La fille renard - Maria Grund

La fille renard - Maria Grund

7 MASQUES
7 ENFANTS
LE MAL ABSOLU
Un dimanche matin, sur une île au large de la Suède. Le corps d'une adolescente s'échoue sur le rivage. À côté de son cadavre, un masque de renard. Malgré les troublantes circonstances de sa mort, la police conclut à un suicide. Mais l'enquêtrice Sanna a l'intuition que quelque chose leur échappe. Dès le lendemain : une riche
collectionneuse de livres anciens est retrouvée sauvagement assassinée. À son domicile, Sanna et sa nouvelle équipière Eir découvrent un effrayant tableau représentant une petite fille. Cette dernière n'est autre que la victime au masque de renard...


Reçu dans le cadre de ma collaboration avec BABELIO et le Prix Bête Noire 2023, La fille renard est un thriller surprenant et désorientant. Explications ...

Je vais commencer tout d'abord sur le fait que certains lecteurs ont dit qu'ils avaient eu du mal avec le duo d'enquêtrices et qu'ils avaient été gênés du fait de ne pas s'attacher à ces personnages. Personnellement, je n'ai pas du tout été dérangés d'être simple spectatrice de l'enquête menée par Sanna et Eir et de ne pas créer une interaction.

J'ai même trouvé plaisant cette distance qu'a réussi à mettre Maria Grund dans son écriture et qu'on ne puisse pas juger ces femmes aux passés compliqués. Sans que ça soit mielleux, dégoulinant de tristesse, leur passé est traité de façon objective sans sentiment superfétatoire.

Comme certains  le savent, je ne suis pas très portée sur la littérature scandinave quand il s'agit de policiers / Thrillers . J'ai pu explorer les romans de Henning Mankell ou encore Arnaldur Indridason et d'autres qui ne me reviennent pas forcément en tête à cet instant. Je trouve que dans cette littérature, il y a trop de longueurs, trop de descriptions, et pas assez d'actions. Mais ce n'est pas le cas dans cette œuvre.

L'enquête va nous emmener à s'interroger sur qui va commettre ces horribles crimes. Maria Grund nous ballade, sans donner beaucoup d'indices permettant de laisser le mystère entier. J'ai trouvé certaines clés du mystère mais j'ai été loin de tout comprendre, ce qui est agréable. J'ai trouvé que le style de Maria Grund est assez proche de Mo Hayder et ce roman m'a rappelé le très bon Pig Island que j'avais dévoré. J'ai eu du mal à décrocher.

Je pourrais même dire que la fin est assez frustrante puisque je n'ai pas la réponse à toutes mes questions. En particulier : que signifie la scène du prologue, que je me suis empressée de relire après avoir lu l'épilogue ? Qui était cette vierge avec une queue (clin d'œil à Pig Island ?) ? Comment "le tueur" a-t-il fait ? Non, Maria Grund ne peut pas laisser son lecteur avec toutes ces questions, et La fille renard appelle une suite, forcément et j'ai déjà hâte de la découvrir.

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce roman aux personnages bien cadrés, cette distance qui existe entre le texte et le lecteur, cette façon d'écrire sans laisser d'indices trop évidents, ces rebondissements, ces impasses, ces silences et ces interrogations. C'est un très bon premier roman à découvrir et il mérite amplement son prix bête noire des libraires 2023. Vite la suite.

Commentaires

  1. La couverture est magnifique et je suis curieuse de voir comment l'autrice arrive à t'avoir tenue captive sans jouer sur l'effet d'attachement aux personnages.

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    1. Oui j'aime aussi beaucoup cette couverture. L'autrice joue sur l'enquête, sur des personnages bien travaillés et sur la corde sensible de l'attachement. Elle nous prend par la main mais attention, elle risque ne la lâcher sans prévenir et c'est ce côté qui m'a tenue captive.

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  2. Pourquoi pas ! J'espère que la suite sera tout aussi surprenante que ce premier tome semble l'être.

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