Toutes les histoires d'amour du monde - Baptiste Beaulieu
Éditions : Mazarine
Genre : Autobiographie romancée
Date de publication originale : 2018
Pages : 470
" Je sais que la scène s'est déroulée en 1956, dans un austère bureau d'une grande gare parisienne."
Synopsis :
Lorsqu’il découvre dans une vieille malle trois carnets renfermant des lettres d’amour, le père de Jean sombre dans une profonde mélancolie.
Jean, lui, tombe des nues : Moïse, son grand-père, y raconte toute l’histoire de sa vie. Plus incroyable encore, Moïse adresse son récit à une inconnue : Anne-Lise Schmidt.
Qui est cette femme ? Et surtout qui était-elle pour Moïse ? Comment quelqu’un de si chaleureux et sensible dans ses lettres a-t-il pu devenir cet homme triste et distant que père et fils ont toujours connu ?
Naviguant entre les grands drames du xxe siècle et des histoires d’amour d’aujourd’hui glanées dans une tentative éperdue de faire passer un message à son père, Jean devra percer le lourd secret d’un homme et lever le voile sur un mystère qui va chambouler toute une famille...
Jean, lui, tombe des nues : Moïse, son grand-père, y raconte toute l’histoire de sa vie. Plus incroyable encore, Moïse adresse son récit à une inconnue : Anne-Lise Schmidt.
Qui est cette femme ? Et surtout qui était-elle pour Moïse ? Comment quelqu’un de si chaleureux et sensible dans ses lettres a-t-il pu devenir cet homme triste et distant que père et fils ont toujours connu ?
Naviguant entre les grands drames du xxe siècle et des histoires d’amour d’aujourd’hui glanées dans une tentative éperdue de faire passer un message à son père, Jean devra percer le lourd secret d’un homme et lever le voile sur un mystère qui va chambouler toute une famille...
Ce que j'en ai pensé :
Je n'aurais sans doute pas dû découvrir cet auteur à travers ce roman, mais commencer "Alors vous ne serez plus jamais triste" ou "La ballade de l'enfant gris", car quelle est vraiment la partie autobiographique de la partie imaginaire. De ne pouvoir faire la différence entre les deux m'a laissé un gout amer.
Ce n'est plus un secret pour personne d'autant plus que c'est noté dès le début du livre, il s'agit ici plus d'un appel à témoin pour retrouver la fille illégitime de son grand-père que d'une histoire romancée.
Malgré la volonté de l'auteur de compléter l'histoire de son grand-père car s'est-il senti obligé de rajouter sa patte à l'histoire, ne pas être simplement nègre et s'enorgueillir de rester maitre de ses livres, je n'ai pas du tout adhéré aux histoires parallèles. Incompréhensibles d'une manières générales, elles retracent une parenthèse dans la vie d'inconnus, arrivant comme un cheveux sur la soupe. D'autant plus que le style de Baptiste Beaulieu ne m'a pas du tout convaincue. Une écriture que je pourrais qualifier de chirurgicale, incisive, où malgré de jolies phrases ou réflexions, tout cela reste très aseptisé. Le médecin derrière l'écriture reste un médecin : rapide, expéditif, s'adonnant à l'altruisme et à la compassion à ses heures perdues. Je suis désolée, si vous lisez ces lignes. Je n'ai rien contre le corps médical et encore miens contre vous, ne vous connaissant pas, mais j'ai trouvé que pour un histoire qui parle d'Amour avec un grand A, ça manque cruellement de sentiments.
Quant à l'histoire de Moïse, ce pauvre homme qui a préféré passé sa vie dans son passé, aussi douloureux est-il être, traitant ses remords, son chagrin à coup de lettre(s) annuelle(s), oubliant de vivre son présent, c'est à la fois douloureux et agaçant.
Je ne suis malheureusement pas le bon public pour ce genre d'ouvrage.
Citations :
"Tous les jours, toute la beauté du monde vient nous visiter, l'ignorer-vous ? Elle éclate là, sous nos yeux. Elle est dans un baiser furtivement donné. Dans ces mains réunies, puis réunies plus fort. Dans le rire innocent et sans objet de nos enfants. Dans ce premier élan du cœur qui jaillit lorsque de passage dans la rue, vous connaissez un vieil ami et que ce vieil ami vous reconnaît.
Elle change d'habit tous les jours, toute la beauté du monde ! Et ce n'est jamais chose aisée que de la reconnaitre. Nous devrions passer les 24 heures de nos jours, 365 jours par an, toutes les années de nos vies ici-bas, à reconnaître ses masques."
"J'ai approché mon écran d'ordinateur : quand on tape le mot "Guerre" sur Google, le moteur de recherche propose 169 000 000 occurrences (plus de 2 milliards avec le mot anglais "war").
Le mot "amour", lui en propose 391 000 000 ( plus de 8 milliards en anglais).
J'ai lu ça, j'ai écrit ça et, à chaque fois, j'ai songé : "Il nous est donc formellement interdit de désespérer".
Le mot de la fin :
Un roman qui n'en est pas vraiment un, journal intime, alerte au témoin, psychothérapie, quel est le vrai du faux, le présent du passé, le début et la fin et la fin du début. Je n'ai ni apprécié le style, ni les histoires post-it. J'attendais des histoires d'amour, des cris, des larmes, de la passion, des émotions, de la retenue, du don de soi, je suis totalement anesthésiée en refermant l'ouvrage : je n'ai strictement rien ressenti.
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