La ferme des animaux - George Orwell
La ferme des animaux - George Orwell
Un beau jour, dans une ferme anglaise, les animaux décident de prendre le contrôle et chassent leur propriétaire. Les cochons dirigent la ferme comme une mini société et bientôt des lois sont établies proscrivant de près ou de loin tout ce qui pourrait ressembler ou faire agir les animaux comme des humains. De fil en aiguille, ce microcosme évolue jusqu'à ce qu'on puisse lire parmi les commandements : " Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres. "
Le parallèle avec l'URSS est inévitable quand on lit cette fable animalière. À travers cette société, c'est une véritable critique du totalitarisme d'état que développe Orwell.
C'est sans aucun doute le second roman le plus connu de George Orwell après 1984, même si ce roman lui est antérieur dans sa date de parution : 1945 contre 1949. L'histoire est très simple, un cochon a l'idée de faire fuir leur maitre pour prendre possession de la ferme pour être libre et en parfaite autonomie, les générations vont suivre et le principe de liberté va progressivement disparaitre jusqu'à devenir un régime totalitaire. Evidemment le lien est vite fait entre la révolution russe et l'accession au pouvoir du régime stalinien et le communisme.
Petite précision, que je trouve très intéressante avant de rentrer dans les détails de ma lecture, est le fait que j'ai appris qu'il y avait initialement une préface écrite par l'auteur qui a été censurée par le Royaume-Uni qui a supprimé toute critique de l'Union Soviétique étant donné qu'elle était leur allié durant la Seconde Guerre mondiale. Lors de la publication de l'édition originale, cette préface a donc été enlevée.
J'ai trouvé ce texte assez déstabilisant du fait que se soit des animaux qui vont s'humaniser et étant donné que je suis
On y retrouve aussi, les thèmes de recherche constante de pouvoir et de gloire, l'exaltation dans la narration de faits communs, la confiance aveugle en son propre jugement ce qui conduit au final au mépris social et surtout le refus d'un potentiel jugement de la part des autres. A la tête de cette colonie bestiaire, un cochon qui aura une vision biaisé de son rôle dans cette ferme puisque convaincu d'être là que pour accomplir que de grandes choses. L'auteur alerte également sur l'éducation qui est essentielle pour les jeunes générations pour comprendre ce qui les entoure et n'être plus des esclaves d'un pouvoir totalitaire.
Comme je le disais en introduction, on retrouve plusieurs détails dans la Ferme aux animaux qui seront développés ensuite dans 1984, comme par exemple le fait de présenter les statistiques de la production de la ferme pour encourager les petites mains et leur faire croire que c'est mieux maintenant qu'avant et masquer leur vie d'esclaves ainsi que "la classe moyenne" qui va rédiger des notes pour ensuite les bruler sans se poser la question de l'intérêt d'un tel travail.
Je me suis donc beaucoup attachée au fond de ce court roman plutôt qu'à sa forme elle-même qui m'a moins convaincue mais j'ai trouvé que la réflexion faite dans ce roman gagne en puissance au fur et à mesure de sa lecture, jusqu'au chapitre final qui ferme la boucle. Je ne relierai sans doute pas ce roman, mais je suis satisfaite d'avoir découvert les affres du pouvoir et l'asservissement de ceux qui ne sont pas éduqués thème cher à beaucoup d'écrivains lettrés mais ici bien mieux mis en valeur que de longs discours
Commentaires
Enregistrer un commentaire