Un avion sans elle - Michel Bussi
Un avion sans elle - Michel Bussi
Lyse-Rose ou Emilie ? Quelle est l'identité de l'unique rescapé d'un crash d'avion, un bébé de 3 mois ? Deux familles, l'une riche, l'autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les média ont baptisée Libellule. Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l'histoire, avant d'être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête.
Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu'à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, le lecteur est entraîné dans une course haletante jusqu'à ce que les masquent tombent......
Un avion sans elle est ma sixième lecture de cet auteur que j'avais eu la chance de rencontrer lors d'une soirée organisée par Babelio en 2015. J'avais été séduite par sa plume par son imagination débordante et pour ses twists finaux, je l'ai découvert à l'époque à travers deux de ses romans : N'oublier jamais et Maman à tort. Véritable révélation pour moi j'avais donc parcouru sa bibliographie mais je m'étais arrêté après ma lecture de Nymphéas noirs réputé comme son meilleur mais pas pour moi. Un avion sans elle est donc resté dans ma PAL pendant très longtemps et je l'ai finalement sorti lors d'une lecture commune avec @Accrolivres36.
Il est toujours très difficile lorsque l'on chronique un roman de Michel Bussi de rentrer dans les détails car on risque de spoiler. Je vais essayer de vous faire ressentir mes émotions au fur et à mesure de ma lecture.
1980 - Comment vous dire que dès le prologue l'ambiance est déjà pesante, en quelques lignes Michel Bussi m'immerge dans une scène extrêmement visuelle et sensorielle, tout ce que j'aime. En ayant lu, le synopsis, j'imagine déjà la scène, mais au final l'écriture de Michel Bussi fait qu'il y a ces détails qui font que je ne m'imagine finalement pas : je vis la scène et je ressens le crash.
1998 - Changement d'époque, changement de lieu, changement de personnages mais toujours ce crash en fil conducteur. Je suis assez surprise du style utilisé dès le premier chapitre en seulement quelques pages. J'ai l'impression de lire Jean-Christophe Grangé, dans sa manière de décrire les espaces et les armes, et pourtant cela est loin de me déranger. Et puis ce sentiment disparait et je retrouve un Michel Bussi qui donne le ton, qui donne la perspective d'une mort imminente avec une grande intensité, ça donne envie juste de tourner les pages.
Je dévore les chapitres relativement courts, les personnages se succèdent, le parti pris de dévoiler les personnages par d'autres est percutant, Emilie ou Lyse-Rose, le mystère reste entier et mon cerveau est entré en ébullition pour échafauder différents scenarii. La vérité va être longue à trouver et c'est à travers Marc et Malvina respectivement le frère et la sœur de Emilie et de Lyse-Rose que l'intrigue va évoluer.
Emilie ou Lyse-rose je vous le disais : qui est encore en vie ? pour simplifier se sera Lili. Lili est assez peu présente au final dans ce roman, mais c'est un personnage mystérieux comme l'est autant son identité. Elle reste à l'écart, comme si une vitre la séparait du reste du monde. Evasive, évanescente, l'auteur l'a fait presque passer pour un objet fantasmagorique, et j'ai apprécié cette distance entre elle et moi. Insaisissable, elle m'a échappée comme la vérité ou presque ...
En revanche, je n'ai pas été séduite par Marc, l'hypothétique frère de Emilie aux sentiments incestueux. Même si Marc va à son tour mener l'enquête sur la véritable identité de "Lili", je n'ai ressentie aucune empathie pour ce personnage, j'ai eu l'impression de voir un vilain petit canard brinqueballant avec ses grosses pates dénué de charisme et plutôt conservateur.
Mais parlons de Malvina, qui est en perpétuel attente d'amour et d'affection mais parfaitement investie dans la mission qu'elle s'est donnée : prouver que Lili est sa sœur. Désespéré, à la limite de la folie, ce personnage investi n'a pas de limite. Sa souffrance psychologique s'est traduit dans le développement de son corps, ce personnage ancré dans la violence est pour autant attachant.
Chaque chapitre est une révélation ou presque, Michel Bussi ne laisse pas de tranquillité à son lecteur jusqu'à la fin. J'ai tout simplement adoré son histoire. SAUF, et oui il y un tout petit sauf, la toute fin que j'ai trouvé pas assez pertinente à mon goût. Je ne peux pas vous la détailler ici, mais j'ai trouvé l'utilisation de cette facilité scénaristique très insuffisante.
Je retiendrai donc ces multitudes de questions qui jalonnent cet ouvrage, cette minutie dans la construction où il y a des indices mais pas assez pour laisser le lecteur dans l'attente et stimuler son cerveau qui entre en ébullition du début à la fin. Je n'ai au final pas trouver de véritables longueurs à ce livre et tout est bien dosé en particulier, le temps de parole des différents personnages. Je me suis donc régalée à mettre mon costume de détective privée et de trouver par moi même la solution.
Dommage pour la fin mais le reste de l'histoire semble plus que convaincante et les personnages ne pas laisser indifférent !
RépondreSupprimerJe suis un peu dure, pour la fin, ça ne concerne que les 3-4 dernières pages 😅, ça reste une excellente lecture pour ma part.
SupprimerC'est le premier Michel Bussi que j'ai lu ! 😁 J'avais bien aimé mais pas autant que Nymphéas noirs, que j'avais lu juste après.
RépondreSupprimerJ'avais trouvé la solution pour Nymphéas Noirs très tôt, mais comme ici d'ailleurs, mais ça m'a moins dérangée. J4ai trouvé que NN avait trop de longueur pour ma part, mais c'est tout de même un bon roman.
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