Rouge Karma - Jean-Christophe Grangé
Rouge Karma -
Hervé, Jean-Louis et Nicole auraient pu être des héros de Mai 68. Ils seront bien mieux : les héros de leur propre destin.
Alors que Paris est à feu et à sang, que la Vème République vacille sur ses fondations, le corps d'une jeune fille est retrouvé, nu, mutilé, dans une position de yoga. Jean-Louis attaque l'enquête - il est flic. Hervé et Nicole le secondent - ils sont les amis de la victime.
Un roman dans la lignée du dernier Grangé.
Alors que Paris est à feu et à sang, que la Vème République vacille sur ses fondations, le corps d'une jeune fille est retrouvé, nu, mutilé, dans une position de yoga. Jean-Louis attaque l'enquête - il est flic. Hervé et Nicole le secondent - ils sont les amis de la victime.
Maos, hippies, yogis... Tout y passe. Le trio interroge, tâtonne, et bientôt trouve : le mobile des meurtres - car il y en a eu d'autres - est au bout du monde, en Inde. De Calcutta à Bénarés, les aventuriers remontent le temps et l'espace, jusqu'à, enfin, découvrir la stupéfiante vérité sur les rives du Gange, parmi les palais délabrés et les morts qui brûlent.
C'est tout ? Non : le mot de la fin, celui qui donnera toute sa cohérence à l'histoire, sera prononcé à Rome, sous les dorures et la pourpre du Vatican...
Hervé, Jean-Louis et Nicole auraient pu être des enfants de leur siècle. Ils seront bien mieux : les enfants de leur propre karma.
Un karma rouge sang, comme un cœur prêt à éclater.
Un roman dans la lignée du dernier Grangé.
Trop à mon goût. On reprend les mêmes ingrédients pour en faire une recette différente mais la construction a la même base et cela m'a agacé pendant je ne sais combien de pages. Oh oui, j'ai dû serrer les dents pour ne pas penser aux Promises où là encore trois personnages dont un "enquêteur" et deux civils enquêtent sur les meurtres commis. J'ai eu dès le départ l'impression que JCG était à cours d'idées pour le squelette de son histoire. Alors j'ai respiré un bon coup et j'ai essayé d'y faire abstraction. Pas tout à fait une réussite, passons au reste ...
On plonge dans mai 68, et JCG vomit une inextricable tension et personnages à me dégouter de continuer. Mais je tiens bon encore une fois. On ne peut que se rappeler les images ultraviolentes sur les champs Elysées des dernières années, sans compter ce qui s'est passé les derniers jours. Guerre civile sous fond politique mais dans le contexte de l'époque. Mai 68, je n'étais pas née, je n'ai que les échos de mes parents encore fiers de cette époque où "tu comprends c'était pas pareil à l'époque" permettez moi d'en douter.
Bref, ici beaucoup de personnages qui ont véritablement existés, dont les noms me parlent et font échos à de très loin cours d'Histoire sans doute pas très passionnée à l'époque, je laisse passer les pages sans m'imprégner vraiment de cette partie.
Enfin le premier meurtre arrive : horrible, sanglant, poisseux, tout ce que JCG aime et puis on retrouve ses domaines de prédilection dans l'écriture : Les cordes et la drogue, on change quand son fusil d'épaule ? Pas encore il semblerait.
Arrivée en Inde.
Déjà que ce pays ne m'attire pas du tout, JCG fait ressortir son passé de journaliste et reporter international en décrivant l'Inde comme je l'ai rarement ressenti. J'ai eu l'impression d'écouter JC me raconter sa propre expérience dans ce pays et ça fait froid dans le dos. Oubliez les palais des Maharadjahs flamboyants, ces odeurs de jasmin au crépuscule, ces saris aux couleurs éblouissantes, ici on est loin de l'édulcoré et du fantasmagorique.
L'histoire commence à décoller mais pas suffisamment pour créer un lien avec ces personnages : entre le flic bourru marqué par son expérience lors de la guerre d'Algérie, son demi-frère qui aurait pu se faire trucider dès le début du roman parce que franchement il ne sert pas à grand chose et la bobo bourgeoise qui fait sa crise d'adolescence en retard qui essaye d'apporter un peu de fraicheur sans y parvenir, je n'ai pas vraiment apprécié ces personnages.
Sous fond de tantrisme, de gourous, de castes, d'indouisme, d'intouchables auxquels s'ajoutent la boue, la pluie, la drogue, la pauvreté, la saleté, c'est une cruelle vérité. Oui JCG écrit enfin ce que j'attendais depuis le début.
Quant à la fin, le virage que prend JCG est typique et j'aurai du le voir venir mais j'ai surement été moins attentive. Pourtant c'est qui remonte pour moi la note finale que j'ai pu mettre.
Pas un des meilleurs de Grangé, loin de là mais pas le pire non plus, mais sans conteste un roman à lire par ses inconditionnels.
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