Les gens de Bilbao naissent où ils veulent - Maria Larrea
Les gens de Bilbao naissent où ils veulent - Maria Larrea
Tout d'abord je tiens à remercier #NetGalleyFrance et #Audiolib pour #LesgensdeBilbaonaissentoùilsveulent que j'ai écouté en service presse. Le format était parfait et la qualité audio incroyable.
La première sensation que j'ai en terminant ce roman c'est que cette œuvre n'est pas facile et m'a sorti de ma zone de confort. Classé comme œuvre contemporaine, il s'agit en réalité d'une autobiographie et de la biographie des parents de l'autrice. Maria Larrea se met à nu dans ce roman donnant une sensation d'exhibition dont le lecteur en serait la victime. Jeu de voyeurisme, l'autrice creuse au plus profond d'elle-même pour présenter non pas le beau, non pas le simple, mais les choses que l'on cache d'habitude et qu'on préfère oublié et se taire. Ce roman serait-il une thérapie, un journal intime partagé aux lecteurs pour lui dire qu'au final il y a pire que sa propre vie ou au contraire que l'on est pas seul à vivre ses choses ?
L'écriture de Maria Larrea n'est pas une écriture grossière, elle est juste juste et crue. C'est ce langage de l'intime, le langage de la pensée que l'on n'exprime pas forcément en société qui donne toute l'intensité à ce texte fort, puissant mettant quelque fois le lecteur en position d'inconfort comme lors de son passage de la jeune adulte à la mère qu'elle devient à son tour.
Ce roman est un appel, un cri, une bouteille jetée à la mer, le désespoir de trouer ses origines sur terre mais aussi un amour filial, un amour où la génétique n'a pas sa place, un amour pour ses parents à prendre comme ils sont, la honte ressentie durant l'enfance, effacée par les marques d'amour une fois compris à l'âge adulte.
Oui j'ai beaucoup apprécié ce texte, où jamais je me suis ennuyée, à la fois surprise, triste, révoltée, subjuguée, voyeuse et victime, il est toujours difficile de donner un avis sur une œuvre aussi personnelle, mais je crois que le plus beau compliment que je puisse en faire c'est qu'il donne envie, une fois terminé de replonger dans son propre passé, sa propre histoire et à notre tour d'écrire les lignes emmêlées de sa vie pour tirer le fils qui nous amènent jusqu'à aujourd'hui. Maria Larrea s'est inspirée une autre autrice qui a dévoilé son passé et a crié son histoire, elle passe maintenant le flambeau...
L’histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu’elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d’une fille et la laisse aux sœurs d’un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L’enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l’aimera.
Le garçon, c’est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice.
Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l’enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et sœurs, l’équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l’orphelinat pour s’embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France. La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d’immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s’extirpe de ses origines. Jusqu’à ce que le sort l’y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu’elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C’est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l’enquête de la narratrice.
Le garçon, c’est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice.
Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l’enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et sœurs, l’équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l’orphelinat pour s’embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France. La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d’immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s’extirpe de ses origines. Jusqu’à ce que le sort l’y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu’elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C’est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l’enquête de la narratrice.
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Tout d'abord je tiens à remercier #NetGalleyFrance et #Audiolib pour #LesgensdeBilbaonaissentoùilsveulent que j'ai écouté en service presse. Le format était parfait et la qualité audio incroyable.
La première sensation que j'ai en terminant ce roman c'est que cette œuvre n'est pas facile et m'a sorti de ma zone de confort. Classé comme œuvre contemporaine, il s'agit en réalité d'une autobiographie et de la biographie des parents de l'autrice. Maria Larrea se met à nu dans ce roman donnant une sensation d'exhibition dont le lecteur en serait la victime. Jeu de voyeurisme, l'autrice creuse au plus profond d'elle-même pour présenter non pas le beau, non pas le simple, mais les choses que l'on cache d'habitude et qu'on préfère oublié et se taire. Ce roman serait-il une thérapie, un journal intime partagé aux lecteurs pour lui dire qu'au final il y a pire que sa propre vie ou au contraire que l'on est pas seul à vivre ses choses ?
L'écriture de Maria Larrea n'est pas une écriture grossière, elle est juste juste et crue. C'est ce langage de l'intime, le langage de la pensée que l'on n'exprime pas forcément en société qui donne toute l'intensité à ce texte fort, puissant mettant quelque fois le lecteur en position d'inconfort comme lors de son passage de la jeune adulte à la mère qu'elle devient à son tour.
Ce roman est un appel, un cri, une bouteille jetée à la mer, le désespoir de trouer ses origines sur terre mais aussi un amour filial, un amour où la génétique n'a pas sa place, un amour pour ses parents à prendre comme ils sont, la honte ressentie durant l'enfance, effacée par les marques d'amour une fois compris à l'âge adulte.
Oui j'ai beaucoup apprécié ce texte, où jamais je me suis ennuyée, à la fois surprise, triste, révoltée, subjuguée, voyeuse et victime, il est toujours difficile de donner un avis sur une œuvre aussi personnelle, mais je crois que le plus beau compliment que je puisse en faire c'est qu'il donne envie, une fois terminé de replonger dans son propre passé, sa propre histoire et à notre tour d'écrire les lignes emmêlées de sa vie pour tirer le fils qui nous amènent jusqu'à aujourd'hui. Maria Larrea s'est inspirée une autre autrice qui a dévoilé son passé et a crié son histoire, elle passe maintenant le flambeau...
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