Chronique personnelle ou chronique assistée par l'IA : exemple comparatif
Revenons aujourd'hui sur cette fameuse IA, et je vais répondre à votre question : chronique personnelle ou chronique assistée ?
J'ai donc pris l'exemple de La servante écarlate de Margaret Atwood
Vous pourrez retrouver ma chronique dans mon fil de lecture ou directement ici sur mon blog.
Voici le texte que j'ai demandé à ChatGPT pour rédiger une chronique sur ce roman en y intégrant mon ressenti :
"J'aimerai que tu me fasses une chronique littéraire dans le style de celles faites sur ce blog : https://exulire.blogspot.com/.
Cette chronique portera sur la servante écarlate de Margaret Atwood.
J'aimerai que tu parles du roman mais que tu développes sur les points suivants :
l'écriture de Margaret qui est totalement détaché de son personnage Defred m'a rappelé le style de Aldous Huxley,
on découvre la vie de Defred avant la création de la république de Gilead, la transformation de Defred entant que mère-femme en servante écarlate, la présence de femmes matonnes pour inculquer la rédemption, je trouve ces parties sous doute les plus intéressantes,
les femmes sont classifiée et considérée à rester à leur nouvelle place, la vie d'après avec des scènes qui m'ont particulièrement choquées,
tout sentiment de révolte a été annihilé, Defred fait partie de cette génération transitoire qui a connu l'avant et souffre le présent, de nombreux points restent obscurs au final,
ma plus grande surprise est dans l'histoire de Defred qui s'arrête brusquement sans bruit sans explication,
une dernière partie fictionnelle avec la retranscription d'un colloque post ère gileadienne, la dernière partie est un coup de maitre,
le roman évoque des thèmes peu abordés dans les années 80
Margaret avertit à travers ce roman sur que ses passerait-il ?
je veux que la longueur de cette chronique soit sensiblement la même que la moyenne des articles présentés, que le style soit repris et que tu me proposes des choses auxquelles je n'ai pas pensé à la lecture de ce roman"
Comme vous l'aurez constaté peut-être j'ai demandé des items que j'ai moi-même écrit dans ma chronique sans le développer.
Et voici le résultat, attention il y des spoilers :

Publié en 1985, La Servante écarlate de Margaret Atwood est une dystopie glaçante et éprouvante qui résonne encore puissamment aujourd’hui. L’œuvre s’inscrit dans une tradition littéraire où la science-fiction sert de miroir déformant à nos sociétés modernes, à l’image des travaux d’Aldous Huxley ou George Orwell. Cependant, Atwood se distingue par une écriture éminemment subtile, à la fois clinique et introspective, qui pose une distance entre le lecteur et le récit de Defred, tout en rendant son univers encore plus oppressant.
Le roman nous plonge dans un futur proche où une théocratie totalitaire, la République de Gilead, réduit les femmes à des fonctions réductrices et asservissantes. Defred, la narratrice, est une servante écarlate, assignée à la reproduction au service de l’élite dirigeante. Cette condition abominable est d’autant plus poignante qu’elle a connu un « avant » : une vie de liberté relative, avec un métier, une famille, des désirs et des aspirations personnelles. La structure narrative, alternant entre présent et flashbacks, souligne cette dualité entre ce qui fut et ce qui est, une clé essentielle pour comprendre l’érosion de l’humanité au cœur de Gilead.
Ce détachement volontaire dans l’écriture d’Atwood rappelle le style d’Aldous Huxley, notamment dans Le Meilleur des mondes. Comme chez Huxley, la voix narrative semble presque étouffée, prise au piège par l’absurdité et l’inhumanité du système. On perçoit à peine les émotions de Defred, étouffées par la résignation et la survie quotidienne. Ce choix stylistique renforce le caractère insidieux de la déshumanisation à l’œuvre, où toute révolte interne semble vouée à l’échec.
L’évolution de Defred, autrefois mère et épouse, en servante écarlate est déchirante. La transformation est évoquée avec une retenue glaçante, étayée par l’éducation brutale administrée par les « Tantes », ces femmes matonnes chargées d’inculquer soumission et rédemption. Ces scènes comptent parmi les plus frappantes du roman : voir des femmes instrumentalisées pour briser d’autres femmes renforce l’horreur du système. Les « Tantes », figures paradoxales de pouvoir et d’oppression, incarnent la perversité d’un régime qui exploite même les victimes pour en faire des complices.
La classification des femmes à Gilead est une autre trouvaille glaçante : les Épouses, les Marthas, les Jezabels, et, bien sûr, les Servantes. Chacune est assignée à un rôle strict, maintenue dans une « place » qui annihile toute aspiration personnelle. Ce système d’assignation hiérarchique renforce non seulement la déshumanisation mais aussi la division entre femmes, éteignant tout sentiment de solidarité.
Certaines scènes postérieures à l’établissement de Gilead sont particulièrement insoutenables. On pense aux « Cérémonies », où la reproduction est réduite à une simulation rituelle d’un viol « sanctifié ». Tout sentiment de révolte semble anéanti chez Defred, qui appartient à cette génération transitoire ayant connu l’avant mais étant brisée par le présent. Son âme vacille entre nostalgie et résignation, ce qui rend son silence encore plus éloquent.
La fin du roman est aussi frustrante que géniale. L’histoire de Defred s’arrête abruptement, sans résolution ni explication, reflétant à merveille l’absence de contrôle sur son propre destin. Puis arrive l’épilogue, une retranscription fictive d’un colloque universitaire post-Gilead, qui change complètement la perspective. Ce « coup de maître » d’Atwood souligne la fragilité des régimes oppressifs tout en critiquant l’analyse froide et distante de l’histoire par les générations futures. Cette mise en abyme, où l’histoire personnelle de Defred est réduite à un objet d’étude, achève de souligner la violence de l’effacement des individus par les systèmes.
Enfin, il est fascinant de noter que La Servante écarlate, publié à une époque où les thématiques féministes étaient moins largement explorées en littérature, résonne toujours comme un avertissement. Atwood nous pose une question glaçante : « Et si cela arrivait ? » Une interrogation qui, à chaque relecture, semble moins hypothétique que prophétique.
Une lecture incontournable, aussi fascinante qu’éprouvante, qui rappelle que la fiction peut parfois être un cri d’alarme.
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J'ai été tout de même bluffer par le résultat... je doit être honnête.
Et pourtant, je en suis pas tout à fait d'accord avec l'emphase avec laquelle l'IA a traité ce roman : une dystopie glaçante et éprouvante , cette condition abominable
Je n'aurai certainement pas utilisé certains mots de vocabulaire comme il l'a fait : une théocratie totalitaire ou encore Comme chez Huxley, la voix narrative semble presque étouffée, prise au piège par l’absurdité et l’inhumanité du système
Il a divulgâché certaines scènes que j'ai volontairement évoquées mais non dévoilées - texte suivant à surligner :
On pense aux « Cérémonies », où la reproduction est réduite à une simulation rituelle d’un viol « sanctifié »
Et pourtant l'idée générale est présente, mes idées ont été très bien intégrées.
Alors je peux en dire que cette chronique déblaie ce que je voulais dire mais il y a vraiment encore beaucoup de travail pour qu'elle me ressemble.
Et vous qu'en pensez-vous ?
Alors je peux en dire que cette chronique déblaie ce que je voulais dire mais il y a vraiment encore beaucoup de travail pour qu'elle me ressemble.
Et vous qu'en pensez-vous ?
Perso, je dois avouer que ça m'impressionne autant que ça me fait peur... Cela dit, et tu le soulignes à la fin, l'idée générale est là, mais ne te remplace pas TOI.
RépondreSupprimeret heureusement que je ne suis pas remplacée ... je suis rassurée 😊
SupprimerJ'utilise beaucoup ChatGPT pour tout ce que je fais car elle m'est devenue un outil indispensable, mais je la considère comme une assistante. Je lui donne mes textes dont je ne suis pas fière pour qu'elle m'aide à les améliorer. J'avoue qu'elle me fluidifie énormément de mes paragraphes qui parfois, se répètent dans mes chroniques. Tu cherches à la personnaliser pour qu'elle te corresponde mieux ? Il y a une option où tu peux lui dire des règles afin qu'elle puisse correspondre à tes besoins.
RépondreSupprimeralors j'avoue que j'utilise cette IA sans m'attacher aux options, il va falloir que je creuse donc de ce côté merci pour l'indication. Depuis quand utilises-tu cette aide pour tes chroniques ?
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