Fahrenheit 451 Ray Bradbury

Fahrenheit 451 - Ray Bradbury

451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.


Est ce que le livre Fahrenheit 451 est un déclencheur qui fait réfléchir son lecteur à ce que représente l'amour ?

L'amour filial, l'amour charnel, l'amour fraternel, amical, l'amour de son prochain et l'amour inconditionnel ?
Les personnes qui ne lisent jamais, sont-elles capables d'aimer ?
Est-ce que le fait de passer des heures à scroller, à regarder les plateformes vidéos conduisent au manque d'amour ?

Il n'y a plus d'échanges : ni avec ses enfants, son conjoint, ses amis. Pourtant quand on lit :  nous sommes seul, alors pourquoi la lecture conduirait plus à l'amour que sans ?

Je n'ai bien évidemment aucune réponse, juste beaucoup de questions qui se sont, au fur et à mesure, accumulées dans mon petit cerveau à la lecture de Fahrenheit 451.

Ce classique de la SF nous fait nous poser plus de questions sans attendre forcément une réponse précise. Même si je n'ai pas particulièrement apprécié les 2/3 du roman, je le classe pourtant comme une œuvre qui doit être lue.

L'écriture de Ray Bradbury est difficile, je garde la sensation d'à-coup comme une voiture qui avance et freine dans un bouchon accordéon sur l'autoroute des vacances : ça avance vite et d'un coup ça stoppe laissant une impression d'inconfort et d'insécurité.

Mais au delà de la forme, le fond est également difficile. Montag est un personnage qui va avoir le besoin de tout remettre en question sans se poser de questions alors que moi, en tant que lectrice, je n'ai pas arrêté de le faire ce qui a établit une distance entre ce personnage et moi.

Un monde aseptisé où les émotions ont été gommées à coup de matraquage télévisuel et dont les individus sont devenus des coquilles vides. Thème qui a été repris depuis dans de nombreux ouvrages. Celui-ci est paru en 1953. Très d'actualité en 2023, 70 ans qui mènent au constat d'une surdose d'informations, de fausses informations mêlées aux vraies, informations importantes cachées parmi celles qui n'ont aucun intérêt. Vous avais-je dit que j'ai arrêté de regarder YouTube ? Trop de temps perdu pour des vidéos sans intérêt. Ce roman m'a confirmé le bon choix que j'avais pris.

Après avoir terminé ce livre, je me suis posée la question : qu'est-il arrivé en 1953 lors de sa sortie ? Mort de Staline, Emeutes en Allemagne de l'Est, Fin de la guerre en Corée, Premiers hommes à gravir l'Everest. Oui ce sont des événements qui ont marqué l'Histoire. Et puis, je me suis dit que ce roman m'a aidé à comprendre pourquoi je suis depuis quelque temps en train de me recentrer sur mes centres d'intérêts.

1953, l'année de naissance de ma mère. Pour vous, c'est une information sans importance, pour moi c'est une information capitale. Alors je me suis dit que la liberté commence ici. Oui, chacun à le droit de décider qu'elles sont pour lui les informations qui lui sont importantes et de faire ses propres choix et qu'il est parfois nécessaire de voir ces informations pour savoir qu'elles n'apportent rien pour se construire soi-même, du moment que personne ne nous les impose.

Oui, je suis loin de Fahrenheit 451, mais peu importe, ce roman a le pouvoir de donner à réfléchir et à se sentir libre de nos choix comme Montag a fait ses choix pour gagner sa liberté.

Commentaires

Articles les plus consultés