Versailles - Elizabeth Massie

Auteur : Elizabeth Massie
Editions : Michel Lafon
Genre : Historique
Sortie : 2015
Pages : 415

Ma note : 17/20

"La mort de la reine mère Anne d'Autrice, le 22 janvier 1666, libère définitivement le jeune monarque qu'est Louis XIV des fantômes de son enfance."

Synopsis :
Versailles, 1667. Louis XIV a 28 ans. Pour soumettre la noblesse et imposer son pouvoir absolu, il lance la construction de Versailles... comme on tend un piège. Louis XIV est un jeune roi hanté par un traumatisme d'enfance, la Fronde, une rébellion des nobles contre son père, Louis XIII. Une méfiance qui vire à la paranoïa. Il se révèle être un stratège politique hors du commun, manipulateur, machiavélique, et va " inventer " Versailles pour éloigner les nobles de Paris, les garder sous contrôle, et progressivement transformer le château en une prison dorée. Il est aussi capable de passions romanesques. Mais comment les vivre quand on est le plus grand roi du monde ? La Cour est alors le champ de bataille pour les amours sincères ou tactiques, tandis que la reine, Marie-Thérèse d'Autriche, fait tout son possible pour garder son roi...Saura-t-elle regagner son cœur face à l'une de ses influentes maîtresses, la séduisante sœur du roi d'Angleterre ? Les personnages historiques et fictionnels, du courtisan le plus en vue au plus humble des villageois, nous guident dans un monde de trahisons et de secrets d'alcôve, de manœuvres politiques et de déclarations de guerre, révélant Versailles dans toute sa gloire et sa brutalité.

Ce que j'en ai pensé :

Au tout début de ma lecture, j'ai eu beaucoup de mal à adhérer au livre, et cela ne venait pas du fait que ce livre découlait de la série éponyme diffusée sur Canal +, que je n'ai pas encore vue. Ce n'est pas la succession de scénettes sans rapport les unes aux autres comme sont faites les séries de nos jours, mais c'est le côté historique qui me gênait. Marie-Thérèse, épouse du roi soleil, loquace, agréable, se faisant "gâter" par son nain noir, j'étais scandalisée compte-tenu de son portrait généralement fait d'une épouse effacée, femme enfant et extrêmement pieuse. Je ne pouvais concevoir cela. Par ailleurs, le roi qui ne pense qu'à des parties de jambes en l'air avec l'épouse de son frère, là aussi j'ai eu du mal, moi qui de mémoire l'avais imaginée avec beaucoup d'embonpoint, très crue dans son discours, mais lié au roi par un fort lien d'amitié. Je n'ai donc pas pu m'empêcher de faire des recherche historiques sur la jeunesse du roi Louis XIV, et je me suis trompée sur tout les tableaux.
Tout d'abord,  André Castelot évoque la légende d'une fille, Mauresse de Moret née d'une aventure de Marie-Thérèse avec son jeune page Nabo, africain nain. J'ai donc appris quelque chose en lisant ce livre.
Second point qui me chagrinait, mais dont j'ai eu l'explication, Louis XIV a bien eu une relation avec Henriette d'Angleterre (épouse de Philippe Duc d'Orléans, frère du roi). Cette dernière meurt et son époux a ensuite épousé la Princesse de Palatine qui est celle dont je me souvenais.
L'histoire retrouvant donc son cours, je me suis plongée dans la lecture de ce roman, et ça va vite, très vite.
Comme vous l'aurez compris, il y a de nombreux personnages. Les personnes qui ont réellement existé, comme Louis XIV, Anne d'Autrice, Philippe, Henriette, Marie-Thérèse, Louise, Chevalier, et d'autres mais il y a également de nombreux personnages inventés de toute pièce comme Bontemps, Claudine, Louise ou Rohan.
Mais je vous rassure, il est assez simple de suivre ces nombreux personnages, qui donnent du corps au texte.
J'ai donc été plongée, dans un roman historique plein de rebondissements, de trahisons (j'avais deviné qui était le traite !!), d'amour, de parties de jambes en l'air (mais extrêmement soft, en comparaison des scènes dans la série, d'après ce que j'ai pu voir dans différents blogs), de meurtres, d'interrogatoires musclés.
Je ne me suis pas ennuyée un moment le long de ma lecture, et j'ai même été surprise à la fin du livre, en me disant, quel dommage j'aurai bien lu la suite.
Alors oui, ce n'est pas un grand livre pour apprendre l'Histoire de la France, mais j'ai cependant appris quelques points, en particulier, la mise en place de l'étiquette de la cours, ou encore quelques points qui me faisaient défauts sur la réforme du code Louis en 1667 qui sera à l'origine du code de procédure civile (bon là il faut faire des recherches en lisant le livre).
Je le conseille donc pour ceux qui aiment notre histoire, mais qui ont peur de s'ennuyer, là c'est quasiment impossible, car chaque chapitre, nous fait voir différents personnages avec leurs envies, leurs soupçons, leur passé ou leurs manigances.
Je n'ai pas été particulièrement touchée par les personnages, sauf peut-être par Sophie, qui s'affirme de plus en plus dans le livre, en apprend d'avantage sur son passé et essaye d'affronté le future la tête haute.

Petit Bonus :

Voilà pour  comprendre ce qui c'est passé (source Wikipédia) :


Louis XIV
Marie-Thérèse d'Autriche
Le roi et la reine, qui est déjà enceinte, ont 22 ans, le duc d'Orléans, 21, la duchesse 17.
Le roi se détache très vite d'une épouse docile mais sans éclat tandis que sa belle-sœur se morfond auprès d'un mari jaloux et subjugué par son amant le chevalier de Lorraine. Le roi et sa belle-sœur - qui sont aussi cousins - ont en revanche de nombreux goûts en communs et ébauchent une idylle qui alarme la reine et le duc d'Orléans et ne plait guère à la reine-mère Anne d'Autriche, mère du roi et du duc d'Orléans mais aussi tante de ses belle-filles. Le roi et sa belle-sœur cherchent donc un paravent pour dissimuler leur liaison. Ce sera Mademoiselle de La Vallière. François Honorat de Beauvilliers, comte de Saint-Aignan, sert d'entremetteur et pousse la douce Louise dans les bras du roi.
Louise de La Vallière
Philippe d'Orléans
Louise, qui ignore le stratagème, croit en la sincérité du monarque et s'en trouve ravie. Cependant, le roi est rapidement pris à son propre jeu : conquis par les talents d'écuyère et de Diane chasseresse du "paravent", son goût pour la musique et le chant, sa façon de danser, ses connaissances livresques et littéraires et, sans doute, son innocence et sa sincérité, il tombe sous le charme de la jeune fille candide et en fait sa maîtresse.
La liaison, bien que discrètement entretenue, est rapidement connue, provoque la colère des dévôts et des ecclésiastiques, comme Bossuet et les sarcasmes de la duchesse d'Orléans.
Chevalier de Laurraine
Cependant, le roi veut éviter le scandale et ménager sa mère, Anne d'Autriche. Il installe alors Louise dans un petit château servant de relais de chasse que Louise apprécie particulièrement et qui est situé non loin de Saint-Germain-en-Laye, dans la forêt du village de Versailles.
Après la mort de sa mère Anne d'Autriche en 1666, Louis XIV affiche publiquement sa liaison, ce qui déplaît beaucoup à Louise qui, aux fastes d'une liaison publique avec le roi, préfère les démonstrations de tendresse en aparté. C'est à ce moment que la Cour voit le retour de la splendide Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, devenue à la suite de son mariage Marquise de Montespan. Le roi, subjugué par cette « beauté à montrer à tous les ambassadeurs » (Madame de Sévigné), cherche à en faire sa maîtresse.
Madame de Montespan
En mai 1667, un an après la mort de la reine-mère Anne d'Autriche, Louise est faite duchesse de La Vallière et de Vaujours et sa fille Marie Anne est légitimée. Aux yeux de tous, c'est le cadeau de la disgrâce.
Une longue période de cohabitation débute alors entre les deux favorites. Encore une fois, Louise est un « paravent » devant dissimuler au public les amours du roi avec une femme dite mariée.Dans l'espoir de regagner le cœur du roi qu'elle n'a pas cessé d'aimer, Louise essuie toutes les humiliations que lui inflige la nouvelle favorite. Le roi attendra 1669, deux ans après la fin de leur liaison, avant de légitimer Louis, le fils qu'elle lui donne en octobre 1667. En 1670, après une longue maladie - peut-être une fausse couche - qui lui fait entrevoir la mort, Louise se tourne vers la religion.
elle décide de quitter la Cour pour entrer au très strict couvent des Grandes-Carmélites du faubourg Saint-Jacques. Obligée de solliciter l'autorisation de Louis XIV pour se retirer, Louise rejette toute solution de couvent « plus douillet ». Afin de la dissuader, Madame de Montespan incite le roi à présenter officiellement Mademoiselle de Blois à la cour. En donnant un statut officiel à sa fille, le roi pense contraindre la duchesse de La Vallière à rester et à servir de paravent au double-adultère avec Madame de Montespan. La nouvelle favorite, qui craint le scandale, lui fait également dépeindre, par la voie de Madame Scarron (qui deviendra plus tard Madame de Maintenon), les privations et les souffrances auxquelles elle s'exposerait en entrant au Carmel, ainsi que le scandale que ne manquerait pas de susciter une telle décision. Mais ces tentatives resteront vaines et l'austère Madame Scarron la quittera édifiée. Avant de se retirer, Louise tient même à faire des excuses publiques à la reine Marie-Thérèse, ce qui fait grand bruit.

En ce qui concerne la fille de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche :
La Mauresse de Moret
Selon certaines personnes, Marie-Anne serait née avec la peau noire. Madame de Motteville, qui était présente lors de la naissance royale, se serait écriée: ‹‹C'était une mauresse dont elle pensa mourir!››. Les médecins avancèrent l'hypothèse que la petite aurait été prise de convulsions et sa peau serait devenue grise, puis noire par manque d'air. Plusieurs personnes, comme Marie Anne de Bourbon (1666-1739), princesse de Conti et fille illégitime du roi, soutiendront cette hypothèse. Pour l'historien André Castelot, Marie-Anne serait la fille illégitime de la reine Marie-Thérèse et de son page maure qui répondait au nom de Nabo. Le page en question serait mort mystérieusement quelques jours après la naissance de Marie-Anne. Pour d'autres, Marie-Anne serait simplement l'enfant illégitime du roi.
En 1695, la famille royale fut conviée par Madame de Maintenon à la prise de voile d'une jeune nonne noire, Sœur Louise-Marie-Thérèse. Cette dernière se mit a affirmer à ses consœurs qu'elle était bien la fille de Louis XIV. Elle eût une attitude familière avec le Dauphin et ses fils ainsi que d'autres membres de la famille royale. Selon Saint-Simon, elle aurait dit en voyant Louis de France (1661-1711), le Grand Dauphin: ‹‹C'est mon frère qui chasse››. La religieuse aurait fait plusieurs autres allusions au fait qu'elle était de sang royal.

Les citations :

"-On m'habille comme ça depuis l'âge de trois mois, dit Philippe. Il a toujours été de mon devoir de t'être inférieur. Tu penses qu'il est difficile d'être roi ? Essaie donc d'être le frère du roi une seule journée ! Tu ne pourras jamais me tromper. Je connais tes plans. Et je sais ce que tu caches.
-Je ne t'ai jamais rien donné d'autre que mon respect et mon amour, mon frère.
-C'est ce que tu dit quand (tu couches avec) ma femme ?"

"-Un roi est haï autant pour ses bonnes actions que pour les mauvais, déclara-t-il. De cela, je suis convaincu."

"-Les hommes ne se sentent jamais aussi vivants que lorsqu'ils frôlent la mort, dit la Montespan. Face à elle, certains redeviennent des enfants, d'autres se transforment en guerriers. La majorité d'entre eux ne savant pas à laquelle des deux catégories ils appartiennent."

Le mot de la fin :

Un livre écrit de la même façon qu'une série télévisée. Il y a du rythme, de l'actions, ça va vite, très vite. La dernière page tournée, on a juste envie d'avoir la suite. Et puis réviser son histoire fait toujours du bien !

***



Commentaires

  1. C'est vrai que Louis XIV a eu un comportement odieux à l'égard de Louise de La Vallière. L'histoire de Marie-Anne la mauresse, me semble assez peu crédible, mais donne lieu à de belles pages de roman.

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    1. Je ne connaissais pas réellement qui était Louise de La Vallière, ce livre m'a permis d'en apprendre plus avec les petites recherches que j'ai fait.

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