine, les pronostiques peuvent se faire rapidement de qui va finir avec qui, mais pour y arriver le chemin va être long et la patience de rigueur. Les regards se croisent, les inclinaisons se font doucement, un pas en avant, pour deux pas en arrière dans un sens puis dans un autre, rien ne sert de courir il faut partir à point.
Jane Austen nous présente une galerie pas si éloignée de la notre, car je suis certaine que chacun d'entre nous avons tous ces personnages dans notre entourage et que nous même appartenant à un des genres figurant dans cet ouvrage. Certes, nous ne recherchons plus le mariage à tout pris car la femme a gagné en liberté, mais au delà de ça, ne serait-ce pas le chemin parcouru pour être aimé et aimer en retour qui nous intéresse toujours autant tout comme à cette époque. Les siècles passent, avec leurs joies et leurs peines, mais passé, présent et j'espère futur se rejoignent dans la recherche du bonheur et de l'amour en l'autre.
Citations :
"L'orgueil se rapporte plus à l'opinion que nous avons de nous-même, la vanité à celle que nous voudrions que les autres aient de nous."
"La félicité de deux époux ne m'apparaît pas devoir être plus grande du fait qu'ils se connaissaient à fond avant le mariage ; cela n'empêche pas les divergences de naître ensuite et de provoquer les inévitables déceptions. Mieux, vaut à mon avis, ignorer le plus possible les défauts de celui qui partagera votre existence ! - vous m'amusez, Charlotte."
"- Il y a, je crois, en chacun de nous, un défaut naturel que la meilleure éducation ne peut arriver à faire disparaître.
- Le votre est une tendance à mépriser vos semblables.
- Et le votre, répliqua-t-il avec un sourire, et de prendre le malin plaisir à défigurer leur pensée."
"En vain ai-je lutté. Rien n'y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments. Laissez-moi vous dire l'ardeur avec laquelle je vous admire et je vous aime."
Le mot de fin :
Un roman qui traite d'un sujet intemporel qui sont les relations entre hommes et femmes. Un roman authentique par les sentiments engagés, par une écriture fluide et par une succession de montagnes russes pour ces petits cœurs de filles à marier. J'écris ce mots le sourire aux lèvres en pensant à ma lecture.
***
J'adorais Jane Austen au lycée, et pourtant je n'ai jamais été fan de romance ! Mais avec elle je ne sais pas, un roman sur un sujet aussi peut attirant (pour moi) que "il faut se marier" devant un petit bijou et un de mes livres préférés. Je crois que j'en ai vu toutes les adaptations !
RépondreSupprimerQuelle chance, ce livre ne m'a jamais été proposé au lycée, et je pense que ça m'aurait bien plus plu que Rousseau ;)
SupprimerMaintenant le temps à passer, je ne peux dire que c'est un de mes livres préférés, mais au moins je peux maintenant en parler en connaissance de cause.