Le sang des Belasko - Chrystel Duchamp
Le sang des Belasko -Chrystel Duchamp
Cinq frères et sœurs se réunissent dans la maison de leur enfance, la Casa Belasko, une imposante bâtisse isolée au cœur d’un domaine viticole au sud de de la France.
Leur père, vigneron taiseux, vient de mourir. Il n’a laissé qu’une lettre à ses enfants, dans laquelle sont dévoilés nombre de secrets.
Le plus terrible de tous, sans doute : leur mère ne se serait pas suicidée – comme l’avaient affirmé les médecins six mois plus tôt. Elle aurait été assassinée…
Au cours de cette nuit fatale, les esprits s’échauffent. Colères, rancunes et jalousies s’invitent à table. Mais le pire reste à venir. D’autant que la maison – coupée du monde – semble douée de sa propre volonté.
Quand, au petit matin, les portes de la Casa se rouvriront, un membre de la fratrie sera-t-il encore en vie pour expliquer la tragédie ?
En quelques mots :
Un huis clos familial suffocant où rancunes, secrets et folie éclatent dans une maison aussi vivante que maudite. Chrystel Duchamp tisse un drame haletant jusqu’à un twist final percutant. Une lecture intense, brute et captivante, qui m’a laissée sans souffle.
En beaucoup plus de mots :
Tout commence par la fin, avec un rescapé à l’hôpital interrogé par un commissaire complètement pris de court. Qui est-il ? L’un des enfants Belasko, bien sûr, mais il faudra attendre les deux tiers du roman pour vraiment le démasquer, même si quelques indices nous mettent sur la voie. Trois frères, deux sœurs, réunis après le décès de leur père dans la maison de famille, celle qui les a vus grandir, rire, se chamailler, puis se déchirer jusqu’au drame inévitable.
Les mensonges, les secrets, les rancunes étouffées, les mots qui blessent et les maux qui rendent paranoïaque : tout explose. Le doute s’installe, les tensions montent, et bientôt le sang coule sur le parquet ciré de cette maison, véritable cœur battant du roman.
Ce roman, c’est une atmosphère : lourde, oppressante, presque suffocante. Un huis clos à la frontière du paranormal ou peut-être seulement de la folie. Chrystel Duchamp brouille les pistes avec un talent certain, entre hallucination et réalité, jusqu’à un twist final parfaitement maîtrisé.
Très bonne surprise que ce huis clos tendant peu à peu vers l’horreur, parfait pour cette période de l’année. J’ai dévoré les chapitres, fascinée par cette tension permanente où le conscient de chaque personnage se mêle à un inconscient collectif étouffant. Chaque chapitre correspond à un personnage et c'est très efficace.
J’ai aimé sa narration fluide, son audace, son sens du rythme et du malaise. Une famille plus que dysfonctionnelle, une maison pleine de fantômes, un drame inévitable : Le sang des Belasko m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière ligne.
Je ne peux malheureusement vous en dire plus, car ça serait gâcher votre plaisir, mais une chose est sure même si ma famille n'est pas parfaite, on est loin de ce clan haineux.
Vous l'aurez compris j’ai parfois manqué d’air, mais j’ai surtout pris un vrai plaisir à découvrir cette autrice, que je compte bien lire à nouveau très vite.
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