La chambre des merveilles - Julien Sandrel
Éditions : Calmann Lévy
Genre : Contemporain
Date de publication originale : 2018
Pages : 272
" - Louis c'est l'heure ! Allez, je ne le répète plus, s'il te plait lève-toi et habille-toi, on va être à la bourre, il est déjà 9 h 20."
Synopsis :
Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet.
Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie.
Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait.
Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…
Ce que j'en ai pensé :
"Louis prend son bus, comme tous les matins
Il croisa cette même fille, avec son doux parfum
Qu'elle vienne lui parler, il espère tous les jours
Ce qu'il ressent au fond d'lui, c'est ce qu'on appelle l'amour
Mais Louis, il est timide
Et elle, elle est si belle
Il ne veux pas y aller, il est collé au fond d'son siège
Une fois elle lui a souri quand elle est descendu
Et depuis ce jour là, il ne l'a jamais revu "
Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie.
Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait.
Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…
Ce que j'en ai pensé :
"Louis prend son bus, comme tous les matins
Il croisa cette même fille, avec son doux parfum
Qu'elle vienne lui parler, il espère tous les jours
Ce qu'il ressent au fond d'lui, c'est ce qu'on appelle l'amour
Mais Louis, il est timide
Et elle, elle est si belle
Il ne veux pas y aller, il est collé au fond d'son siège
Une fois elle lui a souri quand elle est descendu
Et depuis ce jour là, il ne l'a jamais revu "
Dommage de Bigflo et Oli
Oui c'est plutôt surprenant de commencer cette chronique avec ce couplet de cette chanson que l'on a entendu en 2017- 2018. Mais voilà, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement entre Louis de la chanson et Louis du livre. Car Louis dans les deux cas est amoureux, Louis, dans les deux cas n'ose pas, Louis dans les deux cas ne va plus la revoir…ou pas… Dommage
Un dimanche matin, comme tous les autres, ou presque, car ce matin, Louis est préoccupé plus que d'habitude, Thelma sa mère, est contrariée encore plus que d'habitude, le téléphone qui sonne, la rue qui bouge, la frustration, la colère, l'obsession, est-ce que c'est le destin, est-ce que c'était écrit, personne ne le sait, mais voilà, ce matin qui aurait pu sembler ordinaire, ne le sera jamais.
Depuis quand n'ai-je pas lu un roman comme celui-ci ? Un roman dans lequel on s'immerge totalement oubliant le monde autour de nous. Un roman qui malgré son sujet grave et écrit d'une telle manière qu'on ne peut pas ne pas ressentir ce sentiment de feel-good. J'ai tellement sourit, rit en lisant ces lignes, mais pas seulement, j'ai ressenti la peine de Thelma, ces doutes, ces crises de colère, le tout parfaitement dosé. Et je pense que ce livre classé jeunesse est en fait plus un livre pour les mère que pour les jeunes en crise prépubère.
Les chapitres sont écrits simplement, avec un féminisme incroyable. Si je ne savais pas que l'auteur était un homme j'aurai pu perdre un pari. Julien Sandrel met en avant l'amour filial, il le pose sur un piédestal prêt à chuter et à se briser. Mais ces petits riens qui gravitent autour fait que la chute est retardée et qu'on peut se permettre quelques instants de poser son regard dans une autre direction.
Ce livre, c'est un écrin de doutes, de remise en question sur sa vie, de sourires, de ces fous rires qui arrivent sans prévenir alors que la situation de le permet pas, mais on s'en fout, on veut simplement vivre et croire que tout est possible. Ce livre est tourné sur son besoin interne et le regard des autres disparait autour pour laisser la place à ses valeurs.
Citations :
"Je suis certaine que mes dernières pensées à l'égard de mon fils ont été des pensées négatives. Quelque chose ayant trait à son besoin constant d'attention, au fait de ne pas pouvoir avoir une minute à moi, à son égoïsme d'adolescent, à mon besoin de respirer un peu, merde. Je crois que le dernier mot qui s'est formé dans ma tête concernant ce petit être, la chair de ma chair, que j'ai bercé des milliers d'heures, avec lequel j'ai chanté des milliers d'heures, qui m'a procuré tant de rires, de fierté et de joie, le dernier mot que j'ai prononcé mentalement dans mes méninges rouillées, c'est bel et bien ce putain de mot de Cambronne. Quelle honte. Quel souvenir injuste."
"Je m'apercevais qu'une fois mes vingt ans passés, j'avais moi-même décidé d'entrer dans ce que j'estimais être une vie d'adulte. J'avais regardé avec dédain ces trentenaires hantant les concerts de rock, ces joueurs dédiant des nuits entières à leurs idoles de consoles, ces autres dont le temps libre était consacré à générer des "likes" sur les réseaux sociaux. Tous étaient accros à l'adrénaline de leurs quinze ans. Tous tentaient d'en reproduite les effets, s'échinant le plus sérieusement du monde ç joindre le futile à l'agréable. Peut -être avaient-ils raison, au fond."
Le mot de la fin :
Un gros coup de cœur pour ce roman équilibré entre le poids de la culpabilité et la force de défier le destin, de vivre tout simplement pour soi-même et pour ceux qui comptent. Un roman entre larmes et rires, un roman qui respire l'important.
Depuis quand n'ai-je pas lu un roman comme celui-ci ? Un roman dans lequel on s'immerge totalement oubliant le monde autour de nous. Un roman qui malgré son sujet grave et écrit d'une telle manière qu'on ne peut pas ne pas ressentir ce sentiment de feel-good. J'ai tellement sourit, rit en lisant ces lignes, mais pas seulement, j'ai ressenti la peine de Thelma, ces doutes, ces crises de colère, le tout parfaitement dosé. Et je pense que ce livre classé jeunesse est en fait plus un livre pour les mère que pour les jeunes en crise prépubère.
Les chapitres sont écrits simplement, avec un féminisme incroyable. Si je ne savais pas que l'auteur était un homme j'aurai pu perdre un pari. Julien Sandrel met en avant l'amour filial, il le pose sur un piédestal prêt à chuter et à se briser. Mais ces petits riens qui gravitent autour fait que la chute est retardée et qu'on peut se permettre quelques instants de poser son regard dans une autre direction.
Ce livre, c'est un écrin de doutes, de remise en question sur sa vie, de sourires, de ces fous rires qui arrivent sans prévenir alors que la situation de le permet pas, mais on s'en fout, on veut simplement vivre et croire que tout est possible. Ce livre est tourné sur son besoin interne et le regard des autres disparait autour pour laisser la place à ses valeurs.
Citations :
"Je suis certaine que mes dernières pensées à l'égard de mon fils ont été des pensées négatives. Quelque chose ayant trait à son besoin constant d'attention, au fait de ne pas pouvoir avoir une minute à moi, à son égoïsme d'adolescent, à mon besoin de respirer un peu, merde. Je crois que le dernier mot qui s'est formé dans ma tête concernant ce petit être, la chair de ma chair, que j'ai bercé des milliers d'heures, avec lequel j'ai chanté des milliers d'heures, qui m'a procuré tant de rires, de fierté et de joie, le dernier mot que j'ai prononcé mentalement dans mes méninges rouillées, c'est bel et bien ce putain de mot de Cambronne. Quelle honte. Quel souvenir injuste."
"Je m'apercevais qu'une fois mes vingt ans passés, j'avais moi-même décidé d'entrer dans ce que j'estimais être une vie d'adulte. J'avais regardé avec dédain ces trentenaires hantant les concerts de rock, ces joueurs dédiant des nuits entières à leurs idoles de consoles, ces autres dont le temps libre était consacré à générer des "likes" sur les réseaux sociaux. Tous étaient accros à l'adrénaline de leurs quinze ans. Tous tentaient d'en reproduite les effets, s'échinant le plus sérieusement du monde ç joindre le futile à l'agréable. Peut -être avaient-ils raison, au fond."
Le mot de la fin :
Un gros coup de cœur pour ce roman équilibré entre le poids de la culpabilité et la force de défier le destin, de vivre tout simplement pour soi-même et pour ceux qui comptent. Un roman entre larmes et rires, un roman qui respire l'important.
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