Là où les arbres rencontrent les étoiles - Glendy Vanderah

Lorsque Jo découvre dans son jardin une petite fille en pyjama qui affirme être une extraterrestre prénommée Ursa descendue de la Grande Ourse, elle accepte avec réticence de la laisser séjourner chez elle - juste le temps d’en savoir un peu plus avant de prévenir les autorités. Mais à mesure que les jours passent, le mystère s’épaissit. Qui est Ursa ? D’où lui vient son intelligence surnaturelle ? Comment réussit-elle à anticiper ce qui va se passer ? Et pourquoi attire-t-elle les miracles ? Alors que les ombres du passé se rapprochent, les destins s’entremêlent et font ressurgir de douloureux secrets. Liés à jamais par cet été, Jo, son voisin Gabriel et Ursa réussiront ils à surmonter ensemble les épreuves qui les attendent ?

***


Un roman savoureux mais éphémère. Oui je commence fort dès ma première phrase.

J'ai adoré l'ambiance proposée par l'autrice dès le début de ce roman, sorte de huis clos entre trois personnages que nous allons découvrir et qui vont se découvrir entre eux mais aussi eux-mêmes.

Ursa, une jolie et gentille mais terriblement têtue petite fille tombée du ciel, là par hasard au pied de Jo. D'où vient-elle ? Que vient-elle faire dans ce lieu reculé et sauvage ? Que veut-elle ? Autant de questions que Jo va se poser et donc nous aussi. Ursa vient des étoiles. Ursa vient découvrir le monde. Ursa veut voir cinq miracles avant de s'en retourner chez elle, là haut très loin de la Terre. Vérité ou affabulation ? Que souhaite-t-elle caché ? comment réagir face à cette situation.

Jo n'a pas le choix, elle la garde auprès d'elle en toute illégalité, mais cette présence la fait se sentir vivre ou revivre. Cette petite fille très intelligente lui permet de redonner sens à sa vie qui a perdu sa saveur. Jo a été malade, très malade, et son corps en portera à jamais les stigmates. L'acceptation de la maladie, l'acceptation de la rémission entraine cependant pas toujours la guérison de l'âme. Jo va s'attacher à Ursa et nous aussi et on ne peut que fondre devant cet enfant innocente.

Et puis il y a Gab, ce jeune homme aux apparences ténébreux et sensuel, mais là encore l'enveloppe charnelle ne montre pas les blessures enfouies sous la chair.

Jo, Gab et Ursa vont s'apprivoiser, se découvrir et dépasser leur propre crainte pour tout simplement développer un amour immense pour chacun d'entre eux. Cette force que l'on est parfois obligé de puiser au plus profond de nous même pour faire quelque chose pour l'autre et non pour soi, car soi n'a pas grand importance au final.

comme je le disais, j'ai trouvé ce trio tellement attachant, de les voir s'ouvrir au soleil et se refermer dès que l'obscurité s'abat sur eux pour une raison ou pour une autre. Glendy Vanderah a su traduire de façon délicate des espoirs, les souffrances, les illusions et désillusions de ces personnages dans un cadre simple, naturel et sauvage, où la nature à toute sa place est en fait même un personnage à part entière.  On souhaite presque que ces personnages s'aiment d'amour et d'eau fraiche, car ou ce roman est au combien rafraichissant pour son lecteur.

Mais voilà, pour avoir les réponses à toutes nos questions, il faut que ce frêle cocon s'ouvre, se crève, se déchire pour s'ouvrir et offrir au monde autre chose. Et c'est ce qui m'a moins convaincue dans la lecture de ce roman même si c'était nécessaire. Dans cette seconde partie tout va trop vite, beaucoup trop vite. Et je n'ai pas réussi à déterminé si cela était une volonté de l'autrice de faire cette cassure entre le rêve et la réalité, où la vie nous emporte comme dans un tourbillon ou tout simplement parce que l'autrice ne savait pas comment terminer rapidement son roman, frustrée par ce qu'elle avait à dire, débordant des réponses à donner et accélérant le rythme dans un dernier souffle.

Comme vous l'aurez compris, conquise par la partie sauvage, déçue par la partie  domestique, une lecture ne demie teinte qui je pense s'effacera avec le temps doucement ne laissant au final qu'une douceur sur le cœur inexplicable.



Commentaires

  1. Et bien, voilà. Tu as tout dit. Tu as exprimé ce que j'ai ressenti quand j'ai lu ce roman au printemps. J'avais énormément aimé la partie en forêt, pleine de mystères… et puis, tout s'est accéléré. Quel dommage !

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    1. Oui, notre ressenti est le même pour ce roman, mais je ne regrette pas pour autant ma lecture. A très vite.

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